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Toulouse : Entre Tragédie et Espoir par Boris Rannou
par Boris Rannou
Publie le vendredi 27 avril 2012 par Boris Rannou - Open-Publishing6 commentaires

Mohamed Merah : un nom encore inconnu le mois dernier, synonyme aujourd’hui de terreur, et d’incompréhension. Pourquoi ces tueries ? D’où vient-il ? Que revendiquait-il ? Comment est-ce possible ?
Un petit papier pour essayer de remettre en ordre les désordres de l’existence et de rendre hommage aux victimes. Toutes les victimes.
QUI ETAIT MOHAMED MERAH ?
Une nouvelle piste semble ce dessiner ici, je vous laisse écouter :
En tout état de cause, c’était, d’après les informations que j’ai pu recueillir, un jeune homme de 24 ans, qui a grandi dans une cité difficile de Toulouse, et qui a effectué plusieurs voyages en Afghanistan et au Pakistan. Son frère aurait joué un rôle prépondérant dans son basculement idéologique vers le Salafisme.
Mais comment et pourquoi choisir la voie de la violence, plutôt que celle du salut ? Le rejet, et ensuite la mésestime de soi oriente forcément ce genre de décision, et y ajoute une mise en abîme terrible : si un individu ne trouve pas sa place dans la société, il peut alors décider de commettre l’irréparable ?
Finalement, tenter de répondre aux actes de Mohamed Merah, c’est ouvrir de nombreuses questions sur l’ensemble du fonctionnement de notre pays. Pourquoi est-ce que notre monde produit de tels horreurs ?
L’ORIGINE DES ACTES
Il l’a dit et redit assez souvent : c’était pour venger la mort des enfants Palestinien qu’il a commis ces actes de barbaries , à l’encontre d’enfants juifs, comme si ils pouvaient, à trois et sept ans être responsable des actes de leur ainés. Et quand bien même c’eût été le cas, la violence n’est jamais une solution.
Cependant, il est vrai que si cette tuerie cause un vif émoi au sein de notre pays et ailleurs dans le monde, c’est parce que des enfants sont morts. Cependant, il ne faut pas oublier la mort d’autres enfants : récemment encore à cause de ce GI américain qui a pété les plombs en Afghanistan.
Le traitement médiatique diffère, et les moyens mis en œuvre pour les uns seront bien évidement différent pour les autres : le Darfour ne bénéficie pas d’une couverture presse de réseau internationale comme la France ou les pays "riches". Cela donne ainsi le sentiment qu’une mort "Française" en vaut dix étrangères...
C’est assez terrible, mais c’est un fait.
ESPOIR
Oui, pour tenter de porter tout de même une note de promesse vers la lumière et la fraternité. Finalement, cette solitude, ce vide abyssale qui régnait sur l’existence de Mohamed Merah, devrait nous faire réfléchir : lorsque ce dernier décide de montrer à un de ses jeunes compagnons des vidéos atroces de GI égorgés en Afghanistan, c’est à ce moment la qu’une cellule de suivi doit être mise en place.
Une femme avait déjà porté plainte contre Mohamed Merah :
Lorsque la plainte est déposée au commissariat par la mère de la victime, une procédure de suivie doit être mise en place : pourquoi cette fascination pour ces abominations ? Quelle lecture a-t-il de l’occident à l’étranger ? Comment essayer de s’engager aujourd’hui en politique pour tenter de changer les choses ?
CONCLUSION
C’est difficile de faire ce lien là, mais il est nécessaire : à l’intérieur d’une société plus juste, l’individu garde espoir. Toutes les difficultés ne peuvent être vaincue en une fois, mais savoir être attentif aux autres, c’est déjà le premier pas vers un monde meilleur.
Et ce sont ces valeurs qui se délite dans notre collectivité. Pour leur redonner sens et direction, il faut une vision du monde qui change et se tourne vers l’avenir. La récupération politique de cet évènement, que ce soit de Mme Le Pen à M. Sarkozy ou M. Bayrou ; je les trouvent pathétiques. Aller à l’enterrement des soldats français, juste pour quelques miettes d’audience, c’est scandaleux. Et dangereux pour l’image que l’on veut montrer du respect de la vie d’autrui.
Un seul n’y était pas. Un seul a su rester là où il devait être : au soutien des victimes mais dans l’action : Jean-Luc Mélenchon. Décidément cet homme là fait montre de beaucoup de qualité. Mais ce sera l’objet d’un autre papier.
Et pour terminer : n’oublions rien de la beauté du monde malgré son horreur. Parce qu’il faut continuer à vivre , même quand la vie cogne fort, tape et déchire le fil ténue d’un meilleur espoir.
Révolutionnairement Vôtre,
Boris Rannou.
Messages
1. Toulouse : Entre Tragédie et Espoir par Boris Rannou , 27 mars 2012, 14:40
En attendant la suite, on peut lire Romanzo Criminale, un beau roman écrit par un commissaire de police bien au courant des procédés du sérail. Un beau film aussi.
2. Toulouse : Entre Tragédie et Espoir par Boris Rannou , 27 mars 2012, 14:41
plutot ecoeurante la reaction de melanchon sur le drame de toulouse : lire son communiqué apres l execution de mohamed merah... pas de presomption d innocence felicitations au R A I D ....pour leur "justice "expeditive !!! chapeau !
1. Toulouse : Entre Tragédie et Espoir par Boris Rannou , 27 mars 2012, 14:58
Sur l’affaire Mérah je rappelle ce brillant communiqué de Mélenchon, parce qu’avec 72 heures de recul, c’est ENCORE PLUS savoureux :
2. Toulouse : Entre Tragédie et Espoir par Boris Rannou , 27 mars 2012, 20:11, par Zangao
Mélenchon est candidat a la presidence, il serait malvenu pour sa campagne de prendre partie ds cette affaire.
Il aura je pense le temps plus tard de donner son avis
3. Toulouse : Entre Tragédie et Espoir par Boris Rannou , 27 mars 2012, 20:36, par pilhaouer
Tout en trouvant l’affaire étrange et il y a de quoi, tout le monde commence par accepter la version officielle, celle de Guéant et consorts :
"Le tueur de Toulouse s’appelle Mohamed MERAH" !
Est-il donc interdit d’en douter ?
Juste une question, une seule :
A ce jour, quelle preuve incontestable établit que le tueur et le Raspoutine de Toulouse, capable de résister après 30 h sans sommeil et une vingtaine de balles dans le corps sont bien une seule et même personne, sachant que les seuls témoignages connus ne vont pas en ce sens ?
4. Toulouse : Entre Tragédie et Espoir par Boris Rannou , 24 avril 2013, 16:50
"inconnu le mois dernier"
Après le copié collé, le réchauffé, ou le décongelé, pas très frais.