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Sorbonne 8 mars 2006 : la lutte continue...
Publie le jeudi 9 mars 2006 par Open-Publishing26 commentaires

da Davide
Bonne nouvelle : les sorbonnard(e)s n’ont pas perdu leur enthousiasme, leur détermination et leur envie de lutter pour défendre leurs droits contre le CPE et le "villepinisme" ! Et ils sont de plus en plus nombreux à se joindre à la mobilisation !
Les membres des commissions actives se sont réunis ce matin dès 7 heures pour préparer cette nouvelle journée d’action qui a été un vrai succès et a récompensé le travail de celles et ceux qui depuis 6 jours dédient leurs journées toutes entières à cette cause.
L’amphi Descartes, un des plus centraux et spacieux, a été occupé par les étudiants pour en faire le QG de la mobilisation ; une AG a eu lieu dans cet amphi à 12 h avec une participation massive (les gens avaient du mal à rentrer... !)
Après un point sur la mobilisation, les propositions suivantes ont été votées et approuvées :
– poursuite de la grève jusqu’à satisfaction des revendications
– occupation non-stop de l’amphi Descartes pour les AG et la coordination des actions
– débrayages dans les amphis pour diffuser les infos et motiver les étudiants
– mise en place de commissions de mobilisations (ex. tracts, animation, rapports avec les syndicats, trésorerie etc.)
– appel officiel aux Universités pour que les étudiants grévistes ne soient pas pénalisés
– création d’un comité de mobilisation
– AG quotidiennes (à 12 h sauf modifications de dernière minute)
– occupation dès ce soir
A l’issue de l’AG un groupe d’entre nous est parti effectuer les débrayages avec un discret succès.
La grande bibliothèque a été fermée vers 16 heures grâce à la solidarité de nos amis les bibliothécaires (un grand merci !)
Vers 17 h 45 un groupe d’étudiants a bloqué l’accès à l’amphi Milne-Edwards où un cours très suivi devait avoir lieu, en provoquant la colère du prof qui nous a accusés d’être totalitaires et antidémocratiques, notre réponse : « M. le prof, l’AG a été rendue publique par des affiches partout et était ouverte à tout le monde, vous n’aviez qu’à venir vous exprimer ». Voici ce qui arrive à ceux qui prétendent nous ignorer ! Résultat : le prof, dépité, a renoncé et a fait son cours dans l’escalier !
Un point sur la situation a été fait en amphi Descartes à 18 h, où l’on a parlé de la perspective d’une occupation nocturne ; entre-temps l’accès à la fac était empêché par les vigiles et la police.
Et voici le seul bémol : à ce moment-là on n’était plus que quelques dizaines dans l’amphi, et si presque tout le monde a dit oui à l’occupation, une trentaine à peine se sont inscrits sur la liste des personnes prêtes à rester pour la nuit. Je ne suis pas un nostalgique de 68 puisque je ne l’ai pas vécu ; mais il y a quarante ans ils étaient des centaines et des centaines, et TOUS luttaient pour la même cause. Etre peu nombreux comme on l’était ce soir nous couvre de ridicule aux yeux de l’opinion publique et des étudiants non grévistes. Notre crédibilité même est en danger.
La situation lorsque je suis parti pour rentrer chez moi à 19 h 30 était : certains d’entre nous étaient en train de négocier une occupation pacifique et partielle (amphi Descartes, hall des amphis, cour d’honneur) avec le recteur (eh oui, il existe en chair et en os) qui ne faisait que répondre « on verra, peut-être, on verra... » ; rue Victor Cousin/rue de la Sorbonne, DIX (= 10) cars de CRS prêts à nous foutre dehors !
TOUS MOBILISÉS ! NO PASARAN !
A demain
APPEL : faites circuler ces infos ! Venez nous rejoindre ! Passez nous voir à la Sorbonne ! Si vous avez des problèmes pour rentrer à cause des vigiles, inventez des excuses du genre « J’ai oublié ma carte, je suis en retard pour mon cours », ou, si vous êtes moins jeune, « je viens me renseigner pour la formation continue ». Parlez-en à votre syndicat, à vos amis, parents, à tous ! NOUS AVONS BESOIN DE VOUS !
Messages
1. > Sorbonne 8 mars 2006 : la lutte continue..., 9 mars 2006, 03:37
Davide, reste chez toi, la Sorbonne n’a pas besoin de toi...
30 inscrits, certes mais 140 présents à passer la nuit...
Devant les portes fermées de la Sorbonne, le soutien s’est peu à peu organisé avec des flux (arrivée d’une centaine d’intermittent-e-s) et des reflux (escorte des intermittent-e-s par les CRS), mais toujours des soutiens qui arrivaient...
A 2h quand je suis parti, il restait une dizaine de personne devant. A l’intérieur de la Sorbonne, ça dormait, papotait, bien au chaud...sous la garde de la BAC postée rue de la Sorbonne...
Des journalistes TV et radios sont passés (et t’étais même pas là pour te la jouer porte-parole, merde alors !), bonjour la décrédibilisation !
C’est un beau coup qui s’est joué ce soir.
La sorbonne est occupée, qu’on se le dise...
placo
1. > Sorbonne 8 mars 2006 : la lutte continue..., 9 mars 2006, 08:05
Cher Placo,
je tiens à te dire que j’étais et je suis tout à fait pour l’occupation ! L’esprit d’occupation je l’ai sucé des seins de ma mère, et j’ai commencé au lycée, comme beaucoup d’entre nous...
Si je suis parti hier soir c’est tout simplement parce que ce trois derniers jours je me suis dédié corps et ame à la cause, avec seulement deux (très) maigres repas par jour et 2-3 heures de sommeil par nuit. La fatigue l’a emporté. Reposé à peine, je vais continuer aujourd’hui et cette nuit oui, j’y serai.
Mon article sur la mobilisation d’ailleurs est tout à fait positif (à ce point je me demande si tu l’as bien lu), peut-etre la fatigue et l’excitation t’ont amené à me répondre de cette manière. C’est embetant, d’autant plus qu’en ce moment ma vie à moi je l’ai mise de coté sans concessions.
Si j’ai parlé de "ridicule" et de "credibilité", je n’ai fait qu’exprimer une crainte : pourrais-je critiquer un mouvement dont je fais partie et dont je suis convaincu à 110 % ? Pas de critique donc, juste un appel à ne pas lacher, à etre de plus en plus nombreux, je te rappelle que la sorbonne compte quelque dizaine de milliers d’étudiants, 140 c’est super bien, mais on pourrait etre beaucoup, beaucoup plus ! Tout ce que je me demande est : où sont les autres ? Non pas ceux qui ont bossé toute la journée avec nous, mais ceux qui s’en foutent, qui sont pas renseignés, les autres quoi !
Enfin, je me la suis pas joué "porte-parole" pour cette nuit, mais pour l’ensemble de ce mouvement qui marche à fond, et très bien... je suis franchement désolé si j’ai pu donner une impression de défaitisme, ce n’était pas du tout l’intention, au contraire !
Pret à continuer, à taper dans les esprits (et les corps s’il le faut), jusqu’à la fin.
Davide
P.S. : et si tu veux en parler, viens me voir aujourd’hui, j’ai un manteau bleu et les cheveux longs... pas de rancune !
2. > Sorbonne 8 mars 2006 : la lutte continue..., 9 mars 2006, 08:07
j’oubliais... si tu veux écrire un article plus détaillé sur ce qui s’est passé cette nuit, ce serait le bienvenu !
D.
3. > Sorbonne 8 mars 2006 : la lutte continue..., 9 mars 2006, 10:13
Je suis un vieux de 45 ans. Autant dire que j’ai connu des mouvements lycéens et étidiants depuis 1974 (et oui, en 3ème on débrayait dans mon collège). Puis 1975 (Loi Fontanet, mais ce fut assez fugitif, sans occupations), 1976 (grève générale étudiante et lycéenne, contre les lois Saunier-Déïté et Haby, avec occupations et manifs qui tournaient à la grosse castagne, près d’un mois de mouvement), 1978 (mouvement uniquement lycéen, dès la rentrée de septembre jusqu’à novembre mais avec des occupations de lycées qui durèrent un mois et plus - Montreuil, Aubervilliers, Drancy..), 1980 (contre une circulaire anti-étudiants étrangers : occupation de Jussieur, 1 mort, des manifestations et echauffourées violentes autout de Jussieur), 1986 (j’étais encore étudiants (et salariés) : tout le monde connaît peut-être : un mouvement très pacifiste et légaliste (pendant 15 jours) contre la Loi Devaquet, des énormes manifs de masse (entre 500 000 et 1000 000 le 4 décembre 1986), pas d’occupation, pas de piquets, reprise des cours entre deux manifs etc.. Mais il est un fait que malgré le caractère très massif et "apolitique" du mouvement, le gouvernement ne cédait pas d’un pousse et attendait benoitement l’essouflement d’un mouvement qui ne le pertubait pas plus que cà. Il a fallu la conjonction de débuts de violences (le 4 décembre au soir sur la place des Invalides), la dramatique mort de l’étudiant Malik Oussékine, et le début de la grève générale très dure à la SNCF, pour que le gouvernement cède sur toute la ligne.
Ensuite je n’ai plus jamais directement participé (sauf à aller au manif). Le dernier grand mouvement d’ampleur fût le mouvement anti-CIP (smic "jeune"). Parti des IUT de province, il fût très puissant, très organisé, et principalement fait de grèves totales des cours, d’AG et de puissantes manifs (mais avec peu d’occupations et de blocages). Les seules violences qui intervinrent dans les manifs, furent le fait de non-étudiants (à la différence des mouvemenst précédents) - c’était déjà le prodrome des "jeunes casseurs de banlieue" mêlés à des hooligans du football (à l’époque). Mais ces violences n’interférèrent pas sur l’issue du mouvement, et ce qui fit reculer le gouvernement sur toute la ligne, ce fut bien le caractère massif du mouvement (Y compris avec des jeunes qui 1 an après, voteront aux élections pour le Chirac de la "fracture sociale").
Depuis ce mouvement anti-CIP de 1994, tous les mouvements lycéens et étudiants ont été des échecs, au sens ou ce pour quoi ils se mobilisaient n’a pas été contrecarré. On sait dans quelles pantalonnades et débandades se termina le mouvement lycéen de février 2005 (!). Ces mouvements, depuis 10 ans, ont toujours été lançé par des minorités politisés ("réformistes" style UNEF, pour aider le PS dans sa compétition avec la droite, ou par des "révolutionnaires", style anarcho-syndicalistes), qui n’ont pas su ou pas pu convaincre les grandes masses de les suivre.
Le problème est bien posé dans l’article : comment mobiliser une grande masse complètement individualiste, qui ne croit pas (plus et : ou n’a jamais cru) aux vertus de l’action collective ; qui certes croient bien dans son immense majorité que l’avenir des jeunes est sombre, et que le CPE / CNE est une infâmie, mais doutent radicalement qu’ils aient un quelconque pouvoir pour changer les choses. Or c’est eux qui doivent ce mettre en marche, pour créer le rapport de force nécessaire. Sinon l’agitation, même vigoureuse et "massive" des minorités ne changera rien. Pour ces dernier, beaucoup vont louper leur année universitaire, et c’est tout ce qui se passera.
En outre il faut comprendre que beaucoup d’étudiants n’ont pas les moyens financiers de se lancer dans l’activisme à corps perdus (passer des semaines et des jours à manifester , occuper la fac etc.) : il faut qu’il travaille pour gagner 3 tunes espagnols, ils ne peuvents pas se permettre de louper x UV (ou UE comme l’on dit je crois maintenant depuis la sinistre réforme LMD, qui n’a comme conséquences que de rallonger artificiellement le temps des études, au détriment des étudiants pauvres et d’origine populaire - et de renforcer ainsi la sélection sociale au profit des "élites").
Aussi, dans ce contexte, je ne crois pas que les formes les plus "gauchistes" et spectaculaires d’action soient les plus efficaces dans ce contexte, et eu égard à l’objectif central : toucher les masses amorphes et non politisées : les amener graduellement à la mobilisation, en leur donnant confiance en elle-mêmes, leur offrir des formes d’action et de lutte dans lesquelles elles puissent matériellement s’inscrire, leur offrir, enfin, de véritables espaces d’organisation autonome, spontanée, et non manipulée par les professionnels de la rhétorique (les militants professionnels et les apprentis journalistes, "leaders" etc.).
Ainsi les occupations de nuit me semblent très délicates, ou en tout cas prématurées dans l’état actuel des forces mobilisées : 1) elles entrainent des risques sérieux d’affrontements avec divers élements (police, vigiles ou loubards) 2) elles sont dévoreuses d’énergie (fatigue, mauvais sommeil), plus utile à l’activisme de jour (aller faire débrayer les lycées professionnelles, les IUT, adresser des tracts à l’ensemble de la population, faire des actions symbolique médiatiques (du type celle, très drôle, à Poitiers d’annoncer d’aller bruler des voitures devant la Préfecture. Et de bruler là des voi=tures miniatures rebaptisées "sarkozette" et "villepinette" (ou quelque chose dans ce goût là). 3) elle ne convainque pas les éléments les plus modérés : l’échange ci-dessus entre les deux étudiants de la Sorbonne est révélateur ; l’un reproche finalement à l’autre de n’être pas venu àl’occupation ; que ce n’est pas un convaincu, un dur.. Ce genre de culpabilisation narcissique des activistes repousse les moins convaincus ou ceux qui pensent à avoir à faire des choses plus sérieuses et plus utiles que d’attendre dans le "désert des Tartares" d’une occupation.
De même concernan les blocages : s’ils peuvent une fois par semaine par exemple être intéressant, car ils obligent les étudiants à faire un acte civique : ne serait-ce que d’aller à l’AG pour voter contre les blocages (!), il serait sans doute dangereux de les répéter au quotidien, ce serait un aveu de faiblesse du mouvement.
Enfin le mouvement étudiant actuel doit demander aux syndicats enseignants de se mettre en grève. Particulièrement dans les Universités, les enseignants du supérieur ont les moyens financiers de faire grève : qu’ils montrent l’exemple (je pense au SNES sup, au SGEN CFDT, à FO). 1) Qu’ils appellent les ensaignants à la grève, mais que surtout eux, les syndiqués et élus syndicaux, montrent l’exemple et se mettent en grève. Qu’ils accueillent en début de cours leurs étudiants pour leur dire, pourquoi ils sont en gr-ève et ne feront pas cours (par altruisme et solidarité avec l’avenir des jeunes) : VOILA QUI AURAIT UN IMPACT TERRIBLEMENT EFFICACE, même si ce mouvement est très minoritaire (ex 1 enseignant sur 10 ou 20 ou 30) AFIN DE MOBILISER LES HESITANTS.
(C’est d’ailleurs l’action que mène aujourd’hui des étudiants salairés de mes connaissances à Nanterre)
2) Que des forums se tiennent en fin d’après-midi et début de soirées dans des amphis temporairement "réquisitionnés", où seront accueillis des salariés, des jeunes non étudiants (jeunes travailleurs, chomeurs), des retraités et chomeurs de longue durée, afin de débattre de la situation salariale actuelle en France, de contre-propositions positives au démantèlement en cours du droit du travail et des garanties collectives, et de préparer des formes de lutte transcendant le simple milieu scolaire et universitaire.
La lutte risque d’être de longue haleine (devant se poursuivre peut-être pendant des mois). Il n’ y aura pas de soulèvement massif et rapide, se dégonflant aussi vite, après retrait des projets gouvernementaux. La situation de crise est bien plus profonde que cela.
2. > Sorbonne 8 mars 2006 : la lutte continue..., 9 mars 2006, 10:17
Scandaleux, tous simplement scandaleux ! Que vous soyez contre le CPE c’est votre droit, nous sommes en démocratie. Mais vous ne respectez pas les règles de la démocratie en déniant aux étudiants le droit à l’éducation. Je veux étudier pour avoir un diplôme et une carrière, c’est mon droit.
En vous comportant ainsi vous vous montrez totalitaires.
Au nom du rejet d’un projet dont au fond vous vous foutez, vous souhaitez juste vous faire plaisir en rejouant mai 68. A ceux qui en doutent, relisez l’article..
1. > des nouvelles assez fraîches, 9 mars 2006, 10:42
Alors d’une part les étudiants n’ont jamais bloqué la fac à la Sorbonne. Ce qui a été voté c’est une occupation de l’amphi Descartes, surtout pour le symbole, pour interpeller les étudiants. Depuis le début de la mobilisation, le rectorat nous met des bâtons dans les roues en nous empêchant de nous réunir, en envoyant les flics dès qu’on diffe des tracts, la fermeture de la Sorbonne en est encore la preuve.La nuit s’est bien passée, on était une bonne centaine. Quand j’en suis sortie vers 8 h il a été décidé par les étudiants de l’intérieur de rester à l’intérieur et un appel a été lancé aux autres étudiants pour faire pression de l’extérieur.
J’aimerais beaucoup que tout ceux qui déploient tant d’énergie et ont une telle colère quand ils ratent quelques cours détournent tout ça vers le véritable danger : cette pouriture de loi sur "l’égalité des chances". Ne pas avoir de cours même pendant un mois sera moins néfaste à la société que cette loi et le CNE. Et je rappelle que quand une fac est fermée ou occupée PERSONNE n’a cours donc ça sert à rien de s’affoler, profitez en pour vous informer.
Je rapelle aussi que pour arriver à occuper un amphi de nuit des étudiants très mobilisés s’épuisent depuis plus d’un mois en ratant leur cours, diffant des tracts toute la journée, s’organisent et courrent de partout. Non, ça n’est pas un plaisir, on aimerait mille fois mieux passer nos soirées tranquilles chez nous et faire la grasse mat’. Il y a une loi ultralibérale et réactionnaire qui est en train de passer en force, ya urgence et certainement pas de quoi rire.
Lyre
2. > Sorbonne 8 mars 2006 : la lutte continue..., 9 mars 2006, 11:14
N’utilisez pas des grands mots comme "totalitaires". Quand vous pouvez être embauché en CNE/CPE, subir un chantage au licenciement si vous n’acceptez pas de faire des heures supplémentaires non payées, être oblié de faire des excès de zèle (au risque de vous faire mal voir de vos collègues), de fayoter par crainte du licenciement... bref et que de toutes les façons, dès qu’il y a ura une difficulté conjoncturelle dans la boite (problème de trésorerie, sous-acivités...à, c’est bien entendu vous qui partirez le mremier, puisque vous ne disposez d’aucune protection juridique... je n’irai pas jusqu’à dire que c’est "totalitaire" (car il faut conserver au mot leur véritable signification), mais ce n’est pas "démocratique". d’ailleurs la loi à l’intérieur des entreprises n’est pas "démocratique". C’est l’ancien PDG d’AXA, M. Claude Bébéar qui le rappelait fort opportunément il y a quelques années. Ce ne sont pas les salariés ou leurs représentants élus qui élisent les dirigeants ou approuvent les règlements ! Il parlait de "démocrature", c’est à dire que c’est une dictature, mais présicément tempéré par la force de la la Loi protectrice, des garanties juridiques et collectives, du droit du Travail. le CNE/ CPE est une brèche dans le droit du travail, qui renforce le caractère dictatorial à l’intérieur de l’entreprise.
Il n’y a rien à voir dans ces débats et ces enjeux avec "un mai 68" ou quelque chose dans ce goût là. Quand aux grèves et aux occupations. Elles sont garanties par la Constitution. Vous ne voudriez tout de même pas que les grévistes s’assemblent dehors, sous la pluie et dans le froid ! Or des grévistes ont besoin de se réunir, pour s’informer, dialoguer, débattre, informer la totalité des ayants-droits et concernés... bref la grève est quelque chose d’actif. C’est l’un des rares moments dans la vie civile, où il ya réellement "démocratie". Et il est vrai, que comme les gens n’ont jamais été habitué à vivre et à pratiquer la "démocratie", au départ c’est toujours un peu chaotique. mais heureusement qu’il y a des grèves et apprentissage, même fugace, de la "pratique démocratique", car sinon, comme toute chose que l’on invoque religieusement et sempiternellement mais que l’on ne pratique jamais, elle disparaitrait. Le mot existe, certes, comme sorte icône sainte, mais la réalité s’est évanouie. C’est peut-être cela le "totalitarisme", quand la démocratie s’est évanouie ?! Et ldans l’entreprise, comme dans l’université, hors des périodes de grève, il n’y a pas de démocratie, quelques uns décident à la place de tous les autres. Et lorsqu’un ou plusieurs ne sont pas d’accord, ils sont exclus. Ces exclusions font peur à la majorité, qui se tient alors benoitement et passivement dans son obéissance à ces quelques uns : c’est la dictature, l’oligarchie.. C’est le régime politique que souhaite et admire l’auteur du précédent message. Et dès qu’un peu de mouvement et de pratique démocratique vient perturber l’ordre dictatorial, il invoque le spectre du totalitarisme des "gardes rouges", des "nuits de cristal", des déchaiments de violence ordaliques, pour tenter d’effrayer les gens qui n’ont jamais eu cette "expérience de la pratique démocratique".
C’est à la fois risible et lamentable. Mais c’est bien que ce genre d’opinion anti-démocratique puisse finament s’exprimer sur un site comme bellacio (sur les blogs UMP, nous - les démocrates de la "pratique démocratique" et non de la simple "religion démocratique" serions implacablement censurés).
3. > Sorbonne 8 mars 2006 : la lutte continue..., 9 mars 2006, 12:14
" anarcho -syndicaliste " j’au lu avec intérêt ton article... et tes critiques à notre encontre ;critiques que nous ne devons absolument pas méprisées
par contre que proposes -tu pour gagner ?
4. > Sorbonne 8 mars 2006 : la lutte continue..., 9 mars 2006, 12:22
Davide...excuse-moi pour la violence de mes propos...
Nous sommes à un moment-clef...certes il ya des anti-grèvistes qui ne sont pas d’accord, des gens qui s’accordent pour que l’ordre des choses règnent...Mais ils vont s’essouffler : ils vont bien souvent en cours parce que ceux-ci sont obligatoires pas parce qu’ils les intéressent...Même s’ils sont pour l’instant contre la grève, ils réflechissent un tant soi peu au sujet et c’est déjà pas mal...
Que la parole circule, que les positions s’affichent ouvertement, que les fractures béantes de notre société pacifiée soient enfin discutées...
Que tout s’arrête, un temps au moins, beaucoup de gens sont d’accord...et ils sont nombreux-ses parmi les plus précaires, les plus pauvres, celleux qui n’ont plus la parole depuis longtemps.
Il est incroyable de voir à quel point les gentes pensent que la "démocratie" est avant tout formelle, qu’elle passe par le vote, que la légitimité, c’est la majorité...
Ce mot doit quitter nos bouches, comme celui de "citoyens", trop malaxés, déformés, quasi irrécupérables hors de la doxa...
La Sorbonne est avant tout un lieu de pouvoir (symbolique, politique...), il appartient à tou-te-s de l’occuper et d’en détourner l’espace...pas qu’à ses étudiant-e-s...
placo
5. > Sorbonne 8 mars 2006 : la lutte continue..., 9 mars 2006, 13:35
Je n’ai rien à proposer (je ne suis pas étudiant). mais je constate que des régions comme Poitiers ou rennes sont beaucoup plus en pointe que la région parisienne. Et que le côté "symbolique" de l’occupation de la Sorbonne, si il semble faire plaisir à ceux qui le font, a pour l’instant comme unique conséquence que la fac est fermée par décision du recteur ! Et que le blocage de Jussieu ce matin c’est fait dégagé par les vigiles. La grève doit être active : autrement dit, mieux vau que certains cours se déroulent : cela entraine que 1/ Les étudiants y viennent 2/ Les grévistes peuvent les informer, dialoguer avec les non-grévistes (sans leur crier dessus et sans s’énerver, en respectant leur point de vue), et en convaincre un grand nombre, sinon de se mettre en grève totale, du moins de participer aux journées d’action et de venir aux manifestations (deux grandes manifestations nationales semblent se profiler pour le jeudi 16 mars, et le samedi 18 mars (jour anniversaire de la Proclamation de la Commune de Paris en 1871, jour cheri entre tous aux coeurs et au choeur de tous les miltants ouvriers) pour tous les salariés et dans l’intercatégoriel. Ce sont peut-être ces deux grands objectifs qu’il faut se fixer. d’ici là pour les "grévistes actifs" de l’avant-garde, il y a beaucoup de chose à faire certes ! 1/ revendiquer et imposer aux autorités universitaires qu’ils puissent librement disposer des amphis nécessaires à leurs travaux : débats, votations, organisation de commissions, information, conférences de presse.. mais aussi fêtes, concerts, happenings, pièces de théâtre... 2/ Sortie des facs : diffusion devant les établissements (La poste , la sécurité sociale, les anpe, les assedic, les bureaux de tabac, les supermarchés, les gares... bref partout où les gens font la queue et sont mécontents) 3/ "Actions spectaculaires" (type "brulage de voiture"... miniatures devant des commissariats, préfectures, ministères... bref devant tous les lieux où s’affirment la puissance et l’Autorité de l’Etat, ou brulage de "code du travail" fabriqué sommairement avec du carton rouge devant les tribunaux des Prud’hommes, les Palais de Justice, les tribunaux d’instance etc. avec chants, slogans, lâchers de ballons, sifflets à la act up... (une cinquantaine d’activistes par fac, 5 à 6 heures de travail, et ce sont des milliers de gens touchés, dont x% (1,2, 3... n) à la prochaine grosses manifs. X 40 facs X une semaine, faites le calcul. 4/ Elire des délégués responsables et clairement mandatés à la coordination nationale de samedi à Poitiers, avec un mandat très clair. ne magouillez pas, ne monopilisez pas la parole, ne chicaner pas sur des points de détail, ne vous embrouillez pas avec tel ou tel simplement parce que c’est un autonome, un soce-dem, un stal crap ou une taupe trotskyste... mais soyez pragmatique et efficace, déterminer 2 dates de manifs : une spécialement jeunes et étudiants pour maintenir la pression dans les facs en semaine, et 1 le samedi 18 mars pour l’interprofessionnel.
(quand à la question des occupations et des blocages, il ne faut pas que cela devienne un motif de discordes et de diffusion : là où c’est possible et nécessaires, pourquoi ne pas le faire ; mais là ooù c’est motifs à affaiblissement, à affrontements prématurés avec les forces du désordre (flics, vigiles, petits réactionnaires provocateurs...), alors le mieux est d’y renoncer - sans renoncer bien évidemment à la grève et au droit de faire "la grève sur le tas", c’est à dire dans les locaux de l’université).
Et encore une fois, là où s’est possible, la tenue de forums d’élargissement du mouvement aux non-étudiants en fin d’après-midi et début de soirée, ce serait très bien.
Je pense que c’est assez concret, et qu’à cette heure des centaines de gens n’ont pas attendu de lire le forum bellaciao pour le faire. (Moi je suis hélas au boulot,"je perruque" sur mon temps de travail. Mais dès ce soir et demain matin, je vais aller voir des copains dans les facs, à Saint-denis et à Nanterre.
TOUS ENSEMBLE ON LES AURA (et je rêve d’une monstrueuse manif pour le 18 MARS, où en plus il fera beau) - Un manifestant de mardi à Paris
6. > Sorbonne 8 mars 2006 : la lutte continue..., 9 mars 2006, 13:57
Autre chose : un copain vient de m’appeler pour me raconter brièvement l’AG qui vient de se dérouler à Nanterre (selon lui : environ 2000 présent. Environ 400/500 ont voté contre la grève (UNI, et autres groupes de droite). Le reste pour la grève et pour le blocage dès demain matin. Une délagation doit rencontrer le recteur pour que ce dernier reconnaisse officiellement que la grève a été voté et que le blocage des cours est légal.).
Mais ce qui serait bien soit que des gens autorisés des comites de grève fasse des comptes-rendus "objectifs" sur différents site web, de façon à ce que d’autres secteurs soient informés (ne vous inquiéter pas les RG, eux, le font) au jour le jour. Ansi un projet de manif locale à Nanterre pour mardi prochain est à l’étude ; certains secteurs pourraient s’y joindre (stagiaires de la formation professionnelle, salariés d’association, voire débrayages ponctuelles et locaux de certaines boites -particulièrement de la fonction publique etc.)
7. > Sorbonne 8 mars 2006 : la lutte continue..., 9 mars 2006, 15:00
J’ai participé aux autrs AG de la sorbonne mais impossible de venir aujord’hui (oui j’ai honte, je sais, c’est masl, mais j’ai vomi toute la nui, ça vous va comme excuse ???!!) donc si quelque’un pouvait me dire ce qui s’y est dit et ce qui est prevu pour les jours à venir ce serait cool ! Cours demain ou non ? autre blocages ? nuit ds les amphis ???
merci des nouvelles
louise
8. > Sorbonne 8 mars 2006 : la lutte continue..., 9 mars 2006, 17:02
salut à tous,
moi aussi je voudrais bien savoir où on en est ... je trouve qu’à la sorbonne ça s’organise bien car en effet même si moi je suis à fond contre le CPE, je trouve pas qu’empecher les autres d’aller en cours soit la bonne solution car ça on n’y gagne rien dans l’histoire, meme si quand meme pour ceux qui ralent il faut bien leur dire que le temps ou diplome = boulot est révolu !!! l’AG de demain est elle bien à 12h ?
sinon pour les mdoes d’action, j’étais d’accord avec le monsieur de 45 ans qui a laissé un message plus haut, il faut qu’on fasse des actions originales, symboliques et qui surprennent ... parce que moi je trouve que les politiques et bien d’autres considèrent les jeunes comme des incapables et des branleurs, il est temps de faire preuve de reflexion et d’organisation ... l’histoire des petites bagnoles brulées j’adore ..... quid d’un sitting devant l’assemblée nationale ? matignon ? où on se mettrait tous dans des poubelles histoire de symboliser ce contrat bidon ... commencez pas à m’accabler pour ces propositions, j’écris ca comme ça sur le coup, juste pour donner des pistes, si tout le monde balance ses idées, ça va finir par sortir
il faudrait aussi aux manifs faire plus de bruit, meme si il y avait plein de monde mardi, c’était un peu mort, j’allais de groupe en groupe avec des potes et on essayait de lancer des slogans, des chansons en tapant sur des casseroles (en argentine ils ont destitués un président a coup de casserole, pourquoi pas le cpe ?) mais vraiment ca prenait pas et ca prenait parfois l’allure d’une manifestation silencieuse ... un mot d’ordre deja, il est interdit de sortir d’une manif avec encore de la voix !!!!
bon voila juste quelques petites reflexions, autre question qui représente la sorbonne à poitiers ce week end ?
9. > Sorbonne 8 mars 2006 : la lutte continue..., 9 mars 2006, 17:19
Je viens de passer à la Sorbonne, et apparemment les CRS ne laissent plus entrer PERSONNE (même ceux qui ont la carte et une bonne raison de rentrer). D’après les rumeurs ça devrait continuer...alors qu’en est-il de l’occupation de cette nuit ? Il faudrait demander à ce que les CRS laissent les gens passer jusqu’à une heure convenue, histoire qu’il y ait du peuple pour cette nuit...
D’autre part j’ai entendu dire qu’un rassemblement avait lieu en ce moment à l’Etoile. Quelqu’un en sait-il plus ?
10. > Sorbonne 8 mars 2006 : la lutte continue..., 10 mars 2006, 02:44
pour repondre a ce message
(Scandaleux, tous simplement scandaleux ! Que vous soyez contre le CPE c’est votre droit, nous sommes en démocratie. Mais vous ne respectez pas les règles de la démocratie en déniant aux étudiants le droit à l’éducation. Je veux étudier pour avoir un diplôme et une carrière, c’est mon droit.
En vous comportant ainsi vous vous montrez totalitaires.
Au nom du rejet d’un projet dont au fond vous vous foutez, vous souhaitez juste vous faire plaisir en rejouant mai 68. A ceux qui en doutent, relisez l’article..)
rien a voir avec mai 68 ou les 68 tard se sont fait entubé
17% d’augmentation de salaire et une hausse de la vie de 25% dans le même parallele
voilà mai 68
nous sommes en démocratie s’est du pipo
mon point de vue
moi j’ai 46 ans et je soutiendrais du mieux que je peu la jeunesse , s’est a elle de décider de son avenir et pas au pseudo démocrate .
en ce moment sous couvert de terrorisme la démocratie a fondue comme peau de chagrin
et pratiquement tout les acquits sociaux pour lesquels des citoyens ont donnés leur vie durant 150 ans son retourné dans l’escarcelle des multinationales et du patronat qui les soutiens
je me solidarise du post 10h13 qui apporte l’experience de son recul
11. > Sorbonne 8 mars 2006 : la lutte continue..., 10 mars 2006, 19:34
Le 18 mars, jour anniversaire de la proclamation de la Commune. Combien s’en souviennent encore et pourtant que de ressemblances avec le mouvement actuel ! Les communards abolissaient le travail de nuit des boulangers, réquisitionnaient les locaux abandonnés pour en faire des coopératives ouvrières pour offrir la sécurité du travail au plus grand nombre et Notre cher gouvernement villepino-sorkozyste, pris dans le mouvement de dérèglement du code du travail inhérent à la mondialisation libérale que nous subissons, s’acharne pour offrir l’"insécurité du travail" au plus grand nombre. Je ne parle même pas de ce qu’ont pu nous apporter le Front pop’ ou le Conseil national de la Résistance ! Je pense que l’inconscience collective face aux conséquences du libéralisme économique qui met l’homme au service de l’économie est dû en grande partie justement à notre manque de mémoire ou du moins à la mémoire sélective que nous avons face à notre histoire.
J’éspère que notre mouvement étudiant gagnera autant d’unanimisme et touchera autant de monde que la Commune des Parisiens de 1871 : il ne s’agit pas de créer des Gardes nationales anti-CPE mais juste d’avoir l’automatisme, par exemple, de donner des tracts non seulement à ceux qui ressemblent à des étudiants mais à tous ; de créer des discussions dans les cafés, devant la machine à café du bureau pour nos amis salariés, dans le hall d’immeubles et dans tous lieux publics où on peut encore se réunir librement sans présenter sa carte à l’entrée . En souhaitant que les incendies de voitures miniatures (c’est quand même plus rigolo que l’incendie de la Cour des comptes !) continuent dans le sens d’une révolte symbolique, j’invite tous mes camarades à ouvrir le mouvement à d’autres catégories de la population qui sont tout autant contre le CPE mais qui n’ont généralement pas de tribune pour s’exprimer et réfléchir collectivement. Il faudrait à ce titre créer des AG du soir et de fin d’aprèm comme vous le dites pour créer des espaces de parole proprement "populaire". Profitons de notre pouvoir d’action pour que cette prise de conscience ne soit pas seulement étudiante ou syndicale mais collective. Et surtout, même si c’est difficile dans l’état de tension actuelle, il faut éviter à tout prix toute bastogne avec les pro-CPE ou les "j’m’en fous du CPE", bastogne qui bien qu’elle apporterait un peu d’épique dans ce combat très pragmatique, aurait surtout pour résultat de d’offrir de l’eau au moulin médiatico-réactionnaire du gouvernement qui n’attend que ça pour nourrir sa propagande sur le "péril jeune".
Une sorbonnarde en grève.
3. > Sorbonne 8 mars 2006 : la lutte continue..., 9 mars 2006, 17:39
Totalement solidaire avec la jeunesse en lutte.
Tenez bon car il sagit de votre avenir !
Un vieux con
1. > Sorbonne 8 mars 2006 : la lutte continue..., 9 mars 2006, 18:21
totalement solidaire bien sur, mais je rectifi ta conclusion : il s’ajit de NOTRE avenir
un autre vieux con
4. > Sorbonne 8 mars 2006 : la lutte continue..., 9 mars 2006, 20:40
Merci à vous de tenir bon : il faut que le CPE soit la mesure de trop du gouvernement Villepin, le plus anti-démocratique depuis Vichy.
J’apprends à l’instant que des heurts violents sont en cours à Rennes : la répression est en marche, mais c’est la preuve de leur faiblesse.
Encore quelques jours de luttes et la grève générale sera peut-être enfin une réalité.
IL FAUT LIBERER LA FRANCE DE L’OCCUPATION MORTIFERE UMP !!!
1. > Sorbonne 8 mars 2006 : la lutte continue..., 9 mars 2006, 22:16
Je suis avec vous.
Il y a douze ans j’étais à l’IUT de Nantes.
Le 18 mars, après la répression de la manifestation syndicale de la veille, nous avons décidé de prendre notre destin en main et avons été dans les premiers établissements à se mettre en grève. Rejoins progressivement par les facs de Nantes, nous avons avec Toulouse mené la révolte contre le gouvernement Balladur qui voulait nous faire travailler à moitié prix. Depuis après les problèmes dus à la mauvaise image de notre promotion, j’ai dû faire un contrat de qualif. Cela était pour nous le remplacement du CIP. Oui le CIP n’a pas existé sous ce nom mais a été transformé en contrat précaire et mal payé.
De la mobilisation anti CIP, j’ai trouvé une identité, une expérience politique.
Aujourd’hui le CPE me parait une mauvaise blague. Le gouvernement n’a même pas eu le courage de l’assemblée. A quoi sert l’assemblée car à chaque grand débat le gouvernement passe en force ?
La représentation nationale est t elle si mauvaise qu’elle ne peut pas discuter sur un texte mal ficelé.
Le gouvernement à du mépris pour les jeunes mais aussi pour les internautes. C’est quoi cette république bananière.
Moi je suis aujourd’hui salarié d’une entreprise privée, nous discutons du texte et croyez moi nous vous soutenons. Je sais par expérience que cela est important dans la grève car certains jours la motivation n’est pas au top.
Je serais à la manif du 18 mars en espérant que votre action ai porté ses fruits d’ici là.
En 1994, le 31 mars une dernière manif a eu lieu après l’abrogation du CIP. J’espère que le 18 mars 2006 sera la même.
Pour notre part, nous avions pris nos dispositions pour continuer l’action sur des mois s’il le fallait. Nous avions commencé à étudier un planning de manif, le projet était de consacrer deux demi-journées par semaine au mouvement et reprendre les cours sur le reste de la semaine. Les pressions des flics et des RG tous les jours à l’IUT (ou un amphi était réservé aux AG) n’a pas eu de conséquence sur nos motivations. Notre mouvement a pris son ampleur sur la répression policière. Je sais par expérience que les flics qui ont pour consignes de jouer les agitateurs pour faire dégénérer une manif n’est pas de fiction. Je n’ai pas pris part aux violences qui se déroulait en soirée. Mais il est certain que le préfet n’a rien fait pour atténuer cela. A vous de rester ferme en évitant les violences qui sont mal vécu par l’opinion.
A vous de prendre votre destin.
C’est pour vous et pour les personnes plus jeunes que cette action doit aboutir.
Il est en plus totalement injuste de faire ce texte, alors que les baby boomers vont aller en retraite et améliorer la situation de l’emploi. Il suffit de mieux encadrer ce passage. Et d’être solidaire.
Je suis solidaire avec votre mouvement.
La France est avec vous.
2. > Sorbonne 8 mars 2006 : la lutte continue..., 9 mars 2006, 23:30
Poursuivez la lutte !Il faut la démission du gouvernement.Encore un an de pouvoir !C’est trop.La révolution doit avoir lieu .Elle doit venir de vous c’est votre avenir qui est en jeu.
3. > Sorbonne 8 mars 2006 : la lutte continue..., 10 mars 2006, 08:18
Ce témoignage me semble extrêmement intéressant. Sur une lutte relativement récente (1994) et proche dans son contenu, ses formes et son contexte du mouvement actuel. D’autres contributions de ce type serait les bienvenues il me semble.
4. > Sorbonne 10 mars 2006 : la lutte continue... ????, 10 mars 2006, 13:45
Vient de voir les images à la TV (13 heures). La Sorbonne est toujours lock-outée. Hier soir quelques centaines de personnes ont tenté de pénétrer dans la Sorbonne et ce sont fait dégagées par les Flics. Ce matin / midi une poignée d’étudiants "jaunes" râlent parce qu’ils ne peuvent suivre leurs cours (et les grands médias leur tendant les micros). AUCUNE AG pro-grève et pro-mouvement n’a donc pu se tenir à la Sorbonne ("lieu symbolique de pouvoir" disait Placo).
Pendant ce temps là, dans au moins une vintaine de facs, des AG se tiennent quotidiennement, la grève est totale, et le mouvement se diffuse par capillarité vers les autres établissements et secteurs.
CHERCHER l’ERREUR ?!
Quand une poignée cherche à se faire plaisir au détriment de l’ensemble du mouvement, voilà ce que cela produit. Ajouter qu’au moment opportun, une forêt de micros se tendront pour recueillir quelques proclamations "insurectionalo-débiles" de farfelus qui se croient en "mai 1968" entourés de fils de ministres et de petits-bourgesois en tout genre : et bonjour le mauvais effet en direction des hésitants (souvent d’origine modeste et eux-mêmes modestes dans la vie, qui ne sont pas sûrs d’eux et flippent pour leur avenir) qui ne savent pas encore s’ils doivent rejoindre le mouvement !)
En vérité ce genre d’aventurisme est un pur égoïsme narcissique. Un machisme de mauvais aloi. Une pseudo-martyrologie à deux balles. (être sur la photo quand on va se faire piteusement virer par les flics)
La vraie vie est ailleurs, loin de la Sorbone (Comment peut-on penser et agir librement à l’ombre d’une chapelle, avec des clowns mimétiques d’un cadavre), dans toutes les autres facs, lycées, établissements, et dans la rue...
5. > Sorbonne 11 mars 2006 : la lutte continue... !!!!, 11 mars 2006, 08:55
Face à l’ignoble (mais hélas prévisible) expulsion de samedi matin, je met un peu un bémol aux critiques que j’ai pu apporter aux "aventuristes". Il faut saluer leur courage, le courage et la solidarité de ceux qui les ont très astucieusement - déjouant le dispositif policier - rejoints vendredi après-midi. Cette action d’avant-garde, par sa médiatisation, aura peut-être, voire sans doute, un effet "dopant" sur la mobilisation générale en cours. Mais je ne pense toujours pas, à ce stade, qu’une stratégie d’occupation des facs soit aujourd’hui adapté aux nécessités de la lutte, pacre que se sont des formes d’action difficiles, dans lesquels ne peuvent pas s’inscrire la grande masse des étudiants (pour mile et une raisons). Or c’est l’inscirption du plus grand nombre dans diverses formes d’action (manif, AG, blocage, agit-prop en direction d’autres secteurs...) qui représente le plus grand danger pour le gouvernement. Sinon que voit-on 100, 200, quelques centaines dans une action de haut niveau. Et es autres, soit dehors sous la pluie face aux forces de répression. Soit spectateurs à la TV et les journaux de la lutte des autres... Car il évident que les forces de répression ne vont pas benoitement laisser les établissements être occupés, ouverts au peuple etc. Cà cà peut être un objectif (si 40 facs simultanément sont ocuupés par 400, 500 étudiants ou plus, là la situation serait différente). Mais le niveau de mobilisation et d’engagement, à ce jour, n’est pas à ce niveau (N’oublions pas qu’aujourd’hui les étudiants des classes populaires sont aussi des travailleurs précaires, qui habitent à des heures de transport des facs, qui n’ont pas de tunes, et qui doivent quand même (grève ou pas) passer du temps à préparer leur examen. Que certains pensent que ce sont des aliénés, et que les études ne servent à rien, qu’ils faudrait "lâcher tout" (comme disait jadis les surréalistes, qui "lachaient tout" ... pour se faire pouponner par la Duchesse de Noailles et autres mécènes), bien leur fait. Mais la réalité sociale (et la force de la contrainte sociale) n’est pas celle-là et condamne leurs rhétoriques à pur "flatus vocis".
6. > Sorbonne 8 mars 2006 : la lutte continue..., 11 mars 2006, 14:21
"En 1994, le 31 mars une dernière manif a eu lieu après l’abrogation du CIP. J’espère que le 18 mars 2006 sera la même.
Pour notre part, nous avions pris nos dispositions pour continuer l’action sur des mois s’il le fallait. Nous avions commencé à étudier un planning de manif, le projet était de consacrer deux demi-journées par semaine au mouvement et reprendre les cours sur le reste de la semaine. Les pressions des flics et des RG tous les jours à l’IUT (ou un amphi était réservé aux AG) n’a pas eu de conséquence sur nos motivations. Notre mouvement a pris son ampleur sur la répression policière. Je sais par expérience que les flics qui ont pour consignes de jouer les agitateurs pour faire dégénérer une manif n’est pas de fiction. Je n’ai pas pris part aux violences qui se déroulait en soirée. Mais il est certain que le préfet n’a rien fait pour atténuer cela. A vous de rester ferme en évitant les violences qui sont mal vécu par l’opinion."
le copain ancien de la lutte anti-CIP (1994) de l’IUT de nantes
Avant-hier déjà, ce copain avait fait une excellente analyse et un excellent diagnostic.
Je salue aussi la contribution, avec laquelle je suis totalement d’accord, de la "sorbonnarde en grève" (message 82-163 du 10/03 19h34).
Dès lundi Paris I Sorbonne sera de nouveau en grève. En grève "sur le tas", avec droit d’AG, droit de rester dans la fac pendant tous les horaires d’ouverture de la fac pour tous les grévistes. Vu que le rectorat de la Sorbonne (Paris I mais aussi les fac élistes et souvent réctionnaires de Paris II (Assas !), III, IV et V) est particulièrement en pointe contre le mouvement, il est vain d’espérer que des AG ouvertes aux travailleurs puissent s’y tenir. Par contre, dans d’autres facs de la région Parisienne, plus proches géographiquement et culturellement du prolétariat et des couches moyennes salariés pauvres, c’est possible : Nanterre - y compris, on peut se réunir là-bas dans des sites adjacents à la fac : ferme du bonheur, théâtre des amandiers etc., Saint-Denis : idem (soit dans la fac, soit aux abords dans des locaux chauffés et sonorisés - bourse du travail etc.).
Mais l’important est que le droit de grève soit respecté à La Sorbonne (ce qui ne fût pas le cas la semaine passée, et c’est pour cela qu’il y a eu -entre autre chose, car c’est vrai qu’il y a eu aussi l’admirable désir de quelques centaines de "sorbonnards" de se battre et de s’engager - l’occupation fût une réponse à ce "block-out").
De toutes les façons au-delà de mes pauvres mots, il y a le "fighting spirit" qui s’est allumé et rien, désomais, ne pourra éteindre.
7. > Sorbonne 11 mars 2006 : la lutte continue..., 11 mars 2006, 14:36
Une coordination "ad hoc" des étudiants d’iLE DE fRANCE APPELLE A UN RASSEMBLEMENT DE PROTESTATION CONTRE l’évacuation policière anti etudiante de la Sorbonne A CHATELET "en fin d’après-midi" : soit 16 heures 17 heures. Dès maintenant ./ TOUS PLACE DU CHATELET (rencarts secondaires aux abords : hôtel de ville, les halles, Le louvre...).
L’UNEF,par la voix de son président Bruno Julliard s’est vigoureusement scandalisée de cette évacuation et appelle à des ripostes ce week-end.
Source : Site Nouvel Observateur actualités ;
TOUS AU CHATELET / PRUDENCE VIGILANCE MOBILISATION
RETRAIT DU CNE / CPE
VIVE LA GREVE GENERALE DES UNIVERSITES
SUCCES MASSIF ET TOTAL DES MANIFS DU 16 ET 18 MARS PROCHAIN
SUCCES ET TRAVAUX FECONDS POUR LA COORDINATION NATIONALE ETUDIANTE QUI SE DEROULENT ACTUELLEMENT A POITIERS