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Sur la malhônneteté intellectuelle en milieu universitaire (sur les profs)

Publie le samedi 24 novembre 2007 par Open-Publishing
12 commentaires

SUR LA MALHONNETETE INTELLECTUELLE EN MILIEU UNIVERSITAIRE

Se répand sur les campus actuellement, un questionnement, une incompréhension des étudiants face à ceux qui, hier encore, se prétendaient être les alliés, voire les garants du savoir, de la critique et de la liberté de la jeune génération.

Pourquoi les professeurs, ceux qui se revendiquent contre les mesures du gouvernement, contre ses lois et ses réformes, favorables à un mouvement social, ne parviennent-ils jamais à prendre effectivement (dans ses effets) part à la grève ?
Pourquoi le fait de ne pouvoir assumer cette position de gréviste les poussent-ils même à adopter une posture inverse ou fuyante, allant jusqu’à participer aux milices crées par leur hiérarchie ; acceptant sans broncher (ou, pour d’autres, en ne faisant justement QUE broncher) l’intervention des forces de l’ordre dans leur établissement ; se persuadant de la véracité du grotesque tissu de mensonges relayé par les médias ; tentant de faire croire que les risques, les formes et les méthodes de la grève sont les causes de la rupture et que nous, les grévistes, détenons donc l’entière responsabilité de leur absence.

Ils oublieront. On oublie très vite ce genre de comportements et leurs conséquences, dont on n’est pas forcément très fier mais dont on s’est persuadé, tous ensemble, dans l’élan d’une AG statutaire présidée par sa hiérarchie, qu’on a bien fait, qu’on n’avait pas le choix et que ça allait dans l’intérêt de tous… (et surtout de certains).

Mais les étudiants, eux, oublieront-ils si le retour devant leurs professeurs devait se faire "comme avant", "normalement" ?

En adoptant cette posture, le corps professoral nie la responsabilité commune des étudiants et des profs face à l’attaque qui est faite à nos lieux d’étude et de recherche. Ils nient surtout notre responsabilité commune du présent et l’attaque qui NOUS est faite.

Nous les grévistes, sommes encore une minorité… la faute à qui, sinon aux éternels absents ? Nous sommes une minorité mais avons pris position. Nous sommes là où nous devons être par rapport aux idées que nous portons et face à ce qui nous est imposé chaque jour en sein de nos établissements intellectuellement puants ; de nos boulots de survie, de nos logements plus ou moins étriqués et minables, de nos perspectives bouchées, de nos villes inhumaines, et de nos vies que nous sentons de plus en plus dirigées. Nous agissons en conséquence d’un contexte, sans attendre de la part des autres que les formes du mouvement nous conviennent, mais plutôt en agissant nous-mêmes sur ces formes, malgré nos oppositions, pour que celles-ci tendent à nous convenir et qu’elles aient quelques conséquences sur le monde contre lequel nous luttons.
Les milices et autres spectateurs de la grève prétendument contre la LRU, eux, ne se positionnent toujours qu’en fonction du plus grand nombre. Il faut être du côté du nombre, toujours attendre le confort des masses et l’anonymat ou l’absence qu’elles peuvent garantir ; ou pire, ne pas être du tout, absent du débat, quitte à agir ou laisser agir en désaccord avec ses propres convictions.
Et ça prétend soutenir, savoir et donner des leçons depuis les méthodes et l’histoire des luttes et des acquis sociaux jusqu’à la façon de tenir propres des locaux ! Pire encore, ça vient nous dire, la bouche en cœur, que nous nous y prenons mal, que nous détruisons notre outil de travail plus encore c’est sûre que la LRU, que la prétention intellectuelle de certains chercheurs, que l’autorité de l’administration, que les flics qui occupent nos campus ! Oui ça donne des leçons, ça ne sait d’ailleurs plus faire que ça ! Laissez nous vous dire qu’affirmer son soutien entre deux portes ne soutient rien ! Que nous saturons des donneurs de leçons ! Quelle prétention pour cacher une si grande naïveté sur la réalité sociale et politique de ce monde ! Quelle misère intellectuelle pour une élite !

Quelle malhonnêteté surtout ! Car soyons clairs, ce qui entrave l’action du personnel enseignant des universités, ce n’est pas tant que ça la forme et les méthodes mises en place par le mouvement et que personne par ailleurs ne leur demande d’adopter. Ces personnels ne sont simplement pas capables d’en inventer d’autres, efficaces, et de les mettre en place.
Non, ce qui empêche les profs de se mobiliser est bien plus complexe et bien moins honorable que la lucidité qu’ils prétendent avoir, toujours depuis l’extérieur, sur notre mouvement. Ce qui les neutralise c’est la peur de leur hiérarchie, le confort de leur condition et l’arrogance de leur statut.

Inutile de revenir longuement ici sur les pressions de la hiérarchie. Tout le monde a pu constater à quel point les présidents d’université ont été capables de manipulations et de pressions sur leurs personnels, les persuadant du danger d’un mouvement pour la survie de leur fac là où ils défendent surtout leur propre place dorénavant soumise à la concurrence, à l’examen des chefs d’entreprises, à l’autorité d’un gouvernement fascisant. Ces managers du savoir ont mis un point d’honneur à persuader leurs petites mains de l’aspect "contre-productif" du blocage. Productif/contre-productif, des termes d’hors et déjà aussi récurrents dans la bouche des personnels que majorité/minorité, légitimité/illégitimité dans celle des contre-bloqueurs… Des termes à enregistrer pour un avenir ou le minoritaire et le non rentable n’auront plus droit de cité !
L’attitude et les propos mensongers des présidents d’université, téléphone rouge du ministère greffé à l’oreille, tend à pousser ainsi les profs à tout accepter pour le maintient de nos universités dans n’importes quelles conditions y compris celles à venir de facs soumises aux intérêts privés. Ils sont à présent tout disposés à créer des milices pour en découdre avec les "spécimens révolutionnaires" décrits dans les médias gouvernementaux ou à faire pression sur les grévistes (menace de suspension de contrats de vacataires, de représailles sur la notation des contrôles continus, suspension de stages…)

Nul besoin non plus de s’attarder sur le confort de la condition du personnel enseignant. 26 000 euros brut annuel en début de carrière pour les maîtres de conf., 33 000 euros pour les professeurs-chercheurs… et jusqu’à près de 70 000 euros annuel en fin de carrière. Du peu qu’il y ait deux salaires du même acabit… De quoi continuer de penser à gauche tout en vivant tout à fait à droite ! Assez en tout cas pour visiblement ne plus voir la nécessité de se mobiliser. De quoi poursuivre paisiblement l’examen de son nombril et se questionner sur la bonne place de son dernier article signé dans sa revue spécialisée préférée, bien au chaud dans ses pantoufles pendant que les étudiants se battent au rythme du bruit des bottes.

Mais ce qui est bien plus intéressant encore c’est l’arrogance que sous-tend le statut de professeur-chercheur ; la manière dont ce titre conditionne la non-mobilisation sinon l’inertie du corps enseignant.
Ce qu’un mouvement étudiant et les situations qu’il crée peut dévoiler de la prétention universitaire est révélateur des rapports nauséabonds qui existent en permanence entre les profs et leurs étudiants. Des rapports qu’entretient le contexte "normal" et "tranquille" que ces mêmes profs souhaitent au plus vite retrouver mais que les étudiants ne pourront bientôt plus (ré)accepter. C’est aussi extrêmement révélateur d’un rapport au savoir qui doit être remis en question.

Un prof ne pourra-t-il jamais prendre effectivement part au mouvement ?

… Au plus mènera-t-il sa petite grève corpo parallèle entre orga syndicales, deux ou trois jours par mois, aux heures de mobilisations nationales.
Car prendre réellement part au mouvement signifierait rétablir un rapport d’égalité avec les étudiants, or on ne mélange pas les savants et les ignorants. S’abaisser à partager la grève, des moments de grève, un repas, une discussion basée sur l’échange plutôt que sur le gavage, une action, un dortoir… est de toute évidence quelque chose d’inimaginable pour un prof. Agir et décider en commun semble une idée insupportable. Il y perdrait inévitablement sa posture de dominant, son statut particulier, sa dimension d’élite.
Son inscription dans un mouvement commun l’amputerait du contrôle individuel qu’il a en toute circonstance sur les choses. Et le sage n’accepte pas que quoique ce soit le déborde.
Il préfère donc sa position d’intellectuel pensant, et bien-pensant tant qu’à faire, face aux écervelés de l’occupation des facs… Il préfère son statut de théoricien qui le dégage de l’action et des tâches ingrates de l’organisation de la grève, qu’il réserve du coup à d’autres. Il se place donc au mieux en posture de spectateur face aux acteurs du mouvement… La très confortable position de spectateur qu’il brandit comme garante de son objectivité intellectuelle, qui le dispense d’assumer en acte sa position politique et qui est surtout la preuve flagrante d’une grande malhonnêteté intellectuelle qui cache mal une réelle prétention et un manque de courage évident !

Le fait est que la plupart des enseignants-chercheurs tiennent bien trop à leur fameux statut d’élite. Ils pensent leur savoir tout puissant, et le placent au dessus et même au-delà de tout, y compris des orientations politiques de ce pays !

Un prof peut être tellement aliéné à sa condition de prof que si vous lui dites que vous comblez largement le manque de cours par l’enrichissement personnel que vous apporte l’expérience de la grève, vous l’anéantissez littéralement ! Il y a une telle sacralisation du contenu de leur cours chez les enseignants qu’il est impensable pour eux de suspendre le déroulement normal des choses pour s’inscrire dans une lutte commune et de se dire que vraiment, dans un contexte si particulier, cela peut-être bien plus enrichissant et important qu’un TD ou qu’un magistral cours.
Si vous insistez, ils n’hésiteront pas à vous tenir le grand discours humaniste sur leur rôle de passeur de savoir là où nous les accusons de faire de la rétention.

Car ce que le prof dispense depuis son amphi à ses étudiants ne constitue nullement l’objet et l’intérêt de sa recherche. Nous n’avons le droit qu’aux banalités de programmes décervelants. Le prof qui nous affirme que son savoir est infini mais que nous ne sommes capables d’en recevoir qu’une partie, garde en fait le reste pour plus savant, les lecteurs de revues spé, les amateurs de colloques internationaux voire les chefs d’entreprises susceptibles, plus que vous, d’assurer sa renommée. Le vrai savoir intéressant, il tient (ô comble de l’idée d’enseignement et de transmission) à le garder pour lui, pour ses confrères érudits, et pour tout ce qui, de manière générale, peut être signé et reconnu. Et ce que cela laisse présager du mépris des professeurs envers leurs étudiants est bien inquiétant.

Voilà pourquoi un prof ne semble pouvoir prendre effectivement part au mouvement. Parce qu’exactement comme les occupants des facs cessent d’être étudiants au moment même où ils s’engagent dans la grève, luttant ainsi tous ensemble avec les chômeurs, les salariés, les précaires, les lycéens, les jeunes des banlieues… s’inscrire dans la lutte c’est simplement ETRE LÀ, CESSER D’ETRE PROF et renoncer, au moins pour un temps, à son statut. S’inscrire dans une lutte c’est de manière inconditionnelle rétablir ce rapport d’égalité qui conditionne les prises de paroles, la répartition des tâches et des richesses, l’échange des savoirs, la participation et l’expression de tous… et c’est même probablement se battre pour.

Messages

  • Je suis bien d’accord avec ce message, les profs se contentent la plupart du temps d’une neutralité bienveillante à l’égard des conflits et des affrontements qui les concernent au premier chef. Les étudiants se battent à l’entré des universités, la fac coure à sa privatisation et les enseignants se taisent...

    La lettre publiée sur Rue89 en témoigne :

    "Ne tirez pas sur les études de "psychosociologie" !"
    http://www.rue89.com/2007/11/19/«-ceux-qui-ont-choisi-psychosociologie…-»-sur-la-réthorique-de-mbeytout?page=1

    On trouve le commentaire suivant auxquels les signataires enseignants chercheurs ne répondent pas... Ce silence assourdissant en dit long sur l’attitude de la plupart des profs, les personnels administratifs ont au moins le courage de lancer des AG sur pas mal de site universitaires
    Le COMMENTAIRE SUIVANT

    Ne tirez pas sur les lâches...
    qui n’ont (toujours) pas un mot sur les objectifs de l’université, en dehors de petites revendications catégorielles (par exemple + de budget)

    mise a part la sainte "insertion professionnelle". C’est donc ça l’objectif des psychosociologue : former de bons managers...

    des étudiants subversifs ? non !

    des étudiants bien formés, bien employables, bref bien soumis au marché et à sa "main invisible".

    Universalistes, ouvert au monde, capable d’inventer, de critiquer ? Non !

    Capable de bien huiler la machine à broyer capitaliste.

    Quant il s’agit de disserter sur la forme, la net étiquette ou l’orthographe, ils sont prompt à répondre. Mais placé devant leurs contradiction, là, ils se cachent.
    Ils s’abritent derrière un refus de l’anonymat, le virtualisme d’un forum, ou le mutisme généralisé pour ne pas répondre aux questions importantes. Ils brandissent leurs propres recherches comme un étendard, alors qu’il y a tant d’événements vraiment critiquables sur lesquels ils se taisent.

    Voilà bien une position courageuse.

    Personnellement, sans être dans votre discipline, ayant lâché votre université qui n’est plus la mienne depuis des années (ce que cette lettre confirme), je comprends très bien N. qui en a sans doute plus à dire que vous.

    Vous prenez le risque de l’agora virtuelle, ne vous plaignez pas d’êtres critiqués pour vos positions mesquines et votre mutisme forcené.

    A bon entendeur, courageusement anonyme mais prêt à débattre contrairement à d’autres...

    PS je n’ai jamais vu un psychosociologue dans le camps des faibles, dans les nombreuses lutes auxquels je participe depuis des années, par contre un certain nombre d’entre eux siègent souverainement dans les commissions qui participent au pouvoirs des forts. Apportant régulièrement leurs caution "intellectuelle" à des décision iniques.

    NO COMMENT

    • Ben, s’ils y a si peu de profs courageux, c’est qu’ils sont tenus par la barbichette, ou alors le froissement des billets est plus doux à leurs oreilles que l’appel de la grève par les étudiants.

      Il me semble que Pécresse a dit que leurs salaires seraient revus à la hausse dans sa LRU. Ce qui n’est pas dénoncé, entre autres, c’est que les futurs postes de maître de conférence seront uniquement contractuel sur un ou deux ans et après, kleenex !

      C’est pour cela que les doctorants se battent bec et ongles, pour que la LRU ne s’applique pas. Et on peut les comprendre.

  • Je vais mettre mon grain de sel. D’abord, les fonctionnaires N’ONT PAS, dans le Statut Général des Fonctionnaires, dit Statut Maurice Thorez, la " garantie de l’emploi ".Cette notion n’existe nulle part. Ce qui existe bien, par contre, c’est dans le titre II, ( l’article I, préambule’ traite des principes généraux, le titre III, des teritoriaux, et le titre IV des fonctionnaires de santé ) un passage disposant qu’ un fonctionnaire D’ETAT NE PEUT ETRE LICENCIE POUR RAISON ECONOMIQUE. C’est cette disposition qui tient lieu de " garantie de l’emploi " , mais seulement pour les fonctionnaires d’Etat, les autres, pouvant etre et étant effectivement licenciés. Et qui n’est en aucun cas la garantie que les profs, entre autres fonctionnaires, continueront de vivre leur petite vie peinarde dans leur petite fac ou lycée. Parce que, avec le TRANSFERT des établissements d’enseignements aux collectivités territoriales, les emplois d’enseignants seront FORCEMENT tenus par des fonctionnaires territoriaux. L’astuce est simple ; dans un premier temps, le prof se voit proposer le " deal " : rester FONCTIONNAIRE D’ETAT, et partir dans un ETABLISSEMENT D’ETAT, ou etre DETACHE dans son établissement qui vient de changer de statut. Mais comme un détachement ne peut etre que TEMPORAIRE, l’interressé, à l’expiration de son temps de détachement, devra choisir : rester FONCTIONNAIRE D’ETAT et partir professer dans un établissement d’Etat, ou, s’il veut rester là ou il est, abandonner son statut de fonctionnaire d’Etat pour un statut de fonctionnaire territorial, c’est à dire titre III. Ca concerne, pour 2009, les fonctionnaires des PTT, Banque Postale, et France Télécom, qui devront choisir entre conserver leur statut de fonctionnaires titre II, et partir dans une Administration ( et non pas dans une AUTRE Administration, France Télécom étant une SA ) ou rester là ou ils sont au prix de L’ABANDON de leur statut ( pour devenir COLLABORATEUR d’une SA ) et de la mise à la porte à terme. Ceci concerne TOUTE la fonction publique d’Etat, ( flics et gendarmes, entre autres, qui peuvent se retrouver dans une quelconque Police municipale ), et la privatisation des Télécoms avait été annoncée comme étant le LABORATOIRE de la privatisation de l’ensemble des services publics " à la française ". A l’époque, un " ripou " de la Direction Générale des Télécoms avait résumé la chose : France Télécom est un " mamouth ". Si la privatisation passe, le reste des services publics passera comme une lettre à la poste. ET CA DATE DE 1988-1990. Alors, comme disait Monsieur le Curé, ILS SERONT PUNIS PAR OU ILS AURONT PECHE. Bon courage, les " bleubites ". HA HA HA HI HI HI HO HO HO. Vieux stal borné. PS C’est la politique que font les soc depuis vingt ans, MAIS SANS LE DIRE, et qui n’est absolument pas incompatible avec celle de Sarko de ne pas remplacer les départs en retraite.

    • Merci beaucoup pour ces précisions, nous avons laissé venir sans rien dire. Ce n’est pas une raison pour encaisser les coups la tête baissée, ni une raison pour nous regarder cyniquement l’oeil en coin nous faire taper dessus.

      Antigone 3

    • Cyniquement, et l’oeil en coin, je revendique, mais REGARDER, je suis à la retraite, et meme en RETRAITE ANTICIPEE POUR INVALIDITE, grace à tous ceux qui ont REGARDE, non pas SANS RIEN FAIRE, mais EN FAISANT ce que le CAPITALISME attendait d’eux, et ESPERANT EN PROFITER. Et pour etre tant soit peu solidaire, une petite précision pour ceux qui essayent de se servir de leur tete : le statut Maurice Thorez ( mais peut-etre n’était-il pas le premier ) a étendu aux fonctionnaires CIVILS, un ACQUIS du statut des OFFICIERS de 1834, et qui garantissait aux susdits officiers la PROPRIETE de leur GRADE, faisant la distinction entre le GRADE, et L’EMPLOI, qui est du ressort de l’Etat. Ce qui appelle deux remarques, la première est que, si la SOLIDARITE n’était pas un vain mot, NOUS pourrions agir pour que ces garanties soient étendues au privé, au lieu de les faire " sauter " aux fonctionnaires, ce qui NOUS fera toujours une belle jambe ( aux uns et aux autres ). L’autre remarque est que ce ( FAUX ) PRIVILEGE, qui date de quelque cent treize ans, n’est que la traduction juridique du fait que le salarié du privé, est propriétaire de son GRADE UNIVERSITAIRE ou SCOLAIRE ( licence, doctorat, BTS, bac ou BEP, etc, etc.....), mais que son EMPLOI ( commis aux écritures, troisième vice-adjoint au quatrième sous-chef de bureau, petit chef chargé de faire " suer le burnous " ) est du RESSORT du TAULIER. Comme on disait DE MON TEMPS, si on commence par passer sous le burlingue, on finit par tailler des pipes. SANS RANCUNE, ET MERCI D’ETRE VENUS. Vieux stal borné.

    • J’ai oublié de préciser que l’emploi de termes datant de l’époque de Courteline est bien entendu INTENTIONNEL. Vieux stal borné.

    • Sans rancune aucune ! Bien au contraire !

      "Salut à toi dame bêtise" comme disait Brel. Riez-vous de tout ? L’humour est-il la seule issue ?

      Trop de personnes s’inscrivent dans un drame et ne se réveillent jamais, c’est vrai. Pourtant il y a encore des risques à prendre. Dire non, en est un, très simple d’ailleurs. C’est le moment de tenir pour chacun un non, à son échelle, avec ses moyens, et de faire des liens qu’on voudrait nous empêcher de faire. Si cela est encore possible.

      Bon coup de gueule vieux stal borné !

      Antigone 3

    • A Antigone 3, dire non, ça n’a rien d’héroique, tu peux le faire plusieurs fois par jour, ne serait-ce que prendre un escalier " à marches " au lieu de l’escalier mécanique ou de l’ascenceur, et de temps en temps, quand il te vient une idée ( ou une envie, par exemple de foutre des baffes à un c..... ) de prendre quelques secondes et te demander dans quelle mesure il s’agit de ta réflexion propre, ou de " pret à penser ". Il me revient une chanson révolutionnaire, " mange m.... " par Francesca Solleville : " oui, mange m....c’est une insulte, MAIS CA N’INSULTE QUE QUI LE FAIT ". Tiens, si je m’étais relu, j’aurais vu une petite erreur : de 1834 à 2007, ça fait cent soixante treize ans. Ceci dit, peut-etre que NOTRE expérience pourra aider celles et ceux qui ne veulent pas baisser le nez. Vieux stal borné.

    • Il y a plusieurs manières de dire non, et aucune gloire à tirer des actions menées contre un monde médiocre, je n’ai pas à justifier, ni énumérer mes actions pour vous persuadez de leur efficacité.
      Merci à Bellacio pour l’article qui suit sur la démission d’un maître de conférence qui a dit NON

      Antigone 3

  • aller quoi !! y a même pas un prof de fac pour nous dire quelque chose... you y a qn chez les profs !! y en a quand même bien un ou deux qui passent sur bellaciao de temps en temps c’est pas possible