Accueil > Toulouse : parrains d’enfants sans papiers rassemblés devant les écoles
Toulouse : parrains d’enfants sans papiers rassemblés devant les écoles
Publie le lundi 4 septembre 2006 par Open-PublishingPlusieurs parrains d’enfants scolarisés de familles sans papiers se sont rassemblés, lundi matin, jour de rentrée scolaire, pour constater que les élèves étrangers étaient bien accueillis dans diverses écoles de ToulouseDes parents, des élus d’opposition municipale et des membres du Réseau éducation sans frontières (RESF), étaient également présents pour apporter leur soutien à ces enfants dans des écoles maternelles ou élémentaires du centre-ville de Toulouse.
Devant les écoles Matabiau, près de la gare de la Ville rose, deux banderoles ont été accrochées. La première indiquait "Pas de chaises vides à la rentrée" de crainte que des enfants de familles sans papiers ne soient pas admis. Sur la seconde on pouvait lire : "Sofia, Amine, Charles, Jani, Claudia, Rania ont enfin leur place assurée à l’école, mais que vont devenir Anna, Neli, Sébastien, Victor, Rhoda, Cintia ?".
"Ce soutien est important, mais il nous faut travailler encore pour permettre à ces familles de rester", a dit Jean-Paul Malrieu, chercheur émérite au CNRS, parrains de Sébastien et Victor, deux enfants d’origine bulgare, dont les parents viennent d’obtenir une prolongation de six mois de leur carte de séjour.
A l’école du Nord, des élus d’opposition ont expliqué leur action aux enfants d’une classe de CE1 dans laquelle a été admise Elisa, une élève roumaine de sept ans, dont les parents attendent la décision les concernant.
D’autres rassemblements étaient également prévus lundi, dont un en début d’après-midi pour apporter un soutien à Eminé, une lycéenne azérie majeure qui a été autorisée à effectuer sa rentrée après avoir passé une journée au centre de rétention de Cornebarrieu (banlieue toulousaine) vendredi.
Le recteur de l’Académie de Toulouse Christian Merlin a démenti devant la presse tout risque de rejet de ces enfants par l’Education nationale : "j’ai l’obligation de scolariser tous les enfants sans me préoccuper de savoir si leurs papiers sont en règle, nous ne sommes pas en relation avec les services de police".