Sondage, vie de curé : prêtres, seulement 12% se sentent du centre-droit

de Ful. Fa. traduit de l’italien par karl&rosa

Prêtres plus seuls. La bonne de jadis est partie, la femme de ménage intervient quelques heures, de temps à autre, et seulement pour un curé sur trois. 72% habitent le presbytère, 32% ne profitent même pas de la compagnie d’un familier. Parmi le plus jeunes l’idée de cohabiter avec d’autres prêtres se fraie un chemin. Neuf sur dix ont une bonne estime d’eux-mêmes et de leur "métier" et continuent à croire à la paroisse territoriale, populaire, capillaire. Seulement 25% sont, au contraire, de l’avis qu’elle doit être considérée le lieu des vrais pratiquants.

L’assemblée des évêques en cours au Vatican est en train de compter les épines et les roses de la "vie de curé " en Italie. Les vocations diminuent, les tâches augmentent, le désir d’unedemi-journée au moins à consacrer à soi-même et éventuellement à la prière grandit. "L’idéologie de la séduction" et le sexe entendu comme une force à laquelle on ne peut pas résister - explique monseigneur Luciano Munari - met à dure épreuve le célibat, déjà difficile.

Quand ils sont en difficulté, nombre de prêtres demandent un conseil à d’autres prêtres qui sont leurs amis. Il y a beaucoup de différences entre les prêtres qui sortirent du séminaire il y a quarante ans et ceux qui en sortent aujourd’hui, mais il ne s’agit pas de changements énormes. En effet, le curé modèle Concile de Trente est en crise depuis belle lurette. Saviez-vous, par exemple, que 27% des prêtres se déclarent de centre-gauche, 32% de centre, alors que seulement 10% ont leur cœur au centre-droit ? De petites troupes de 2% se positionnent aux côtés extrêmes des rassemblements.

Mais dès que l’enquête s’enfonce dans les différents terrains de la société, le prêtre moyen montre qu’il se méfie des sorts magnifiques de la flexibilité du travail auxquels il préfère décidément (49%) une intervention de l’Etat pour garantir un emploi. Le chapitre de l’école est différent : 74% des interviewés demande le financement public des instituts privés et 34% voudraient plus d’écoles privées.

Mais il existe aussi une minorité, plus importante parmi les jeunes, qui pense : que ceux qui veulent fréquenter les écoles privées les payent de leur poche. La plupart des prêtres - affirme Munari - gagnent 800 euros par mois. 32% d’entre eux avouent que "les prêtres devraient vivre modestement" et 48% pensent que l’Eglise ne devrait disposer que des biens "qui suffisent à sa fonction". Le sondage ne précise pas leur montant.

http://www.liberazione.it/giornale/060517/archdef.asp