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Sur le référendum du 9N en Catalunya

par libertat !

Publie le vendredi 7 novembre 2014 par libertat ! - Open-Publishing
15 commentaires

Libertat ! propose la traduction d’un texte du Mouvement de Défense de la Terre (MDT) organisation politique historique de la gauche indépendantiste dans les Pays Catalans. Libertat ! rejoins la position des camarades catalans sur la nécessité de faire aboutir le processus indépendantiste dans la Généralitat pour plusieurs raisons :

L’autodétermination est pour nous un droit essentiel dans notre combat pour le socialisme et la liberté. Le peuple Catalan désire plus que tout aujourd’hui la séparation de l’Etat espagnol. En tant que révolutionnaire nous nous mettrons toujours du côté du peuple, prêt à prendre en compte et à affronter toutes les contradictions que cela entrainent.

Comme nous le disions sur le référendum Ecossais, une séparation d’un territoire aussi important pour un Etat comme la monarchie espagnole signifie un affaiblissement durable de l’impérialisme. De plus cela signifie pour cet Etat continuateur de la dictature franquiste l’enclenchement d’un processus de séparation de toutes ses périphéries principales (Pays basque et Galiza) et la fin, à n’en pas douter, de la Monarchie des Bourbons. Il est évident qu’un tel mouvement, d’ors et déjà, provoque de sérieux remous dans les classes dominantes, l’arrogance avec la quelle Madrid traite la question ressemble plus à une débâcle qu’a une politique réfléchie.

Nous ne sommes pas dupes et le MDT non plus, le potentiel rupturiste d’un tel mouvement ne peut apparaître qu’avec la participation des classes populaires. Il y a une contradiction intéressante du fait qu’une partie de la bourgeoisie veut l’indépendance mais qu’elle sait qu’elle ne pourra l’obtenir que sans une participation massive du peuple, dans ce cas elle se retrouverait en position de devoir quelque chose et donc dans une position de faiblesse. La classe bourgeoise catalane le sait et le risque est grand d’une renégociation du statut d’autonomie avec le centre Madrilène. Surtout qu’elle veut à tout prix garder un cadre légal à la Consultation, la bourgeoisie n’étant plus révolutionnaire elle ne peut se permettre de violer la légalité. Un tel acte serait suicidaire sachant que tout l’appareil d’Etat tiens sur le respect de légalité. Plus, donc, la classe ouvrière et les classes populaires s’engageront dans la lutte, moins la bourgeoisie pourra négocier et plus l’indépendance gagnera un contenu social.

En tant qu’occitan et connaissant les liens historiques que nous avons avec les Pays Catalans l’indépendance ne peut être que bénéfique pour notre cause. Surtout que la Val d’Aran territoire de la Generalitat fait partie de l’Occitanie, les Aranès pourrons demander légitiment le droit à l’autodétermination et faire de ce nouvel état le premier Etat occitan libéré. Mais tout cela ne pourra se passer sans l’apparition d’un mouvement politique conséquent en Occitanie.

En conclusion de cette introduction, l’indépendance de la Generalitat ne peut être que positive en inaugurant le démantèlement d’un des piliers européens de l’impérialisme. Une mobilisation massive des classes populaires entraineraient une grande effervescence politique dans ce nouvel état indépendant.

Cela annoncerait la fin de la période de Transicion qui s’était ouvert avec les statuts d’autonomies, parade trouvé par les classes dirigeantes espagnolistes pour garder l’Etat franquiste et parer au danger de révolution sociale et de la séparation nationale. Cela commencerait à régler une des contradictions majeures de la péninsule ibérique.

Quoi qu’il en soit nous espérons que le peuple catalan e occitan pousseront jusqu’à la sécession effective avec ou sans référendum !

Bonne lecture !

Texte original ici

À l’heure actuelle nous n’avons pas besoin de discussions, mais d’agir. En bref, nous ne devons pas perdre même cinq minutes à discuter avec ceux qui n’ont pas encore essayé de comprendre le potentiel rupturiste du processus souverainiste dans la Principauté de Catalogne et son potentiel pour avancer vers une République socialiste des pays Catalan. L’Histoire jugera ceux qui ont voulu rester du côté du statu-quo et contribuer à faire que la sentence soit implacable.

Dans les prochaines semaines se livrera une des batailles les plus importantes pour la liberté de notre peuple et la gauche indépendantiste doit savoir être à la hauteur de la circonstance historique.

Alors, que faire ?

a) Il faut forcer la rupture, en luttant au côté du peuple organisé, pour la réalisation du referendum indépendantiste le 9 novembre. Toute tentative visant à retarder ou remplacer la volonté populaire exprimée directement par les manigances administratives et électorales sera une tentative de trahir le processus et de préparer un nouveau pacte entre les élites.

Dans ce sens, il nous faut donner tout notre support aux actions de mobilisations et de désobéissance civile promus par la chartre Référendum 9N et des collectifs en son sein.

b) Il faut gagner le référendum et intégrer la question sociale dans le projet d’indépendance. Ne vous méprenez pas. Voter ce n’est pas gagné l’Ecosse en est la preuve. Il est cependant, l’unique chemin pour la victoire, mais il ne sera possible de surmonter le fardeau du conservatisme qu’avec la participation de la majorité des classes populaires catalanes au projet indépendantiste.

Nous avons donc deux principales lignes d’action :

 La promotion et la participation active à la campagne « Esquerres pel Sí Sí » travaillant pour le lier l’indépendance à la radicalité démocratique et la justice sociale.

 Soutenir tous les types d’activités qui aident à faire accoucher le projet d’indépendance dans chaque quartier et dans chaque ville, en appuyant le réseau des bénévoles du 9N impulsé par l’ANC. Faire du porte-à-porte pour combattre le discours de peur et la résignation, et promouvoir les actions de sensibilisation de Súmate.

c) Nous devons travailler pour les Pays Catalans en posant le Droit de Décider au centre du débat politique dans notre territoire national. Le processus qui a commencé dans la Principauté représente une opportunité d’unir les forces de gauche réellement démocratiques et rupturistes des différents territoires de la nation catalane en appelant à l’exercice de l’autodétermination. Nous devons lier se processus à l’idée de dépassement du régime monarchique, corrompu, capitaliste et anti -démocratique espagnole.

Seul le droit à décider peut donner une sortie et une solution politique aux différentes manifestations politiques et sociales demandant la fin du régime franquiste de la transaction.

Encourageons donc, la mobilisation, l’organisation et la politisation à la fois par le biais de la Plate-forme Droit à Décider des pays Valenciens, comme les assemblées souverainistes des îles (Baléares).

Nous sommes prêts…maintenant c’est l’heure !

Visca la Terra !

lire la suite : ici

Portfolio

Messages

  • Rappel pour info

    leMDT est un groupuscule qui, derrière du jargon "gauchisant"..s’agite pour (je cite) .lutter pour libérer les"pays catalans" de l’occupation étrangère française et espagnole"

    " lliure de l’ocupació per part dels estats espanyol i francès,
    On lira ses "principes" sur son site
    mdt.cat

    Sans aucune influence en milieu ouvrier, ce Mouvement, caricature de tous les pseudos libérateurs-bobos genre UDB en Bretagne ,..en appelle à l’UE pour légitimer son combat
    Il parle des"structures de représentation dell’UNION EUROPENNE "
    , comme les Cohen Bendit, PS, UMP et autres grands émancipateurs du prolétariat

    A nivell institucional, i aprofitant les estructures de representació de la Unió Europea es podria constituir una Comissió europea de territoris i municipis catalans, orientada a la defensa i el reconeixement de la llengua, la cultura i la identitat nacionals catalanes.

    S’engluant dans un espèce de FDG indépendantiste,le MDT collait des affiches il ya quelquesjours proclamant que"l’INDEPENDANCE sera la Justice Sociale"(sic)

    http://mdt.cat/media/k2/items/cache/e5d6b2287375a08cd0c4ee7d5ab1a8fc_S.jpg

    Le MDT...se retrouve dans un cartel inter-classiste dit"Les gauches pour le OUI"
    "Esquerres pel SÍ-SÍ. "

    TROSKI avait des mots durs pour les ancêtres de la "balkanisation" qui se réclamaient du "communisme"
    Je cite :

    Au contraire, permettre au nationalisme petit-bourgeois de se manifester sous le masque communiste signifie en même temps porter un coup perfide à l’avant-garde prolétarienne et tuer la signification progressive du nationalisme petit-bourgeois.
    Que signifie le programme du séparatisme ? Le démembrement économique et politique de l’Espagne ou, en d’autres termes, la transformation de la péninsule ibérique en une sorte de péninsule balkanique, avec des Etats indépendants, divisés par des barrières douanières, ayant des armées indépendantes et menant des guerres hispaniques "indépendantes". Bien entendu, le sage Maurin dira que ce n’est pas cela qu’il veut. Mais les programmes ont leur logique, ce dont manque Maurin...
    Les ouvriers et les paysans des différentes parties de l’Espagne sont-ils intéressés au démembrement économique du pays ? En aucun cas.

    En 2012 , lAcción Proletaria (CCI, Espagne), rappelaient que" Les prolétaires n’ont pas de Patrie " !
    extrait

    http://fr.internationalism.org/icconline/2012/l_espagne_et_la_catalogne_deux_patries_pour_imposer_la_meme_misere.html

    L’Espagne et la Catalogne : deux patries pour imposer la même misère

    Le nationalisme est un poison idéologique que la bourgeoisie utilise, soit pour embrigader la classe ouvrière dans ses conflits guerriers, soit pour émousser la lutte des classes sur un terrain corrompu et stérile
    .

    Et qu’on ne vienne pas nous raconter que la lutte pour l’indépendance de la Catalogne affaiblit le Capital espagnol ! Qu’on ne nous serve pas la baliverne selon laquelle le soutien à la Catalogne ravive les « contradictions » du Capital, entre ses fractions « espagnole » et « catalane » !

    Le président Mas3 a promis un referendum, on ne sait pas quelle question sera posée, mais on peut être certain de ce que veulent autant lui que ses collègues « espagnols » : nous faire choisir entre trois options, pires l’une autant que les autres : Voulez-vous que les réajustements et les coupes vous soient imposés par l’état espagnol ? Voulez-vous qu’ils vous soient imposés dans le cadre de la « construction nationale de la Catalogne » ? Ou bien voulez-vous que ce soient l’État espagnol et l’aspirant catalan qui vous assomment conjointement ? Le Capital en Espagne possède deux patries pour imposer la misère : « l’espagnole » et la « catalane ».

    A intégrer à la réflexion .

    Comme rappelait LENINE citant MARX..

    Пролетарии всех стран, соединяйтесь !

    En catalan :

    Proletaris de tots els països, uniu-vos !"

    A.C

    • Proletaris de tots els països, un heu d’unir.
      El vell Karl diu aixins que tots els proletaris tenen un païs. Belleu que el tan vell Leo és pas d’acord amb el subvencionat d’Engels.

    • Camarades de tous les país colonizats, ne vous cassez pas la tête à discuter avec les adorateurs du jacobinisme ou de l’espagnolisme, ils préfèrent le centralisme à la parisienne ou la monarchie españole plutôt que des Républiques Catalane, Basque, ou autres... On fera sans eux. Ce n’est pas un débat, c’est un combat !

    • " Ce n’est pas un débat, c’est un combat !"
      normand ,je devrais donc répudier la république Française et combattre une république socialiste si jamais "on "prenait ce chemin ?
      ajouter des frontiére moi l’internationaliste,accepter des développements inégalitaires entre région pour garder"mes" valeurs ajoutées chez moi ?
      on fera bien un peu l’aumone pour garder un peu propre sa conscience mais psas plus.
      sauver une langue oui c ’est nécéssaire ,mais pas de force ,je vais pas imposer une langue à mes gosses.
      ni des frontières .

    • Parce que ce n’est pas de force que l’occitan et le breton ont reculé devant le français ? Pour tes gosses, il y aurait éventuellement le langage des signes ?...

    • ""Parce que ce n’est pas de force que l’occitan et le breton ont reculé devant le français ? Pour tes gosses, il y aurait éventuellement le langage des signes ?...""

      reprendre en 2014 la guerre entre breton et francs ,anne de bretagne et louis 12 ?
      ça va bien la tête ?
      et entre la normandie (la neustrie ) guillaume le conquérant et louis v1 ?
      et que dis tu des niçois qui voudraient rejoindre l’italie ?
      toute l’histoire fut un coup de force,mais entre l’algérie et la bretagne c ’est tout de même différent.
      En bretagne le breton se perd,on peut le regretter mais c ’est ainsi,même avec les écoles diwan.
      les sauvegarder bien sur mais si malgré cela la langue se perd ce n ’est pas le résultat d’une interdiction actuelle !
      la gueguerre des régions ,des duchés,est un anachronisme qui met en sourdine la vraie guerre de classe.
      ton mépris pour les sourds est assez lamentable.

    • Sauf que le breton n’est toujours pas langue officielle. Avant guerre, on a vu des gendarmes sommer des paysans qui ignoraient le français de parler par gestes à leurs petits enfants en vacances chez eux.
      L’indépendance de la Slovaquie (pourtant beaucoup moins industrialisée que la Bohème ) s’est faite sans guerre. Pour ce qui est du Pays Niçois, je dis qu’il est plutôt occitan qu’italien (le niçois s’apparente davantage au provençal qu’au ligurien).
      L’Algérie, c’est différent évidemment mais dans des frontières tracées au cordeau par le colonisateur (mais néanmoins sacrées d’où la guerre des sables) avec la langue amazigh guère mieux lotie que le breton (le FLN combattait un État qui avait quand même déteint sur lui !) sans parler du code de la famille nettement plus archaïque que chez ses voisins, comme dit Libé, le bilan est en demie teinte.

    • Mais quel manque de respect de la part d’Alain Chancogne envers des militants communistes indépendantistes catalans du MDT (plusieurs organisations se réclamant du marxisme-léninisme en font partie -PSAN, IPC, PCE(i),... et qui aujourd’hui se retrouvent au sein de la CUP-), poursuivis, réprimés, torturés, assassinés et emprisonnés dans les années 70-80.

      Des groupuscules pour A.C. mais qui ont tenu le pavé pendant les années de la "Transition" alors que les militants du PSUC commençaient à s’acoquiner avec les socialistes et à rentrer dans le rang. Pas surprenant que début des années 80, apparaisse le Parti Communiste de Catalogne, scission du PSUC en brandissant la défense du Droit à l’autodétermination.

      L’histoire de l’Espagne n’est pas celle de la France, camarade Chancogne. Il est temps que tu ouvres les yeux mais si tu t’ériges en excellent connaisseur de la Catalogne vu tes origines. Un peu de respect pour celles et ceux qui se battent et qui ne baissent pas les bras face au capitalisme et au fascisme.

    • Je ne réponds pas aux attaques ad hominem, cher Camarade inconnu et anonyme.

      Je donne un point de vue POLITIQUE

      On peut le combattre,politiquement, avec des arguments, pasavec des accusations de je ne sais que"irrespect"dont jeme rendrais coupable vis à vis de qui que ce soit.(1)

      Le sujet reste celui de l"indépendance" quepronent certains etje défends la position d’autres qui militent pour un processus d’autodétermination qui permette aux communistes de ne pas monter dans le chariot capitaliste de MAS et de la bourgeoisie catalane

      .
      Ce sera mon dernier mot sur ce sujet.

      A.C

      (1) le terme de groupuscule n’est pasune insulte.

      Il vise certains"partis" dont le nombre demilitants et l’audience dansla classe ouvrière démontre objectivement qu’ils ne sauraient s’ériger en "intouchables " porte parole d’une classe, la mienne.!

    • rendre le breton langue officielle ? pourquoi pas.

      cela n’a rien a voir avec une balkanisation ,et la slovaquie est un curieux exemple puisque résultant d’une éclatement procapitaliste de la Tchécoslovaquie .
      aucun pays européen n’a de frontieres qui ont été tracées par les peuples,est ce une raison pour les remettre en cause(il y a quelques exceptions) sur une base hors lutte de classe et avec des arguments assez égoistes de développement .et des soutiens de formations au service du capital.
      je me contrefous de mon lieu de naissance ,la guerre de classe est partout et mon ennemi est la bourgeoisie ,et je ne crois pas à une indépendance des régions dans nos pays développés comme conduisant au socialisme.
      c ’est une erreur d’y voir un raccourci historique.

  • Les Catalans ont manifestement et en masse (sans jeu de mots avec le"CHEF" du nationalisme, le dirigeant bourgeois Mas), démontré que Madrid aurait tort de provoquer mes amis de sang, en refusant toute aspiration à l’autodétermination.

    Terme à ne pas abusivement confondre avec "indépendance"

    Dommage que des secteurs progressistes ne se soient pas exprimé plus franchement et, comme je l’écrivais en commentaire de ce billet , n’aient pas eu le courage politique , même à contre courant de rappeler quelquesfondamentaux de laLutte des classes

    Qui ne font pas d’un marxiste girondin aux racines catalanesET communistes,

    ............... un "espagnoliste" ou un" jacobinard" ...refusant de voir que c’est la répression "par le colonialisme "parisien" du peuple occitan colonisé"..qui explique le taux de chomage de cette région....


    Perpignan 2014..., voireTarragonne ou Girona, ce n’est pas le Constantinois des années 1830-1962

    On lira les résultats et commentaires notamment sur le site de LIBE

    http://www.lapresse.ca/international/europe/201411/10/01-4817400-apres-le-vote-symbolique-la-catalogne-veut-un-vrai-referendum.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_vous_suggere_4817217_article_POS2

    Des résultats pas concluants

    Mais au-delà du succès de la mobilisation, les résultats du vote en eux-mêmes ne sont pas concluants.

    Le chiffre provisoire de 1,6 million de oui à une Catalogne indépendante correspond à peu près au 1,7 million de voix totalisées par les partis indépendantistes aux dernières élections régionales de 2012. Et cette fois-ci, le vote avait été ouvert aux jeunes de 16 à 18 ans et aux étrangers.

    Les résultats définitifs ne seront connus que fin novembre.

    Pour le politologue de l’Université autonome de Madrid, Fernando Vallespin, « cela montre que le peuple catalan veut voter » sur l’indépendance, « mais de là à démontrer qu’il veut l’indépendance, c’est autre chose ».

    Il ya quelques jours, une fois n’est pas coutume, je trouvais dans un papier de l’Humanité, quelques réflexions interessantes

    Ceci par exemple

    http://www.humanite.fr/blogs/vote-symboliquement-en-catalogne-jetons-nous-leau-des-ramblas-au-port-557065

    EXTRAITS :

    Le président catalan, le « govern », de droite bien dure-dure, champions des « recortes » (coupes budgétaires) et le néofranquiste Mariano Rajoy à Madrid, se renvoient la balle , cherchent à amuser la galerie et à faire avaler les pilules austéritaires. Arturo Mas (Ciu) fait semblant de gonfler les biscotos ; il voudrait pour lui-lui un référendum-plébiscite. Quant à l’intransigeance et aux rodomontades du parti « popular », elles ne font que renforcer le courant indépendantiste ; dans ce courant se retrouvent une partie importante des couches populaires qui veulent « une autre Espagne »,« une autre Catalogne », quelques fractions au discours teinté de rejet inquiétant des « fainéants » ( les Andalous, etc.), et une bourgeoisie puissante, cossue, au nationalisme intéressé, excluant, qui brouille les repères de classe, qui pousse les feux parce qu’elle voudrait une « Catalogne de marché » dans une « Europe fédérale de marché ». Pour augmenter les profits, tout fait ventre...On est loin des aspirations catalanistes de l’anti-franquisme..

    Avec une conclusion que je partage :

    .

    De Madrid, le gouvernement du socialiste Zapatero, puis celui aujourd’hui de l’ultralibéral Rajoy, ont appliqué et appliquent à la lettre les potions meurtrières de la « Troïka » ; ils fustigent ceux qui s’y opposent et qui demandent en même temps un nouveau pacte territorial, une nouvelle constitution, un Etat fédéral, les traitent de « séparatistes », de « rupturistes »

    . Les deux grands partis du bipartisme néolibéral sont d’autant plus fébriles car aujourd’hui menacés par « Podemos », « Izquierda Unida », les plateformes de convergence, les collectifs, tout un mouvement social vigoureux...

    Dans ce contexte lourd de périls, la nouvelle relation nécessaire entre la Catalogne et le reste de l’Espagne doit passer par la négociation patiente, respectueuse, par un renforcement de l’autonomie, une réforme fiscale, un rééquilibrage, et cela doit forcément déboucher sur une consultation populaire.

    Quel qu’en soit le résultat

    . La refuser, c’est attiser l’incendie qui gagne du terrain, alimenter les tendances excluantes au sein du nationalisme catalan, précipiter la sortie d’une Catalogne « indépendante » qui serait rapidement balkanisée et avalée par les marché

    s. Les communistes espagnols et les écolocommunistes catalans ainsi que d’autres forces de gauche-gauche, anticapitalistes, libertaires, alternatives, avancent que la seule réponse pacifique, populaire, à la crise catalane, est une constituante et un Etat fédéral (républicain), social, participatif, plurinational, né d’un nouveau pacte entre les différents territoires, communautés et nations de l’Espagne. Cette réponse démocratique éviterait l’irréparable. Seul le capital financier et industriel catalan tirerait les marrons du feu de cet irréparable.

    Il le souhaite et y travaille -

    A.C

    On intégrera cette réflexion d’observateurs moins"partiaux" que moi..

    D’ailleurs c’est bel et bien la question de la répartition des ressources financières qu’il s’agisse de la possibilité pour l’Ecosse de lever des impôts, pour la Catalogne d’obtenir l’autonomie financière ou la Flandre de régionaliser la fiscalité qui sont à la cause des revendications d’autodétermination. Les nationalismes régionaux tendent donc de plus en plus à s’analyser en termes de gains et de pertes, selon une approche de plus en plus utilitariste des individus vis-à-vis de leurs États qui contribue à désacraliser cette institution, en l’évaluant en termes de coûts et avantages (combien cela me coûte-t-il ? Et combien cela me rapporte-t-il ?) [7]

    . Ecossais, Catalans et Flamands semblent avoir fait leurs calculs et posent désormais la question d’un « droit au divorce », à l’instar des Tchèques et Slovaques qui se sont scindés pour former deux États au lendemain du 31 décembre 1992.

    Balkanisation aurait dit Trotky...

    • Tu as affaire à un Troll néo franquiste,ânonnant les slogans rances de la Falange !!

      Qui organisait ses manifs nationalistes sous la dictature, pour bomber le torse contre l’Angleterre , pour revendiquer Gibraltar,qui fustigeait le Capitalisme US,......mais qui savait que le régime pourri de son Caudillo ne survivait que grâce aux relations privilégiées avec ces saigneurs du Capitalisme !

      Cette espèce hispanique de"gusanos", petits señoritos-bobos desquartiers chics de Madrid,..., comme leurs ancètres du Movimiento et du bras tendu,... haissent la Catalogne et le Pays Basque.!

      Pas pour leurs langues ou leurs danses,

      Mais parce qu’"ils" n’ont jamais pu mâter ces "sauvages" , refusant un pouvoir central qui fut TOUJOURS de répression -

      Alors que" chez nous"l , au delà des contradictions de CLASSES, la centralité "bourgeoise"-et jacobine- a porté l"Emancipation

      Ce qui nous a valu"nos"chouans"

      -en Espagne les néo-fafs ultra groupusculaires, vomissent ces régions pour des raisons historiques de CLASSE : le courant révolutionnaire y fut fortement implanté (communiste, anarchistes, voire socialsites)

      Ce sont donc ,selon les critères d’une frange dela" bourgeoisie" de la pire espèce, , nosstalgique du Caudillo,..., des régions peuplés d’"ennemis de l’intérieur " !

      Adversaires de cette" España una, grande y libre" qui fut celle des propriétaires, des intégristes d’une Eglise la plus réac d’Europe et de salopards allant jusqu’à s’engager dans la Divsion Azul pour monter épauler les SS en Union Soviétique

      Aujourd’hui , ces vieux déchets d’une idéologie puante mais ultra-minoritaire dans la société, rivalisent de bétise crasse avec quelques uns des "indépendantistes catalans"..au QI de tétard..!

      Que je ne confonds pas avec ceux que je combats politiquement ici !

      Je parle des petits cons qui essaient de m’expliquer dans les bars à tapas de ma Catalogne de bord de mer qu’ils en ont marre de" nourrir les andalous fainéants," les banquiers madrilènes,et qu’avec l’indépendance deCatalunya...et la bonne Europe , le danseur de sardane, connaitra enfin le bonheur que ne mérite pas le gitan de Cordoue.. son flamenco, ses toros etc etc...

      Entre ceux-même quand ls se réclament de la Gôche radicale(?)... qui pensent et écrivent(voir mes commentaires précédents" )que "l’INDEPENDANCE sera la JUSTICE sociale" (parce que tu seras FIER..qu’on te licencie avec une lettre écriteen catalan ?!)

      .............et les héritiers de ceux qui t’excommuniaient en 36 avant de te fusiller , parce que t’étais ROUGE..et Catalan , et qui aujourd’hui considèrent Barcelone comme un cancer à extirper de leur "patria unida"....
      .........., je ne vois qu’enfumeurs aux ordres du K, idiots utiles du Capitalisme, pantins de la bourgeoisie qui se frotte les mains de ces pseudo "empoignades"...

      Llute de clase, collons !

      A.C

      Nb
      Ayant cité Trosky déjà, je laisse LENINE en cadeau à ceux qui voient une lueur deSocialisme en marche dans l’Indépendance d’une Catalogne prochainement prolétarienne..... , quittant un Pays capitaliste hors d’un processus que rappelait Vladimir I.

      Pour autant que la suppression du joug national est réalisable dans la société capitaliste, elle n’est possible que lorsque l’Etat se trouve sous le régime d’une république démocratique conséquente, assurant l’égalité complète de toutes les nations et de toutes les langues.

      Le"séparatisme" sous direction d’un MAS..c’est le CONTRAIRE d’une étape révolutionnaire,ajouterè-je, en léniniste..
       :)

      Un sourire catalan pour clore ?

      Un traducteur plein d’humour apprend à parler le catalan aux "espagnols"

      ex

      Peaje :>>>>>>puto peatge del collons

      Franco : >>>>>>aaaaaarrrrrrrggggghhhhhh

      Felipe V.>>>>>>>> aaaaaarrrrrrrggggghhhhhh

    • En "France", le jacobinisme a surtout émancipé la bourgeoisie. Les prolétaires avec la loi Le Chapelier, les écoliers à qui on accrochait un sabot autour du cou et à qui on faisait nettoyer les chiottes pour avoir parlé breton, les femmes qui ont voté dix ans après les Turques, je ne sais pas s’ils étaient émancipés tant que ça.