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Toulouse le mirail AG 13/11 à 10H30

Publie le lundi 12 novembre 2007 par Open-Publishing

De la résistance à l’offensive

Des actes de résistance passons à l’offensive en acte. Les revendications catégorielles posées à nouveau comme horizon du mouvement de lutte actuel consacreraient la séparation dans un écran projectif de ce qui a sa raison dans l’expérience subjective immédiate des rapports sociaux. Or rien ne sera réellement acquis si le conflit n’a pas d’incidence directe, dans le cours même du mouvement, sur la reconfiguration de ces rapports.

Il n’y a pas de convergence des luttes à faire par l’addition des intérêts étroits d’un secteur ou d’une profession puisque, l’exaspération générale et l’indignation sont déjà inscrites dans les nouages mêmes des rapports de violence qui modèlent l’ordre social dominant.

Le refus radical actuel de la réduction des potentialités créatives de la vie entière dans une marchandisation intégrale avec son cortège de perdants qu’on efface et, qu’une morale hypocrite méprise, porte en germes une normativité à venir qu’une élaboration collective doit articuler dans la pratique. Nulle revendication plus insistante que celle qui voit la fin dans les moyens ; c’est de la forme même de son expression en acte que dépend l’efficience transformatrice de l’offensive. Le mépris social provoque un point de rupture et de conflictualité qui constitue proprement une critique en acte de l’ordre qui masque son arbitraire dans une neutralité gestionnaire. Ce point de rupture tient lieu du fondement immanent et concret sur lequel seul peut s’établir positivement le sens partagé d’un nouvel agencement des rapports sociaux.

Nous ne parlons pas d’un face à face avec le pouvoir en place, mais de nous déprendre de son emprise dans le milieu même où il opère, c’est-à-dire dans le maillage d’une idéologie matérialisée et naturalisée des rapports sociaux.

Donc qu’il s’agisse de la loi sur l’autonomie des universités, de la casse des droits sociaux en général, de la chasse aux étrangers (les pauvres surtout bien évidemment), des lois sécuritaires, de la biologisation de la question sociale… tout ceci instaure imperceptiblement un totalitarisme soft. Mais la violence réelle ou symbolique à laquelle un ordre moral et pénal s’impose en lieu et place de la question sociale ne défait en rien la réalité de l’agression de l’intégrité psychique et physique que subissent des millions de personnes dont nous sommes. Que ces combats pour l’institution d’une nouvelle donne dont les revendications éparpillées ne sont que les symptômes réactifs soient politiques est une évidence. Ces impératifs éthiques nous engagent tous réciproquement.

Pour bloquer la machine infernale Pour faire un pas de côté Pour la grève et l’élaboration collective de nouvelles formes de vie

Tou(te)s à l’Assemblée générale populaire mardi 13/11/07 à 10 H 30 à l’université de Toulouse le Mirail

Empare toi de ton avenir Si tu prends la parole et si tu es vigilant à ne pas en être dessaisi par des stratégies d’appareils, si tu sais que ceux qui occupent la tribune n’ont pas plus de légitimité que toi, alors tu es souverain et aussi l’AG donc.