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Sortir du mal-logement capitaliste avec le service public national du logement (SPNL) ici et ailleurs.
Publie le dimanche 16 novembre 2008 par Open-Publishing3 commentaires
Christian Delarue - version du 16 novembre 2008
http://amitie-entre-les-peuples.org/spip.php?article469
Contribution en soutien
– à la pratique répressive dont l’association Droit au Logement est victime.
– à la manif à Marseille samedi 22 novembre, contre l’Europe de la spéculation immobilière, des expulsions, de la marchandisation des logements sociaux ...(lors de la réunion des Ministre européens du Logement)
Le mal logement n’est pas un problème spécifique à la France. Il concerne de nombreux pays. Cette contribution le souligne au moment ou va se tenir à Marseille le 24 novembre 2008 la réunion des Minitres du logement et de l’urbanisme.
Réponse des peuples-classe européens : tous ensemble à Marseille le 22 novembre
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Dans ce contexte, certains Etats, dont la France, se targuent d’appliquer le droit au logement, sans modifier sinon à la marge les logiques existantes, voire en approfondissant le désengagement de l’Etat. Une entourloupe libérale entretenue par la droite comme par la gauche social-libérale.
I - Une entourloupe : La misère du droit au logement sous le capitalisme financier
Le doit au logement combiné avec la spéculation financière est un infra-droit, une droit subordonné aux droits supérieurs d’acteurs sociaux que l’on peut nommer rentiers, entrepreneurs privés du foncier, etc. Cela est patent, ainsi que le signale la commission logement d’ATTAC, dès lors que l’on souligne la contradiction flagrante entre une loi, celle du 5 mars 2007 qui a confirmé le droit au logement et les 4 millions de personnes qui sont actuellement sans logis ou mal logées, dont plus de 200 000 sans-abri. La suprématie du marché, du privé et de la finance sont en cause. "Livrés aux lois du marché, le foncier et l’immobilier privés font l’objet d’opérations spéculatives. Les conséquences ont été nombreuses : les augmentations massives des prix ont eu des incidences directes sur l’évolution des loyers. Constante durant ces vingt dernières années, la flambée des loyers et des charges atteint actuellement des sommets. Les loyers ont vraisemblablement doublé en vingt ans. De plus, les gouvernements, les municipalités ont les uns après les autres renoncé à construire les logements sociaux répondant à la demande. Et les locataires, y compris dans le logement social, ont été encouragés à devenir propriétaires dans un contexte de prix élevés, sans rapport avec les moyens des familles. C’est une telle politique, encouragée par des crédits élevés, qui est à l’origine de la grave crise du subprime aux États-Unis."
II - Une évidence : Le droit au logement ne saurait s’accommoder du désengagement de l’État
La commission logement (1) souligne que "Depuis 1977, avec la réforme Barre, le retrait de l’État n’a cessé de se confirmer. Durant les années 1990, moins de 45 000 logements sociaux ont été produits chaque année. Les logements intermédiaires, destinés aux classes moyennes, représentaient plus du tiers des logements sociaux construits récemment. Au cours de l’année 2006, moins de 35 000 logements sociaux ont été construits. En 2007, le budget de l’État consacré au logement était en net recul et représentait moins de 1,10 % du PIB. Inférieures à 100 000 unités par an, les prévisions de construction de logements sociaux pour les années à venir ne résorberont pas le manque. D’autant que le solde net de logements sera amputé par la vente d’environ 40 000 logements par an et la destruction d’habitats à loyer modéré dans le cadre des projets de rénovation urbaine. En cours de préparation, le projet de réforme du Livret A réduira significativement les financements dédiés à la construction de logements à loyer modéré".
III - Un vrai droit au logement, suppose la domination de la logique de service public sur la logique d’appropriation privée, marchande et financière.
A) - Pour le dire autrement, il faut qu’un gouvernement de "rupture avec le capitalisme casino" crée un grand service public national du logement (SPNL) fondé sur la maitrise publique du foncier et un dispositif tarifaire des loyers bien loin des prix du marché.
cf conférence d’ Olivier TRIC et Christian DELARUE de la commission logement d’ATTAC France
http://france.attac.org/spip.php?article7022
ou Pour un service public national du logement - Commission logement d’ATTAC France
http://amitie-entre-les-peuples.org/spip.php?article369
B) - Pour une construction "de qualité" avec des pièces spacieuses et des aménagements utiles (arrière cuisine - terrasse - garage) la logique capitaliste ne peut produire que pour les couches aisées . Il faut sortit de la logique privé et marchande misérabiliste pour les uns et ultra-luxueuse pour les autres grâce à un grand service public de l’habitat pour satisfaire les besoins sociaux des couches les moins aisées et pauvres de la population.
Sur l’aspect qualitatif du logement :
Le printemps, les fleurs, le jardin et l’éco-socialisme
http://amitie-entre-les-peuples.org/spip.php?article239
Construire la "DACIA LOGAN" du logement pour tous ! ou Le droit au logement de qualité.
http://amitie-entre-les-peuples.org/spip.php?article238
IV - Le droit au logement pour tous contre le racisme
Le droit au logement suppose pour être effectif d’être clairement anti-raciste, autrement dit d’être en capacité d’offrir vraiment à tous un logement. Le service public doit montrer, notamment en favorisant la diversité interne de son personnel ainsi que par la formation donnée dans le cadre statutaire, qu’il est le mieux placé pour assurer le droit au logement pour tous . Ce droit doit s’appliquer aussi pour les résidents n’ayant pas la nationalité française. Pour habiter il suffit de payer un loyer qui relève d’une logique tarifaire fonction des revenus perçus et permettant réellement l’accès de tous et donc pouvant être totalement gratuit pour les plus pauvres.
Il conviendrait ici de reprendre la question de la mixité sociale pour que l’on passe enfin aux actes même si cela n’est pas aisé dans la pratique.
Pour conclure, il apparait évident qu’un tel projet suppose un grand pas de fait vers le néo-socialisme. Mais c’est autre chose.
Christian Delarue
Membre du CA d’ATTAC France
Délégué du MRAP membre co-fondateur d’ATTAC auprès d’ATTAC France.
1) Lire l’excellente contribution de la commission logement d’ATTAC :
Le droit au logement doit être effectif pour tous. Le logement ne doit pas être le terrain d’action des spéculateurs
http://www.france.attac.org/spip.php ?article8299
Messages
1. Sortir du mal-logement capitaliste avec le service public national du logement (SPNL) ici et ailleurs., 17 novembre 2008, 06:48, par Pierre rose
C Delarue fait référence à un article d’Attac sur le droit au logement opposable. Il date de ... mars 08.
C’est tout de même léger pour une association qui a par ailleurs une analyse intéressante.
Cette association populaire que je connais assez bien devrait réfléchir plus précisément sur la loi DALO et surtout son application.
Il faut rappeler que la loi a été adoptée en mars 07 afin, entre autres, que les candidats à la présidentielle ne soient pas emmerdé(e)s par le problème du logement. Cela a très bien réussi !
L’équipe autour de NS (Notre Saigneur ?) a, dans un premier temps, fait semblant de jouer le dialogue, puis fait tout pour anéantir les structures revendicatives qui s’occupent de ce dossier : Don Quichotte en décembre 07 (après la dernière action collective du DAL Paris), les expulsions après réquisition, le DAL actuellement (voir les amendes réclamées en justice) ; tout est mis en place pour casser toute action revendicative.
Pour en revenir à l’application de la loi DALO, elle va se pratiquer en biaisant avec le texte. Ce qui fait que, même si en ce moment certaines familles peuvent "bénéficier" du DALO, cela deviendra de plus en plus difficile ; ceci en lien avec une volonté délibérée de la part de l’équipe majoritaire : édulcorer le texte pour le rendre inefficace et bureaucratique.
Ne parlons pas de la gauche ; comme disait Josiane Balasko en novembre 07 (je dis bien 2007), elle n’existe pas. Elle n’est pas sortie de ses problèmes d’égo.
Tout le monde dit que la situation est très grave ; bien entendu, il faudrait avoir une analyse plus globale et montrer que le fond du problème est que l’on ne veut pas résoudre les questions du logement. Il n’y a pas (VOLONTAIREMENT) assez de construction. C’est évidemment une orientation politique. Cela permet de maintenir ce secteur dans un ambiance spéculative.
Je m’arrête là mais je trouve que peu de structures font une analyse approfondie dans le domaine du logement. C’est dommage car cela pourrait être intéressant de confronter nos idées.
Pierre rose, DAL Nord/Pas-de-Calais.
Pour plus d’info sur le net : dalfr.org ; dalnpdc.fr ; dal dax ; blog sdf Alsace
1. Sortir du mal-logement capitaliste avec le service public national du logement (SPNL) ici et ailleurs., 17 novembre 2008, 08:20
LEGER vous dites....
Fédé : Il n’y a aucun article publié pour l’instant...
Certes DALO....avec "ou se procurer le dossier DALO" ! ! ?
http://www.dalfr.org/spip/spip.php?rubrique30
Le doc ATTAC fournit une liste de revendications matière à mobilisation pour la manif de Marseille... et de quoi débattre.
2. Sortir du mal-logement capitaliste avec le service public national du logement (SPNL) ici et ailleurs., 19 novembre 2008, 13:29, par Claire
Bonjour,
une opération pour tenter de limiter la casse sur le logement social est lancée sur le net,
http://www.sauvonsles20pourcent.org/
Claire