Solidarité avec les mineurs polonais de Haute-Silésie en grève depuis 3 semaines

Vous trouverez ci joint un communiqué de soutien à une lutte de mineurs polonais. Je vous transmets ci-dessous leur appel à soliadrité.
Les messages peuvent être envoyés en français :

http://redakcja@trybuna-robotnicza.pl

Solidaires enverra une contribution financière de solidarité.

Communiqué

Le 11 janvier 2008

Depuis le 13 décembre 2007, les mineurs polonais de la mine de charbon « Budryk » en Haute Silésie sont en lutte et occupent le fond de la mine. Cette lutte a commencé par une grève de la faim et à partir du 17 décembre une grève illimitée.

Les mineurs demandent l’alignement de leurs salaires sur le niveau des salaires des travailleurs de la Société minière de Jastrzebie au sein de laquelle ils doivent être intégrés. Ils veulent être traités comme les autres salariés !
Ils veulent simplement l’application du principe : « à travail égal, salaire égal » !

La direction se refuse à toute négociation.

L’Union syndicale appuie la demande d’ouverture immédiate de négociations et apporte son entière solidarité à cette lutte.
le vendredi 11 janvier 2008

Chers camarades

En Pologne, dans la mine de charbon « Budryk » en Haute-Silésie, se déroule la plus longue grève minière dans l’histoire de notre pays. Elle dure déjà plus de trois semaines et elle s’installe toujours dans la durée. A ce moment, presque 400 mineurs occupent le fond de la mine, au niveau de 700 et de 1050 mètres, et son soutenus par des centaines d’autres à la surface.

L’administration de la mine refuse de négocier. Contre les grévistes, elle a déjà lance l’Agence de la sécurité intérieure (la police secrète), le Parquet, le service sanitaire. A la veille de Noël, l’administration de la mine voulait expulser les grévistes par la force, en employant une entreprise de gardiennage.

Nous avons fourni les couvertures aux grévistes sur place. Le plus important, c’est de leur assurer chaque jour l’alimentation et les boissons. Et nous sommes presque seuls, parce que nous, le Syndicat libre « Août 80 », nous sommes la seule confédération syndicale qui soutient la grève. Il y a un soutien des magasins locaux et de boulangeries locales, mais il est sporadique.

Aujourd’hui, les mineurs n’ont pas reçu leurs rémunérations. Leurs familles resteront sans moyens. L’idée de l’administration de la mine c’est, justement, de briser la grève en laissant les familles des mineurs sans moyens de survie. Nous avons réuni un peu de moyens financiers, mais ces moyens n’assureront qu’une aide d’urgence lors de prochains jours. Après nous ne savons pas comment résoudre le problème : repartir quelques zlotys parmi les familles ou alimenter les grévistes et assurer le service organisationnel de la grève.

C’est dans cette situation exceptionnelle que je m’adresse à vous en
vous envoyant, ci-joint, l’appel du Comité de grève de la mine "Budryk » et en vous priant de répondre à cet appel.

Salutations fraternelles,

Boguslaw Zietek
Président de la Commission nationale du WZZ « Sierpien 80 » (Syndicat Libre « Août 80 »)

http://www.wzz.org.pl/

Appel

Le Comité de grève de la mine de charbon "Budryk", agissant au nom des salariés grévistes, s’adresse à tous les travailleurs avec un appel àl’aide.
La lutte de protestation dans la mine de charbon "Budryk" dure depuis le 13 décembre 2007. Elle a commencé par une grève de la faim et le 17 décembre les travailleurs ont décidé de commencer une grève illimitée.
Les mineurs de "Budryk" demandent l’alignement de leurs salaires sur le niveau de salaires des travailleurs de Jastrzebska Spolka Weglowa Société minière de Jastrzebie), au sein de laquelle la mine "Budryk" doit être intégrée. Les mineurs de "Budryk" veulent être traités comme les autres salariés ! Les travailleurs de "Budryk" ont les plus bas salaires de tout le secteur des mines de charbon et cela malgré une productivité du travail deux fois plus haute.

La direction de "Budryk" n’a pas entamée des négociations dans le cadre du conflit collectif, ne respectant pas la loi et augmentant ainsi la tension parmi les travailleurs de la mine.

Nous nous adressons à tous les travailleurs en les appelant à soutenir notre lutte. Nous avons besoin de l’aide financière pour les grévistes, qu’on tente de forcer à arrêter la grève par la pression économique