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Succession de Thibault. Ça se corse à la CGT

par Paris

Publie le samedi 21 avril 2012 par Paris - Open-Publishing
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Faute de consensus au sein de la centrale, le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, a décidé de reporter au 25mai le choix de son successeur.

La CGT est aux prises à de fortes tensions dans le choix du successeur de Bernard Thibault, qui n’a pas réussi à faire émerger une personnalité incontestée pour prendre la relève.

« Personne ne s’impose »

Après avoir, fin janvier, annoncé sa décision de ne pas briguer en 2013 un cinquième mandat à la tête de la centrale - un choix qu’il dit irréversible - le secrétaire général a lancé une consultation auprès des cadres dirigeants pour s’accorder sur une personnalité consensuelle. Mais mardi, lors d’une réunion de la commission exécutive (gouvernement du syndicat), il s’est rendu compte que le consensus était loin d’être acquis. « Aujourd’hui, personne ne s’impose. S’il y avait un ou une dirigeante qui avait été dans ce cas, cela aurait facilité la sélection », reconnaît-on à la direction. En 1999, auréolé de son leadership pendant les grèves contre la réforme Juppé de la Sécurité sociale, quatre ans plus tôt, Bernard Thibault avait émergé naturellement pour prendre la tête de la confédération. Aujourd’hui, un litige l’oppose à Éric Aubin, chargé du dossier des retraites. Le premier refuse de voir le processus de sélection du futur secrétaire général se transformer en « une primaire », tandis que le second mène campagne et ne cache pas son ambition de s’asseoir, l’an prochain, dans le fauteuil du numéro un.

Thibault a une favorite

Bernard Thibault, lui, souhaiterait qu’une femme prenne les rênes de la centrale, ce qui serait aussi « un message d’égalité en interne », précise-t-il. Mais sa favorite, Nadine Prigent, qui vient du secteur public, ne fait pas consensus alors qu’une bonne partie des cadres préfère une personnalité issue du privé, capable d’ouvrir le syndicat vers ce secteur où il est insuffisamment implanté. Éric Aubin, patron de la fédération de la construction, correspond à ce profil. Pour sortir de l’impasse, Bernard Thibault a décidé de prendre son bâton de pèlerin et de consulter, entre les 2 et 24mai, les dirigeants des fédérations et des unions qui, au sein du Conseil confédéral national, auront le dernier mot, lors de la réunion des30et 31mai.

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