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Soutien aux aviateurs mexicains, à tous les employés de l’aviation en lutte...
par Nemo3637
Publie le dimanche 15 avril 2012 par Nemo3637 - Open-PublishingAyant séjourné le mois dernier à Mexico, j’ai croisé dans la rue des employés – en uniforme - de la Mexicana de Aviacion qui avaient été licenciés. 8500 ! Lisez le tract ci-après. On a discuté avec les filles et les gars et on se disait que la seule solution c’était une vraie Révolution. Un salut à vous tous camarades !
Au Mexique les restructurations se font aussi sentir sur maints secteurs de la vie économique du pays. Mais là ces concentrations et dislocations d’entreprises, génératrice de licenciements, prennent un tout d’autant plus dramatique que la plupart des travailleurs se retrouvant ainsi au chômage, ne touchent la plupart aucune indemnité. Ils perdent même le bénéfice de la retraite à laquelle ils pouvaient prétendre.
Qu’on n’imagine pas que ce sont les compagnies mexicaines seules qui sont atteintes par de tels soucis de « rentabilité » : Air France, par exemple, est elle aussi actuellement l’objet de tels plans de restructuration. Appelons déjà les syndicats à la vigilance. Et soutenons internationalement tous les travailleurs de ce secteur qui se battent.
A l’opinion publique,
Comme il a été porté à la connaissance publique, nous, travailleurs de la Mexicana de Aviacion, Click y Link, vivons une difficile crise du travail qui a laissé sans emploi ni revenu plus de 8600 familles.
Durant plus d’une année et demi, nous tous, travailleurs du groupe Mexicana, avons lutté pour que notre compagnie aérienne recommence à voler : toutes les actions menées conjointement avec les pilotes, les personnels de bord, les personnels au sol et le personnel d’encadrement, ont eu pour but la récupération des emplois, le rétablissement du service par le personnel aérien et le renforcement de l’industrie aérienne du pays.
Pendant tous ces mois de lutte le responsable du Pouvoir Exécutif n’a voulu ni dialoguer, ni écouter nos demandes. Et au contraire, il a fermé la porte à toute sollicitation visant à mettre sur pied des projets viables créés par les travailleurs. Il a permis que d’autres intérêts bloquent le regain de la Mexicana et de ses entreprises filiales.
Plus encore, le gouvernement fédéral a permis aux dirigeants d’entreprendre des campagnes pour disqualifier et mettre sur la touche tous ceux qui s’interposent devant leurs desseins. Telle est la situation de Felipe Consuel Soto, le Juge de la Concurrence des marchés du groupe Mexicana, qui, du simple fait d’avoir joué son rôle en conformité avec la Loi et et les normes juridiques, se retrouve attaqué et soumis à de grandes pressions par ceux qui veulent la chute de la Mexicana, comme Miguel Aleman et d’autres, demandant, en plus, son inhabilitation.
Le gouvernement fédéral ne peut ni ne doit céder aux chantages et aux pressions de ceux qui veulent imposer leurs volontés par-dessus les lois. Seul un gouvernement qui démissionne, un gouvernement qui renonce aux fonctions et aux responsabilités qu’il tient de la Nation, peut permettre que tout cela arrive.
Les fonctionnaires publics sont là pour servir, non pas pour se servir et encore moins pour effectuer ainsi les basses œuvres des puissants. Et c’est pourquoi il est inconcevable que Felipe Duarte, Sous-secrétaire des Transports et Gerardo Sanchez Henkel, responsable de l’Unité chargée des Questions Juridiques, tous deux membres du Secrétariat des Communications et des Transports (SCT) ne se consacrent pas à décourager et à intimider les intervenants pervers et intéressés à la restructuration du groupe Mexicana. Nous avons connaissance de leur harcèlement et de leurs menaces, de celles de la Tenedora K, à travers l’utilisation du Système d’Attribution Tributaire (SAT).
C’est cela l’équipe de travail du président de l’emploi ?
En conséquence, nous, les travailleurs de la Mexicana de Aviacion, Clik y Link, exigeons :
1. Qu’on ne permette pas aux responsables, dirigés par Miguel Aleman de bafouer la Justice de ce pays.
2. Que Felipe Duarte et Gerardo Sanchez Henkel soient destitués de leurs charges publiques pour obstruction vérifiable à la restructuration du groupe Mexicana, et à la reprise de ses opérations
3. Que le gouvernement fédéral se préoccupe de manière responsable et avec une vision d’Etat, de la grave crise qui s’est révélée à travers l’affaire du groupe Mexicana afin de récupérer la ligne aérienne et les emplois.
Nous tous, pilotes, manutentionnaires, personnels au sol et personnels d’encadrement travailleurs du groupe Mexicana et nos familles, irons jusqu’au bout de cette lutte afin de retrouver la génèse de nos emplois.
La Mexicana doit voler !
contact : apoyoMEXICANA@gmail.com