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Tel Aviv : grosse manifestation contre l’occupation

Publie le dimanche 5 juin 2011 par Open-Publishing
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Des milliers de manifestants ont manifesté samedi à Tel-Aviv contre la poursuite de l’occupation des territoires palestiniens, à l’occasion de l’anniversaire de leur conquête par Israël lors de la guerre des Six-Jours en 1967.

"Les manifestants, plus de 10.000 selon les organisateurs, juifs en majorité mais également arabes, ont défilé dans le centre de Tel-Aviv, appelant à la création d’un "État palestinien dans l’intérêt d’Israël", dans les lignes du 4 juin 1967, juste avant la guerre.

Défilant à l’appel d’un collectif de mouvements anti-occupation de gauche, ils ont brandi des pancartes avec des caricatures du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, en joueur de flûte de Hamelin, avec l’inscription "Netanyahu nous entraîne à la catastrophe".

Arborant des drapeaux israéliens, rouges et palestiniens, les manifestants ont scandé "Netanyahu dit non à un État palestinien, nous disons oui", "Israël, Palestine, deux États pour deux peuples" et "Solidarité avec les Palestiniens".

La manifestation, autorisée par la police, commencée place Rabin s’est achevée par un rassemblement sur l’esplanade du Musée de Tel Aviv. À la tribune, une représentante du mouvement anti-colonisation La Paix Maintenant, Iran Gal, a "exprimé son angoisse" devant l’absence de perspectives de paix et accusé le gouvernement de "ne pas voir plus loin que le bout de son nez" quand il refuse de mettre un terme à l’occupation.

En Cisjordanie, des chrétiens ont organisé pour leur part un service religieux à un barrage militaire israélien près de Bethléem, pour marquer leur opposition à la poursuite de l’occupation et réclamer la "paix et la justice".

L’armée israélienne a été placée en ’état d’alerte’ avant les manifestations palestiniennes prévues dimanche pour le 44e anniversaire de la "Naksa", la défaite des forces arabes face à Israël lors de la guerre des Six-Jours. Des renforts ont été dépêchés à la frontière libanaise, sur le plateau du Golan occupé, où se situe la ligne de cessez-le-feu avec la Syrie, à la frontière avec la bande de Gaza et en Cisjordanie.

Lors de la guerre de juin 1967, l’État hébreu avait conquis la péninsule du Sinaï, rendue à l’Égypte en 1982, le plateau syrien du Golan, la Cisjordanie y compris Jérusalem-Est annexée depuis, et la bande Gaza dont Israël s’est retiré en 2005 tout en maintenant un blocus aérien, naval et partiellement terrestre.

(Dimanche, 05 juin 2011 - Avec les agences de presse)

http://www.aloufok.net/spip.php?article4500

Messages

  • IL faut relativiser cette prétendue opposition en Israël.

    Hormis le PCI, tous ces partis sionistes ont été les uns après les autres au pouvoir, ont participé à la colonisation, à la dépossession des arabes d’Israël.

    Le PCI, pour exister légalement, n’a plus le droit de prôner un seul et même Etat démocratique pour les juifs et arabes ensemble.

    Les autres partis ont approuvé la guerre contre le Liban, celle contre la population désarmée de Gaza

    Les sionistes de gôche craignent par dessus tout qu’Israël perde son caractère d’Etat Juif. Les communiqués et articles de La Paix Maintenant expriment la peur que les palestiniens en viennent à réclamer les mêmes droits pour tous

    Il est dommageable d’entretenir l’illusion de deux Etats, dont l’un serait un ramassis de confettis, bantoustans sans aucun attribut de souveraineté, l’autre une hyper puissance régionale nucléaire

    Certains nous parlent d’un Etat Palestinien comme étant "la Solution".

    Cette prétendue "solution" est poussée par les sionistes de gôche, qui y voient la survie d’Israël, Etat Juif : ils craignent en effet que les palestiniens en viennent à réclamer l’égalité des droits (voir les communiqués et analyses de LPM en ce sens - partiellement inaccessible - http://www.lapaixmaintenant.org/les… ;)

    ll est devenu évident au regard des cartes que la solution à deux Etats est devenue impossible (depuis la 1° intifada)

    On pourra lire, de Julien Salingue

    A la recherche de la Palestine : introduction du livre

    une carte publiée par le Monde Diplomatique résume parfaitement la situation

    archipel-palestine.jpg

    Encore que même si elle avait été viable, toute négociation aurait du respecter le droit inaliénable des réfugiés à retourner dans leurs foyers.

    L’AP n’a aucune légitimité pour négocier, et comme rappelé, l’OLP elle même doit être réformée et revenir à ses fondamentaux

    Quelque soit l’issue ( 1 ou 2 Etats), les populations sont intimement mêlées.

    Personne n’imagine que les 500.000 colons seront expulsés d’une cisjordanie revenue aux frontières de 1967, avec Jérusalem Est capitale de la Palestine : ce serait la guerre civile, et plus surement la guerre contre le nouvel Etat de Palestine

    La proclamation d’un Etat croupion de Palestine serait une infamie pour le droit au retour des réfugiés Palestiniens.

    On peut imaginer surement qu’Israël expulserait vers ce nouvel Etat les Palestiniens restant encore en Israël

    La seule solution sera un Etat bi-national à terme. Même si cela doit prendre encore une dizaine d’années, avec en solution intermédiaire une fédération d’égaux

    Comme la colonisation est devenue un fait, les palestiniens ( d’Israël et de cisjordanie occupée) finiront par réclamer des droits égaux pour tous, rejoignant la campagne contre l’Apartheid en Afrique du Sud. Rappelons que la situation était semblable, avec des bantoustans confettis "souverains".

    Le mouvement international BDS y contribuera, contre la volonté des impérialistes, comme en Afrique du SUD


    il est d’autres voies qu’un Etat croupion...

    ci-dessous, deux textes, dont l’un sur le site de l’UJFP


    AVEC ADALAH : OUVRIR UN HORIZON

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    La paix semble aujourd’hui très loin entre Israéliens et Palestiniens :

    Sur le terrain, l’occupation, la colonisation, le mur de l’apartheid, l’annexion de Jérusalem, progressent. Le siège de Gaza et son isolement politique et physique achèvent de dessiner un sombre avenir, de dépossession, de malheur et de désespoir continus pour les Palestiniens, qui ne peut promettre aux Israéliens que l’insécurité. Les négociations forcées d’Annapolis confirment tous les jours ce que l’on pouvait en penser dès leur début : le cadre imposé par le gouvernement américain de Bush, hors droit international, excluant une grande partie de la représentation élue palestinienne, n’exigeant que des seuls Palestiniens le respect des engagements ; elles sont vouées à un échec qui risque de créer un vide politique encore plus inquiétant.

    En Israël même, les Palestiniens subissent des discriminations grandissantes institutionnalisées Une association de juristes palestiniens d’Israël tente de proposer un nouveau pacte. Adalah (qui veut dire justice en arabe) agit sur le terrain des discriminations en Israël même : dans les domaines du logement, de la terre, du travail, de la santé de l’éducation. Elle travaille avec un outil : Le droit, un principe : l’Egalité des citoyens devant la loi. Une vision républicaine en somme !

    Poser la bonne question : Qui est citoyen ?

    En février 2007, Adalah rend public le fruit de deux ans de travail : un projet de constitution démocratique : l’Etat d’Israël n’est pas encore arrivé à écrire sa constitution. En effet, comment préserver le caractère juif de l’Etat et se doter en même temps d’une constitution démocratique ?

    A propos des propositions de Constitution soumises par des groupes israéliens ces dernières années Marwan Dwairy, le Président du CA de Adalah déclare qu’elles se distinguent « par le fait qu’elles n’intègrent pas les principes démocratiques, en particulier le droit à une égalité pleine et entière de tous les résidents et citoyens,et par leur traitement des citoyens Arabes comme s’ils étaient des étrangers dans ce pays, où l’histoire, la mémoire et les droits collectifs sont la propriété exclusive du peuple juif. Ce n’est donc pas par hasard si ces propositions se sont préoccupées de la question « Qui est Juif ? » et ont négligé la principale question constitutionnelle : « Qui est citoyen ? » Nous avons décidé de proposer une constitution démocratique, qui respecte également les libertés de l’individu et les droits de tous les groupes, qui accorde une importance nécessaire aux injustices historiques commises contre les citoyens Arabes d’Israël, et qui traite sérieusement des droits sociaux et économiques de tous. »

    De la mer au Jourdain : Garantir les droits individuels de tous

    Mais Adalah n’arrête pas là sa réflexion et un an plus tard annonce qu’elle travaille à la rédaction d’une constitution supra nationale inspirée par le modèle de la Convention Européenne des Droits de l’Homme. Cette constitution reconnaîtra le droit à l’autodétermination des deux peuples entre le Jourdain et la mer, mais veut ouvrir un espace public commun dépassant les entités nationales, et assurant les droits individuels de tous ceux qui vivent dans la région, conformément au droit international. Le projet garantira aux réfugiés palestiniens qu’ils pourront exercer leur droit au retour, et prendra aussi en compte l’immigration juive dans la région.

    « Peu importe le nombre d’Etats qu’il y aura dans la région. Il pourra y avoir un Etat, deux Etats ou un régime fédéral. Ce qui importe, c’est que dans la Palestine historique, les droits de l’homme se voient garantis pour chacun », explique Hassan Jabareen ? fondateur et directeur de Adalah.

    Soutenir ce travail pionnier de la paix

    Pour nous, citoyens français et européens, juifs et arabes, Adalah par son travail de terrain et la réflexion qu’elle a initiée* ouvre l’horizon d’un avenir pacifié, où juifs et palestiniens pourront vivre ensemble (quelque soit la forme qu’ils choisissent …) sur la même terre dans l’égalité, la dignité et avec la garantie de leurs droits.

    (...)

    Une Constitution Démocratique pour l’état israélien


    Au dixième anniversaire de sa création, Adalah rend publique « La Constitution Démocratique », une proposition de constitution pour l’Etat d’Israël, basé sur le concept d’un Etat démocratique, bilingue et multiculturel.

    Cette proposition de constitution se base sur les principes universels et les conventions internationales sur les Droits de l’Homme, le vécu des nations et les constitutions de différents Etats démocratiques.

    Ces dernières années, des groupes israéliens ont soumis plusieurs constitutions pour l’Etat d’Israël.

    Cependant, ces propositions se distinguent par le fait qu’elles n’intègrent pas les principes démocratiques, en particulier le droit à une égalité pleine et entière de tous les résidents et citoyens, et par leur traitement des citoyens Arabes comme s’ils étaient des étrangers dans ce pays, où seul le peuple juif aurait droit à l’histoire, à la mémoire et aux droits collectifs.

    Ce n’est donc pas par hasard s’ils se sont préoccupés de la question « Qui est Juif ? » et ont négligé la première question constitutionnelle : « Qui est citoyen ? »

    Par conséquent, nous avons décidé de proposer une constitution démocratique, qui respecte également les libertés des individus et les droits de tous les groupes, qui reconnaît la signification des injustices historiques commises contre les citoyens Arabes d’Israël, et qui traite sérieusement des droits sociaux et économiques de tous. Si « La Constitution Démocratique » parvient à souligner l’énorme écart qui la sépare des autres propositions, et à créer un débat public objectif et un dialogue sur la nature des droits et des libertés dans ce pays, nous aurons fait un pas important sur les questions d’égalité raciale, de libertés et de justice sociale.

    Le travail de préparation de cette constitution a pris près de deux ans, au cours desquels de nombreuses réunions et journées d’étude du personnel d’Adalah, du directoire et de l’Assemblée Générale se sont tenues. En mon nom et au nom d’Adalah, j’exprime ma gratitude et mes compliments au personnel dévoué d’Adalah et à son Directeur Général, l’avocat Hassan Jarabeen, pour tous leurs efforts en préparant ce projet de constitution de manière hautement professionnelle, tout en adhérant aux principes humanistes sur lesquels il est basé.

    J’aimerais aussi remercier mes collègues du directoire d’Adalah et les membres de l’Assemblée Générale, ainsi que mes collègues en Israël et à l’étranger qui ont participé à la discussion des différents avant-projets et enrichi les discussions de leurs observations et suggestions.

    Il faut noter que la préparation de cette proposition constitutionnelle a été accompagnée de celle de deux autres documents importants, élaborés par deux équipes composées de l’élite intellectuelle et de militants associatifs et politiques : « The Future Vision for the Palestinian Arabs in Israel,” qui a été préparé par un groupe composé de la direction du Haut Comité de Suivi pour les Arabes en Israël délégué par le Comité National des maires Arabes, et la “Convention de Haïfa », élaborée par une équipe constituée de Mada al-Carmel - Arab Center For Applied Social Research, qui sera publiée prochainement. De nombreux membres d’Adalah ont aussi pris part au travail entrepris par ces deux groupes. Chacun de ces documents a ses caractéristiques propres et complète les autres, et chacun exprime le développement du pouvoir d’action politique et sociale des citoyens Arabes d’Israël.

    Quoique la rédaction de cette constitution soit à un stade avancé, nous la voyons comme un projet à débattre pendant un an, afin de permettre une consultation publique. Nous espérons de cette façon parvenir à une version finale de cet important projet.

    Professeur Marwan Dwairy,
    Président du Directoire d’Adalah
    Février 2007

    Extrait

    Chapitre un : Introduction

    1. La Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1948, qui a consacré les leçons tirées des crimes commis au cours de la seconde guerre mondiale, et les Conventions internationales des Droits de l’Homme ratifiées par la suite, déclarent que : Tous les êtres humains sont égaux, la non-discrimination est un principe absolu sur lequel on ne peut transiger, tous les peuples ont le droit à l’autodétermination, aucune nation ne possède des droits qui sont supérieurs à ceux d’une autre nation, et il est essentiel d’assurer la liberté et les droits économiques et sociaux de l’individu pour parvenir à la liberté, l’égalité et la justice.

    2. Après la fin de la seconde guerre mondiale, suite à leur longue et juste lutte contre les régimes coloniaux, de nombreuses nations ont parvenu à leur indépendance et à asseoir leur droit à l’autodétermination. Au cours des deux dernières décennies, des processus qui ont marqué l’histoire ont abouti dans des Etats où des politiques de répression et de discrimination avaient régné auparavant. La fin du régime d’apartheid en Afrique du Sud est l’exemple le plus frappant. Ces Etats ont tiré des leçons du passé et promu une réconciliation historique, basée sur la reconnaissance de l’injustice historique que ces politiques ont infligée aux groupes réprimés et discriminés, et ils ont assuré la participation effective de ces groupes dans le processus constitutionnel.

    3. Sur la base de principes universels, des Conventions internationales des Droits de l’Homme et de l’expérience des nations, nous - en tant qu’organisation de droits de l’homme - visons à proposer une constitution, comportant des dispositions sur le régime de gouvernement et les droits et libertés, détaillées ci-dessous. Nous croyons que cette proposition constitutionnelle devrait être incorporée dans les lois et/ou la future constitution de l’Etat d’Israël.

    4. Afin de construire une société égalitaire et démocratique, libre de répression et de violence, et de jeter les fondations d’une réconciliation historique entre l’Etat d’Israël et le peuple palestinien et toute la nation arabe, l’Etat d’Israël doit reconnaître ses responsabilités pour les injustices infligées au peuple palestinien, avant comme après sa création. L’Etat d’Israël doit reconnaître, par conséquent, sa responsabilité pour les injustices de la Nakba et de l’Occupation ; reconnaître le droit au retour des réfugiés sur la base de la résolution 194 de l’ONU ; reconnaître le droit du peuple palestinien à l’autodétermination, et se retirer de tous les territoires occupés en 1967.

    5. Les citoyens Arabes Palestiniens de l’Etat d’Israël ont vécu dans leur patrie pendant d’innombrables générations. Ils y sont nés, c’est là que leurs racines historiques ont grandi, et c’est là que leur vie nationale et culturelle s’est développée et épanouie. Ce sont des acteurs de l’histoire et de la culture humaines en tant que partie des nations arabes et islamiques et composants inséparables du peuple palestinien.

    6. Puisque que leur statut politique a été changé contre leur volonté, faisant d’eux une minorité dans leur patrie, puisqu’ils n’ont pas renoncé à leur identité nationale ; et puisque les droits d’une minorité indigène doivent inclure, inter alia, ces droits qui auraient dû être préservés et développés autant que possible s’ils n’étaient pas devenu une minorité dans leur patrie, ainsi, le point de départ juridique de ce projet de constitution est : Les citoyens Arabes de l’Etat d’Israël sont une minorité indigène.

    7. Les mesures et pratiques des gouvernements israéliens ont infligé de sévères injustices à la minorité palestinienne arabe depuis 1948, dont certaines persistent encore, parmi lesquelles la séparation physique de cette minorité de son peuple et de sa nation, le déracinement et la destruction de villages, la démolition de maisons, l’imposition de la loi militaire jusqu’en 1966, le massacre de Kafr Kassem en 1956, le meurtre de jeunes gens pendant la première Journée de la Terre en 1976 et lors des protestations de masse d’octobre 2000, la confiscation des propriétés du Waqf musulman, l’expropriation des terres, le déni de villages arabes, la séparation des familles, les politiques de discrimination institutionnelle dans tous les aspects de la vie, et l’exclusion de la minorité arabe de l’Etat défini comme juif. Par conséquent, la proposition constitutionnelle qui suit affirme que les droits élémentaires de la minorité arabe comprennent : le retour de la terre et des biens dans une optique de justice réparatrice, la participation effective aux processus de décision, la réalisation du droit à l’autonomie culturelle et la reconnaissance de la langue arabe comme langue officielle de l’Etat d’Israël.

    8. La dignité et la liberté sont fondamentales pour une société fondée sur les droits de l’homme. Mais la réalisation de ces droits dépend de l’existence d’une société égalitaire. Par conséquent, cette proposition de constitution affirme le devoir de garantir et de protéger les droits économiques et sociaux de tous les habitants et citoyens, particulièrement des plus démunis.

    9. Dans un Etat qui ne domine pas un autre peuple ni n’occupe son territoire, basé sur la pleine égalité entre tous ses habitants et entre tous les groupes qui le composent, les citoyens Juifs et Arabes respecteront les droits réciproques de vivre dans la paix, la dignité et l’égalité, et seront unis par la reconnaissance et le respect mutuels de leurs différences, ainsi que des différences existantes entre tous les groupes dans un Etat démocratique, bilingue et multiculturel.

    (Approuvé par l’Assemblée Générale d’Adalah du 15 juillet 2006)

    source sur Info-Palestine

    La Constitution Démocratique