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TOLERANCE ZERO POUR CEUX QUI BRULENT NOTRE AVENIR !

Publie le mercredi 15 février 2006 par Open-Publishing
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TOLERANCE ZERO POUR CEUX QUI BRULENT NOTRE AVENIR !

“la vie, la santé, l’amour sont précaires donc... Pourquoi le travail ne le serait-il pas ?” L.Parisot, MEDEF, 09/2005
UN NOUVEAU CONTRAT POUR MIEUX EXPLOITER LA JEUN

Nanterre, le 29 Janvier 2006

Le 16 janvier, dans le cadre de sa « bataille pour l’emploi » le gouvernement Villepin a annoncé le lancement du CPE (Contrat Première Embauche) une mesure « spécial jeunes » qui consiste à déréguler encore plus le droit du travail pour que le patronat embauche à moindre coût et exploite à sa guise la jeunesse. Au passage, le patronat est totalement exonéré de charges alors que les bénéfices des grandes entreprises explosent.

Le CPE est censé être un contrat à durée indéterminée (CDI) comme les autres. Sauf que le CPE donne l’autorisation à l’employeur, pendant les deux premières années du contrat, de licencier sans motif et sans indemnités de licenciement. De plus, Le CPE fonctionne sans la prime de précarité de 10% attachée aux contrats à durée déterminée (CDD) ! Au lieu d’un CDD, c’est un contrat à durée aléatoire. Au lieu d’un CDI, c’est un contrat dont la rupture est sans motif. Voilà, ce que le gouvernement présente comme une grande avancée anti-précarité !

Faciliter les licenciements et passer au Kärcher le droit du travail, tels sont les objectifs de ce gouvernement qui se sert des jeunes comme cobayes pour imposer à l’ensemble du monde du travail un recul historique de ses droits.

L’AGEN appelle les étudiants à se mobiliser, aux côtés des travailleurs et de leurs organisations, pour le retrait du CPE et à combattre la précarité généralisée. Pour cela il faut nous mobiliser localement.

LES ETUDIANTS : UNE CIBLE DE CHOIX

Plus de 100000 étudiants sous le seuil de pauvreté, la moitié contraints de se salarier pour financer leurs études, seuls 4% des enfants des classes populaires accèdent en Master 1. La précarité touche de plein fouet le milieu étudiant. En dix ans, les postes au concours de Capes ou Agrég ont baissé de 45% en moyenne (-88% en philo !), de son côté le statut de surveillant a disparu alors qu’il constituait une des seules chances de financer les études pour les enfants des milieux populaires. On peut compléter le tableau par la multiplication des stages non payés dans le cadre de la merveilleuse « harmonisation européenne ». 2 millions de jeunes en formation constituent une aubaine pour fournir une main-d’œuvre sur mesure, corvéable à merci.

CONTRE LA DEMOLITION SOCIALE, ON A RAISON DE SE REVOLTER

Cette politique à l’usage de la jeunesse s’inscrit dans un démantèlement général du droit du travail et des acquis du mouvement ouvrier. La direction prise est celle de la disparition du CDI et d’une relative stabilité de l’emploi. Les gouvernements de gauche et de droite ont construit méticuleusement le chantier de la démolition sociale. Des charrettes de licenciements des années 80 aux délocalisations, de l’effondrement des régimes de solidarité (retraites, sécurité sociale, assurance chômage) à la généralisation de l’intérim, les politiques concertées au service du capital financier font des ravages pour des millions de personnes dans ce pays riche. Désormais, d’aucuns estiment à deux millions le nombre d’enfants pauvres en France et à 50% le taux de chômage des jeunes dans les quartiers populaires. Dans ces conditions les révoltes sont inéluctables. La colère des lycéens contre la loi Fillon était un prélude relayé par l’embrasement de la jeunesse des quartiers populaires, celle dont les parents ont subi difficultés et humiliations et que le système capitaliste condamne à une vie guère meilleure. Face à l’injustice accumulée il ne peut y avoir de « calme » et contrairement à la pensée dominante nous savons que la jeunesse défavorisée ne se révolte pas de manière irréfléchie mais contre l’ordre social dominant.
Nous, étudiants, devons comprendre que les attaques actuelles concernent l’ensemble de la jeunesse, scolarisée ou non, mais aussi les autres générations. Il faut en finir avec le corporatisme et le défaitisme ambiant qui a suivi les grandes mobilisations sans résultats des années précédentes. Seules les batailles qu’on ne mène pas sont perdues d’avance. A l’inverse quand une idée est portée par les masses, elle devient une force capable de déplacer des montagnes.

AGEN, pour un syndicalisme de combat !
http://www.agen-nanterre.net/

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