Accueil > Soutien aux grévistes des transports amiénois contre la CFT

Soutien aux grévistes des transports amiénois contre la CFT

Publie le mardi 1er juin 2010 par Open-Publishing

Ce reportage est construit dans le sens habituel de la presse. On commence par parler des désagréments des usagers. Ensuite on donne largement la parole à la direction. De la manifestation, on ne retient que des images spectaculaires de bousculade, de grosse caisse et de jet d’oeuf. Rien sur les discussions entre grévistes, rien, bien sûr, sur les revendications précises des salariés. On reste dans le vague sur ce sujet. Les manifestants sont finalement des gens qu’on ne maîtrise pas et qui ne savent pas dialoguer, voilà le message de France 3 Picardie. Les syndicalistes de la CGT et de la CFDT n’ont pas la parole. Ce sont les non-syndiqués qui parlent au nom de tous. Certes il y a un élu parmi eux mais pourquoi les syndicats n’ont-ils pas la parole ?
A la fin il y a tout de même le rappel du nécessaire arbitrage d’Amiens-Métropole...

Ajoutons à cela que Thierry Bonté, vice-président aux transports, directement en cause dans ce conflit, travaille aussi à la rédaction de France 3 Picardie.

Est-ce pour cette raison que notre communiqué ne passe pas dans le Courrier Picard ?

COMMUNIQUÉ DE SOUTIEN AUX SALARIÉS EN GRÈVE DE LA CFT

Les conseillers municipaux communistes F. Debeauvais, M.-H. Loew et C. Maisse soutiennent le mouvement de grève des salariés de la CFT en lutte pour l’amélioration de leurs conditions de travail. En effet, la CFT, dans sa course à la rentabilité, veut leur imposer des amplitudes de travail toujours plus grandes. Elle licencie des cadres et en rétrograde d’autres sans apporter la moindre justification.

Nous rappelons qu’en décembre 2008, nous nous sommes opposés à la disparition de la société d’économie mixte qui permettait à Amiens-Métropole de garantir aux salariés des conditions de travail correctes et de savoir si son partenaire privé respectait de la législation sociale.

Enfin, Amiens-Métropole ne peut pas fuir ses responsabilité. C’est bien elle qui a choisi de confier la délégation de service public à la CFT. C’est elle qui doit faire respecter les clauses sociales du contrat et s’assurer de la qualité du service rendu. Comment peut-elle le faire avec des chauffeurs de plus en plus stressés par des conditions de travail de plus en plus difficiles ?

Pour cette grève comme pour les précédentes (dans les parkings, l’animation, les cantines...), Gilles Demailly doit cesser d’endosser le rôle de Ponce Pilate.

Pour compléter sur la situation à Amiens : http://cedric.maisse.over-blog.fr/