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TEMPETE SOCIALE POUR LE RAT D’EAU DE LA MEDUSE !
Publie le jeudi 29 janvier 2009 par Open-Publishing1 commentaire
TEMPETE SOCIALE POUR LE RAT D’EAU DE LA MEDUSE ! (ndlr)
Quand une tempête chasse l’autre (libre belgique)
BERNARD DELATTRE
Mis en ligne le 29/01/2009
Après la tempête cyclonique de vendredi, la tempête sociale ce jeudi. La grève générale interprofessionnelle va largement paralyser le pays. Plane le spectre de la fronde massive de 2006, qui avait fait capituler Jacques Chirac.
D ésormais, quand il y a une grève en France, personne ne s’en aperçoit", avait ironisé Nicolas Sarkozy en juillet dernier. Ce jeudi, les faits vont spectaculairement démentir le chef de l’Etat. Le pays, en effet, va être très largement paralysé par la "journée nationale de mobilisation interprofessionnelle pour la défense de l’emploi, des salaires et de la protection sociale".
Les huit grandes confédérations syndicales font front commun, du jamais vu depuis des années. Le nombre d’appels à la grève lancés dans les secteurs est sans égal depuis longtemps. Le mouvement ne devrait pas seulement toucher le secteur public mais aussi le privé (distribution, automobile, etc.). Au mot d’ordre unitaire, se grefferont nombre de revendications sectorielles (justice, soins de santé, etc.). En outre, l’opposition dans son ensemble va se faire un plaisir d’accompagner le mouvement. Le PS, qui commence à être requinqué, fera sa réapparition dans les cortèges, où on ne l’avait plus vu depuis 2006. Même les centristes de François Bayrou pourraient manifester.
Près de sept Français sur dix (69 pc) soutiennent ou comprennent le mouvement, qui recueille aussi les faveurs d’une minorité non négligeable (41 pc) des sympathisants de droite. Jamais depuis son arrivée à l’Elysée, Nicolas Sarkozy n’avait été confronté à une mobilisation sociale aussi populaire.
Cette adhésion traduit bien l’inquiétude de l’opinion face à la crise. Et son insatisfaction par rapport à la façon dont celle-ci est gérée par le pouvoir, dont le plan de relance, axé exclusivement sur l’aide aux entreprises et non à la consommation des particuliers, est perçu dans la rue comme une succession de "cadeaux" octroyés à des acteurs privilégiés (banquiers, etc.), mais ignorant le citoyen de base.
"Tenir le cap de la réforme"
Les autorités pourront d’autant moins aisément calmer les mécontents que ceux-ci ne manifesteront pas contre une réforme en particulier mais pour la revendication globale, très fédératrice, d’un changement de cap politique radical. Changement auquel le gouvernement ne peut se résoudre, à la fois sous peine de se déjuger et faute de moyens budgétaires.
Cette grève va probablement aussi montrer les limites d’une des réformes sociales majeures de l’ère Sarkozy : le service minimum, les jours de grève, dans les transports et à l’école. Cette législation, en effet, soit est contournée sur le terrain, soit est difficilement applicable. Ce constat va soumettre le chef de l’Etat à la pression de l’aile la plus à droite de l’UMP, qui rêve de renforcer ce service minimum, de sanctionner les "abus de grève", voire d’en arriver aux réquisitions - ce que même le général de Gaulle n’était pas parvenu à faire contre les mineurs du Nord en 1963. Même si ces menaces sur le droit de grève restent velléitaires, elles vont encore un peu plus cabrer les syndicats et alourdir le climat social.
En attendant, le pouvoir souffle le chaud et le froid face à la contestation. "J’écoute mais je ne tiens pas compte" : "on ne va pas décider en fonction de ce que dit celui qui crie le plus fort", a averti le chef de l’Etat, avant de dire qu’il comprenait "les difficultés et les angoisses". "Il est normal que les Français soient inquiets", a renchéri le Premier ministre Fillon, qui n’envisage cependant "pas de faire des gestes mais de tenir le cap de la réforme".
Cette tonalité rappelle un peu les atermoiements de la droite en 2006, peu avant qu’une mobilisation d’une ampleur exceptionnelle force le Président Chirac à capituler sur le Contrat première embauche (CPE). Trois ans plus tard, les syndicats tablent sur un mouvement encore plus massif qu’à l’époque. C’est de mauvais augure pour les autorités. Et, si tel était le cas, ce serait un tournant dans le quinquennat puisque celui-ci, dans ses vingt premiers mois, a toujours réussi à faire obstacle aux syndicats.
Messages
1. TEMPETE SOCIALE POUR LE RAT D’EAU DE LA MEDUSE ! , 29 janvier 2009, 15:01, par spk
Il semble évident, que les français dans la grande majorité font désormais la différence entre un Président et un représentant de commerce près à vendre sa propre mère pour épatè et satisfaire sa mégalomanie de gamin dangereux.