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Solidarité de Bellaciao : déclaration CGT sans paps resto av de la Grande Armée - Paris (reportage photos)

Publie le dimanche 17 février 2008 par Open-Publishing

Une délégation du Collectif Bellaciao était présente ce week-end et a passé la nuit de samedi en solidarité... reportage photos...

Les travailleurs sans papiers du resto de l’avenue de la Grande Armée mènent depuis 5 jours une lutte pour leur régularisation.

Le militant de la CGT, de Droits Devant et de Syndicats, Collectif et Associations Solidaires maintiennent une présence nuit et jour.

Pour maintenir la mobilisation et empêcher un mauvais coup nous avons besoin de votre soutien et de votre présence aujourd’hui et demain.


DECLARATION DE LA CGT

La CGT, La CGT Essonne, La CGT Commerce/distribution/services, La CGT Paris

Les cuisiniers "sans-papiers" du restaurant "La Grande Armée" sont en grève pour exiger leur régularisation

Les cuisiniers de ce restaurant, mais aussi ceux d’autres établissements, sont des travailleurs "sans papiers". Ils ont été embauchés en toute connaissance de cause par la direction.

Pour, trois d’entre eux, la direction a demandé en 2003, en 2005 et fin 2007 qu’ils changent leur nom.

C’est la Sécurité sociale qui a fait savoir que le numéro de sécu n’existait pas.

Cuisiniers, plongeurs, barmans mais aussi chargés du nettoyage et tout cela à la fois ces travailleurs sont les esclaves modernes du restaurant "La Grande Armée". Sans eux, le restaurant ne pourrait pas tourner et la direction engranger de substantiels profits.

En 2007 un cuisinier a travaillé 11 heures pendant 4 mois sans prendre de congés et sans pause.

Les deux jours de congés hebdomadaires sont bien souvent réservés aux heures supplémentaires, au motif bien connu "travailler plus pour gagner plus". Ces heures supplémentaires, quand elles sont payées, le
sont à part.

Les plannings bougent tous les jours, parfois le matin pour l’après midi.

Pour prendre leur mois de congés payés, ces travailleurs sont obligés de démissionner. De retour au restaurant, la direction diminue leur salaire pendant deux à trois mois et leur fait signer un nouveau contrat de travail. De même quand ces travailleurs sont mutés d’un restaurant du groupe à un autre.

Pendant le service, il n’y a pas de pause pour manger et quand cela est possible, cela se fait toujours debout en travaillant. L’achat de la tenue de travail est à leur charge ainsi que son lavage.

Comme les autres travailleurs "sans papiers", les cuisiniers du restaurant "la Grande Armée" ont des fiches de paye et la plupart payent des impôts. Tous cotisent aux caisses d’assurance maladie, aux
Assedic et à la retraite.

Ces travailleurs comme des dizaines de milliers d’autres "sans papiers" travaillent depuis des années dans ces métiers que le gouvernement appelle "métiers en tension" (restauration, bâtiment, nettoyage),
qu’il veut maintenant réserver aux travailleurs des pays de l’Est qui viennent d’intégrer l’Union Européenne.

Ces métiers sont dits "en tension" alors que ces travailleurs "sans papiers" sont déjà derrière les fourneaux, au pied de la grue, ou à nettoyer les bureaux

Ces travailleurs doivent être régularisés !

Les cuisiniers "sans-papiers" du restaurant "la Grande Armée" doivent être régularisés.

La liste de ces 150 métiers doit être ouverte à tous.

Régularisation de tous les travailleurs-es "sans papiers" !

Paris le 13 février 2007

Le restaurant "la Grande Armée" 3, Avenue de la Grande Armée Paris 17ème.