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Strasbourg : occupation de la présidence de l’université
Publie le mardi 7 avril 2009 par Open-Publishing2 commentaires
Mardi 7 avril 2009, à 16h, 200 étudiants et personnels grévistes de l’Université de Strasbourg ont envahi la présidence où se tenait une réunion des directeurs d’UFR. Un appel leur a été lu, en voici la copie.
Appel à la présidence de l’UDS :
Réunis au nombre de 1000 en AG hier, les étudiants et personnels ont montré qu’aucun frein ne viendrait amoindrir la lutte qui est la leur depuis plus de deux mois. A une très large majorité, ils ont reconduit le blocage des bâtiments Platane, Patio, Portique et Droit. Malgré l’ampleur de leur mobilisation à Strasbourg et dans la France entière, la Présidence ne cesse de tenter d’enrayer leur action. L’Amphi 1, lieu principal de nos décisions et où devait se dérouler notre assemblée générale était bloqué comme nous arrivions à l’Université. Il s’agissait de chaînes, écho de ce dans quoi la direction voudrait nous enrouler. Les étudiants et personnels désireux de faire valoir leur droit de se réunir démocratiquement, n’ont pas cédé à l’obstruction : pour rentrer, ils ont scié les chaînes. C’est à ce genre d’extrémité que la Présidence nous contraint. Parvenus dans l’amphithéâtre, les étudiants ont constaté que l’électricité leur était coupée, de sorte encore, à ce que leur assemblée ne puisse pas avoir lieu. Ils ont ensuite gagné la Place Rouge, ouverte à toutes et à tous.
Bien qu’outrés par ces mesures de répression mesquine, les étudiants et personnels ne s’étonnent pas. Voilà deux mois en effet qu’ils connaissent ce genre de traitement. A la veille du sommet de l’OTAN (qui comme on pouvait s’y attendre a été utilisé comme un prétexte pour casser la mobilisation), le Patio, occupé par ses étudiants, s’est retrouvé bloqué de toutes parts… mais par la direction. Entrées et sorties nous étaient défendues, par une junte de vigiles spécialement défrettée qui empêchait l’accès au toilettes et celui de tout ravitaillement en nourriture et en eau. A défaut de la police, qui ne devait arriver que peu après, la Présidence lâchait déjà sur des étudiants qu’elle ne représente décidément pas, les hommes d’une entreprise privée. Cela s’inscrit dans la logique qui est la sienne depuis les débuts du mouvement : collaboration directe avec le gouvernement en place, travail de sape permanente du mouvement universitaire, accusations mensongères (épisode du cambriolage du BVE), instrumentalisation d’une soi disant « opinion universitaire » justifiées par des pétitions qui ne sont que l’expression d’une autre minorité… Mesdames et messieurs de la présidence, voyez que vos embûches ne parviennent pas à enrayer un mouvement massif et connaissant peu de précédents historiques.
L’assemblée générale tenue démocratiquement et au soleil malgré vos efforts s’est massivement prononcée pour un semestre plancher. Car ni les blocages, ni l’occupation ne cesseront tant que les réformes de base LRU et celles qui y sont liées n’auront pas été abrogées. Afin que notre mobilisation ne puisse être un prétexte pour pénaliser les étudiants en lutte, l’assemblée générale réclame impérativement :
L’absence d’examen sur les cours n’ayant pas eu lieu ou sans la présence d’un enseignant
Semestre plancher pour tous les étudiants de l’UDS (10 pour tous)
Possibilité d’obtenir une note supérieure à 10 en effectuant des travaux spécifiques
Entendez-nous sur ces points, et cessez l’obstruction : la responsabilité de la perte du semestre présent vous incombera en cas de refus et de nouvelles manipulations.
Messages
1. Strasbourg : occupation de la présidence de l’université, 8 avril 2009, 00:09
maintenant que les forces d’occupation ont quitté la ville de Strasbourg, on se la réapropprie, l’air semble plus léger....
2. Strasbourg : occupation de la présidence de l’université, 8 avril 2009, 01:44
Comme à Toulouse 10 ou 11 aux examens pour tout le monde et on voit ce qui se passe.