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Tous les programmes passés au crible (source HD) .... Ségolène Royal

Publie le samedi 17 février 2007 par Open-Publishing
9 commentaires

Effort en faveur de la recherche. Construction de 120 000 logements sociaux. SMIC à 1 500 euros. Lutte contre l’échec scolaire. Développement de l’accès aux soins. Revalorisation du pouvoir d’achat et des petites retraites. Une nouvelle constitution européenne.

EMPLOI

Ségolène Royal axe sa politique économique sur quatre priorités. Premièrement, elle prône un accroissement de l’effort de recherche et d’innovation en augmentant le budget que l’État y consacre de 10 % par an et en y affectant 15 % (contre 5 % actuellement) des 65 milliards d’euros d’aides publiques versées aux entreprises. Deuxièmement, elle propose la mise en place d’une politique industrielle fondée sur une agence nationale de la réindustrialisation chargée de "réduire les risques de délocalisation". Troisièmement, elle mise sur le développement des PME avec "la création de fonds régionaux de participation". Quatrièmement, elle affirme vouloir donner la priorité à l’investissement en modulant le taux de l’impôt sur les sociétés en faveur des sociétés qui réinvestissent leurs profits. En matière de lutte contre la précarité, la candidate s’engage à supprimer le CNE. Elle veut aussi conditionner les aides publiques et les exonérations de charges sociales à l’engagement de ne pas licencier en cas de "profits substantiels" et les moduler en fonction de la nature des contrats de travail. Pour les jeunes, elle entend instaurer « un droit au premier emploi » et créer 500 000 emplois tremplins. Pour favoriser le retour à l’emploi, la candidate socialiste propose de créer "une sécurité sociale professionnelle", qui garantisse "une rémunération pendant un an, égale à 90 % du dernier salaire net perçu, une formation qualifiante et une aide personnalisée àlarecherched’emploi".

LOGEMENT

Augmenter les allocations logement de manière à limiter à 25 % du revenu le montant des dépenses de logement pour les ménages, construction de 120000 logements sociaux par an grâce à une incitation au Livret A, création d’un « service public de la caution » et substitution de l’État aux mairex qui n’appliquent pas la loi SRU. La candidate affirme vouloir faire du droit opposable au logement une réalité. Elle prétend aussi lutter contre la spéculation en conditionnant les avantages fiscaux et les aides publiques à une modération des loyers. De la même manière, elle prône une remise à la location des logements vacants spéculatifs et la possibilité pour les mairies de les acquérir. Troisième pilier de sa politique : favoriser l’accession à la propriété par l’extension des prêts à taux zéro.

POUVOIR D’ACHAT

La candidate socialiste propose de porter le SMIC à 1500 euros, « le plus tôt dans la législature ». Elle veut augmenter les petits salaires juste au-dessus du SMIC. Dès 2007, elle entend organiser « une conférence nationale sur les salaires et les revenus » réunissant les partenaires sociaux. Cette conférence sera annuelle. Les allocations aux personnes souffrant d’un handicap seront revalorisées « immédiatement de 5 % ». L’allocation de rentrée scolaire sera doublée. Enfin, Ségolène Royal prône la création de « plusieurs indices des prix reflétant la dépense des ménages » qui serviront de base aux revalorisations salariales.

ÉDUCATION

Avec la « création d’un service public de lapetite enfance » et la « scolarisation obligatoire dès 3 ans »,lacandidate affiche sa volonté de « lutter contre l’échec scolaire ». Elle propose de développer le « soutien scolaire gratuit pour tous les élèves » en embauchant des répétiteurs. Elle s’engage à limiter à 17 le nombre d’élèves par classe en CP et CEI dans les ZEP. Elle souhaite augmenter la dotation aux établissements par élèves en difficulté de « 25 % de plus que la dotation ordinaire ». Ségolène Royal entend « réviser la carte scolaire » en créant « des zones plus hétérogènes » avec la possibilité pour les familles de choisir, parmi six possibilités, l’établissement de scolarité de leur enfant. Le renforcement de la présence adulte dans les établissements par le recrutement de plus de surveillants figure au nombre de ses priorités. Tout comme implanter des classes préparatoires aux grandes écoles dans les quartiers qui en sont dépourvus.

RETRAITES

La revalorisation des petites retraites est présentée comme la première priorité de la candidate qui s’engage ainsi à les augmenter immédiatement de 5 %. Pour améliorer la condition des retraités, elle prône la mensualisation du minimum vieillesse et le paiement de la pension Sécurité sociale, le 1 ef de chaque mois. Secondement, elle propose d’ouvrir une « large négociation » visant à « sécuriser » les retraites. il s’agit selon la candidate de fixer un minimum de pension garanti s’approchant du SMIC, de prendre en compte le travail pénible et les charges de famille, de définir le mode de financement des régimes spéciaux et de procéder à la « remise à niveau du fonds de réserve des retraites ».

FISCALITÉ

La candidate s’affirme partisane « d’une réforme de la fiscalité qui taxe davantage le capital que le travail ».

SANTÉ

La candidate socialiste s’en prend avec virulence à la droite « qui a fragilisé la Sécurité sociale » et déstabilisé l’hôpital public. Elle propose toute une série de mesures comme « un grand plan de prévention et de recherche des maladies graves », la création de dispensaires, celle d’ « une carte santé jeune 16-25 ans », la gratuité de la contraception pour les jeunes femmes de moins de 25 ans. Elle souhaite réaffirmer le droit à la CMU et sanctionner les refus de soins. Elle affiche pour ambition d’assurer le financement pérenne de l’hôpital public.

SERVICE PUBLIC

Dans son pacte présidentiel, la candidate socialiste s’engage pour « des services publics de qualité présents sur tous les territoires et accessibles par Internet ». Elle souhaite également au niveau européen « le développement d’une directive-cadre de développement de services publics de qualité ».

ENVIRONNEMENT

Pour faire face au réchauffement climatique, Ségolène Royal propose « un nouveau modèle de développement ». Pour préparer l’après-pétrole, elle demande que la part des énergies renouvelables dans la consommation soit portée à 20 % en 2020 et que celle du nucléaire soit réduite. Elle propose aussi de constituer « un pôle public de l’énergie entre EDF et GDF ». Son nouveau modèle de développement s’appuie également sur une généralisation de l’isolation et des économies d’énergie dans le logement, une priorité affichée au développement des transports collectifs financé par une taxe sur les profits pétroliers et une politique fiscale incitative, via une éco-redevance, au transfert du fret de la route au rail. Elle défend enfin l’instauration du principe pollueur-payeur et l’interdiction des essais d’QGM en plein champ. Cette politique serait chapeautée par un vicepremier ministre à l’Environnement, en charge également de l’aménagement du territoire. Au niveau européen, elle prône une réorientation de la PA C grâce aux aides agroalimentaires. Elle souhaite aussi la création d’une P AC mondiale et d’une organisation mondiale de l’environnement.

EUROPE

« Redonner un nouveau souffle à l’Europe » est l’ambition affichée. Ségolène Royal prétend construire « une Europe plus protectrice » via la mise en œuvre de politiques’ communes en matière de recherche, d’énergie et d’environnement et le développement des services publics qui seraient préservés par une directive cadre. Elle annonce qu’elle inscrira l’objectif de croissance emploi dans les statuts de la BCE. Elle fixe pour ambition de « tirer vers le haut le niveau de vie et la protection sociale dans tous les pays grâce à un protocole social ». Après le « non » au référendum, elle prend position en faveur d’une relance de la construction européenne. Elle s’engage ainsi à négocier un traité institutionnel « soumis à référendum » pour que l’Europe fonctionne « de manière plus démocratique et plus efficace ».

L’Analyse du programme de Ségolène Royal

La candidate socialiste s’applique à démontrer qu’elle a entendu les attentes de la population, en particulier en matière de pouvoir d’achat, d’emploi et de logement. Mais l’absence de propositions fiscales laisse planer le doute sur la mise en œuvre de ses projets.

EMPLOI

La politique économique de Ségolène Royal n’est pas de nature à éradiquer le chômage. Les mesures défendues par la candidate socialiste ne s’attaquent pas à la financiarisation de l’économie. Or c’est précisément la montée en puissance des fonds de pensions et des fonds spéculatifs dans le capital des entreprises, avec leur exigence de profit à deux chiffres, qui fait de l’emploi la variable d’ajustement. Sa proposition de modulation de l’impôt sur les sociétés risque même de conforter ce mouvement, car elle ne fixe aucune distinction entre investissements productifs et investissements financiers, et parce qu’elle n’est pas accompagnée d’exigences en termes d’emploi. « La création defonds régionaux de participation}) n’apporte aucune réponse au problème fondamental des PME alors que ce qui nuit à leur développement, c’est la politique de crédit usurière pratiquée par les banques. Au total, « l’agence de réindustrialisation }) risque de servir surtout à réparer imparfaitement les dégâts sociaux des délocalisations plutôt qu’à les empêcher. En matière de précarité, si on peut se féliciter que la candidate socialiste s’engage à supprimer le CNE, on ne peut que demeurer circonspect sur le reste de ses engagements. Le conditionnement et la modulation des aides publiques défendue ne changent en rien les critères de gestion des entreprises. La sécurité sociale professionnelle proposée n’est assortie d’aucune obligation pour l’employeur de maintenir le contrat detravail du salarié licencié. La politique défendue par Ségolène Royal ne s’attaque pas à la transformation radicale de l’activité économique pour la placer au service de l’emploi et du développement humain.

LOGEMENT

La politique du logement proposée consiste essentiellement à corriger les effets dévastateurs de la spéculation. l’effort de construction fixé à 120000 logements par an n’est assorti d’aucune exigence vis-à-vis des bailleurs privés. La proposition de substituer l’État aux maires qui n’appliquent pas la loi SRU vise à accorder au préfet le droitde délivrer les permis de construire. Mais la portée de cette mesure risque d’être limitée par l’absence de contraintes de financement j de la construction de logements sociaux. 1 L:objectif de contenir à 25 % les dépenses de logement pour les familles les plus modestes vise à solvabiliser les ménages les plus démunis, mais le choix d’augmenter les allocations va accroître le subventionnement du logement privé par des fonds publics. La remise à la location des logements vacants spéculatifs, sous réserve des conditions de sa mise en œuvre, répond aux demandes des associations.

POUVOIR D’ACHAT

l’effort en faveur du pouvoir d’achat est limité. Ségolène Royal propose bien de porter le SMIC à 1 500 euros brut et sans délai précis de mise en application. La candidate socialiste ne propose pas non plus de supprimer les allégements de charges sociales sur les bas salaires, qui sont en grande partie responsables de l’essor du nombre de salariés pauvres. La conférence nationale sur les salaires est une demande des syndicats mais sera-t-elle assortie de la contrainte des employeurs au cas où elle ne déboucherait sur aucun accord ? Enfin, aucune proposition n’est faite concernant l’évolution du traitement des agents de la fonction et des entreprises publiques.

ÉDUCATION

En matière d’éducation, la lutte contre l’échec scolaire correspond aux attentes des parents d’élèves et des personnels. Principal bémol : la candidate socialiste ne dit rien de son financement.

RETRAITES

Le pacte présidentiel de Ségolène Royal ne fait aucune référence au droit à la retraite à 60 ans, au retour à 37,5 annuités de cotisations et à l’abrogation de la réforme Juppé. La décision d’augmenter de 5 % le minimum retraite est à relativiser. En effet,l’application stricte de la loi prévoit déjà un coup de pousse de 3%. Côté financement, aucune proposition de mise à contribution des revenus financiers. Ségolène Royal ne semble miser que sur une augmentation des recettes générée parune relance de l’emploi.

SANTÉ

Développer la prévention et l’accès aux soins sont les priorités affichées. Mais là encore le bât blesse sur la question du financement pérenne de l’hôpital pUblic dont Ségolène Royal ne dit rien quant à ses modalités.

FISCALITÉ

C’est la grande absente de son programme politique. Comment, en effet, tenir l’engagement de services publics de qualité présents sur l’ensemble du territoire ? l’absence de réforme fiscale pour accroître les recettes de l’État risque fort de setraduire par une nouvelle réduction de la dépense publique et donc des moyens disponibles pour les services publics. Enfin, il n’est pas proposé de revenir sur les réductions de l’impôt sur les revenus pour les plus aisés, ni de réforme pour le rendre plus juste et plus efficace. l’ISF est également ignoré.

ENVIRONNEMENT

L’ambition environnementale affichée est quelque peu contredite par 1 les propositions. Si les objectifs de réduction de la consommation d’énergie, de développement de transport collectif, de transfert du fret vers le rail sont louables, les moyens proposés poury parvenir sont insuffisants. En matière énergétique, la remise en cause du nucléaire ne peutconduire qu’à l’accroissement de la consommation de gaz naturel, pourtant facteur de gaz à effet de serre. l’absence de remise en cause des privatisations et de la libéralisation accentue la perte de maîtrise publique de ce secteur, comme celui des transports, et abandonne la définition des politiques afférentes au marché et au secteur privé. Enfin l’instauration du principe pollueur-p_yeur restreint la possibilité de développement économique aux pays riches.

EUROPE

Dans son programme, la candidate ne préconise pas de rupture avec l’Europe libérale. Pas de remise en cause de la concurrence libre et non faussée ni de l’indépendance de la BCE. Comment dès lors, com me elle l’affirme, préserver les services publics ? Cette absence de réorientation de l’Europe préjuge mal de la constitution européenne que Ségolène Royal entend re’ancer.

PIERRE-HENRILAB

Sources :

HD du jeudi 15 fév

http://unautremonde.gauchepopulaire.fr

Messages

  • « DES PROMESSES SANS MOYENS NI POUVOIRS »

    YVES DIMICOLl, ÉCONOMISTE

    C’est en agitant l’épouvantail de la dette publique que Ségolène Royal a commencé son discours programme, comme si, par avance, il fallait limiter les ambitions. Pourtant, elle n’a pas hésité à multiplier les promesses, l’insignifiance des moyens financiers et des pouvoirs proposés pour les réaliser révélant le choix de la démagogie. La fiscalité ? Il faut taxer « davantage le capital que le travail ", assure-t-elle. Mais pas un mot sur l’impôt sur le revenu, que le PS entend fusionner avec la CSG, et silence sur la défiscalisation des revenus financiers. Pas un mot sur l’impôt sur la fortune, pourtant si combattu par la droite. Pas un mot sur la TVA qui taxe aveuglément la dépense des travailleurs et de leurs familles. Silence total sur la taxe professionnelle à laquelle Marie-George Buffet propose d’assujettir les actifs financiers des entreprises. Certes,la candidate socialiste annonce une modulation de l’impôt sur les sociétés pour les encourager à réinvestir leurs bénéfices, mais sans parler d’en relever le taux et sans proposer des pouvoirs aux salariés afin que les investissements ainsi encouragés s’accompagnent d’emplois stables et correctement rémunérés et de formations. Le crédit et les relations banques-entreprises ? Ségolène Royal n’en parle quasiment pas, comme elle fait silence sur la dictature des marchés financiers. Mais comment prétendre sécuriser les trajectoires professionnelles et construire une nouvelle croissance durable si on ne mobilise pas autrement le crédit, comme l’avance Marie-George Buffet, pour pénaliser les placements financiers et encourager d’autant plus les investissements qu’ils programment plus d’emplois et de formations ? Et que peut valoir la promesse de faire inscrire l’emploi et la croissance dans les statuts de la BCE si on refuse de rompre avec son "indépendance" au service des marchés financiers et de changer concrètement sa politique monétaire ? On est frappé par le refus de mettre fin aux 23 milliards d’euros d’exonérations de cotisations sociales patronales et par la volonté de poursuivre la politique de baisse du coût travail avec les « emplois tremplins » et le « revenu de solidarité active ». Et que dire de la promesse de « sécurité sociale professionnelle » ? Telle que proposée, c’est une cousine améliorée du« contrat de transition professionnelle » de Bonoo. Elle permettrait aux entreprises « confrontées à la nécessité de faire des économies", selon Ségolène Royal, de supprimer « sans drame des emplois ». De quoi bien encourager l’irresponsabilité sociale des entreprises qui exportent les capitaux et délocalisent ! Quant aux promesses pour les jeunes, non financées, elles annoncent un petit plus, mais dans le même sens que ce qui a été toujours fait. Tout cela ne fait guère le poids face à la droite et au MEDEF. C’est dire l’importance, pour la gauche, du vote Buffet.

  • Ce qui signifie que vous êtes tête baissée tombé dans le piège tendu par les medias sarkozystes, à savoir quel financement pour ce programme ?
    En lisant la première partie de l’article, la seule chose qui me vient à l’esprit est qu’attend-on de mieux de la candidate d’un des deux grands partis qui sera en mesure de gouverner la France à partir de juin ?

    • he ! la politique de ce pays merdique ne se resume pas , à ump / ps , qui sont séparer par une feuille a cigarette , si ce n’est qu’il y a une grosse part de racisme chez le nain a talon , et a force de rouler un coup à droite , un coup à gauche , elle se vautrer "royalement" .Avoir des idées qui changent tout les deux mois , comment veux tu faire croire que tu est capable de diriger le grand bordel , car finalement les socialos à chaque fois qu’ils sont au pouvoir appliquent un programme de droite , prends mitterand , trois ans de socialime et ensuite un "bon"programme de droite avec un gros mouchoir sur ses idées , franchement on ne veut plus de la droite , ni ceux qui appliquent un programme droite et se disent de gauche. BASTA !

  • > Ségolène Royal entend « réviser la carte scolaire » en créant « des zones plus hétérogènes » avec la possibilité pour les familles de choisir, parmi six possibilités, l’établissement de scolarité de leur enfant.

    En tant que parent d’élève, je n’ai qu’une chose à dire à Ségolène Royal sur cette question de la carte scolaire : BRAVO de vouloir laisser la liberté de choix à tous les parents, même et surtout les "pauvres", et vouloir proposer de véritables solutions à la ghettoisation (sachant qu’il n’y a pas que des ghettos de pauvres, mais également des ghettos de riches ! )

    Bien amicalement,

    Philippe

    Parent d’élève de l’enseignement privé qui voit l’évolution positive de l’enseignement public :-)

    Mon avis de parent sur la carte scolaire

    • Surtout pour les pauvres la révision de la carte scolaire ?c’est à mourir de rire cette histoire.Les pauvres comme vous dites ils ont déjà pas les moyens de bouffer normalement tous les jours alors en plus payer cantine,TRANSPORTS QUAND ILS EXISTENT,c’est carrement de l’arnaque !

      Ensuite,la carte scolaire abrogée,c’est abandonner les établissements scolaires des quartiers en difficulté au profit de quartiers plus"huppés" en clair déshabiller Paul pour habiller Pierre,qui évidement est déjà riche.

      et la ghetoïsation elle existe déjà,parce que les pauvres n’iront pas habiter dans d’autres quartiers que ceux ou ils habitent actuellement faute de moyens.Alors non seulement l’école doit être le centre du quartier mais il faut en même temps réhabliter ces quartiers.

      Avec ce systéme c’est les pénaliser une seconde fois.Quand on regarde le probléme d’une façon tout à fait individualiste,en piétinant l’intérêt collectif on obtient de droles de résultats.

      Voila une singuliére conception de l’école publique,laïque et GRATUITE !

      Jean Claude des Landes

    • Si l’on fait dans le pratico- pratique et cas d’espèce :
      2 collèges dans une ville capacité 600 élèves chacun (ne voyons pas plus large)...
      1 collège A avec une soi-disant bonne réputation... et un second B "mal renommé".

      Avec l’abandon de la carte scolaire ou son assouplissement, 100 parents du Collège B vont vouloir inscrire leurs enfants dans le collège A.
      Disons que le collège A sur sa capacité 600 a 50 places de libres. Or 100 demandes.
      Qui choisit de prendre tel ou tel élève plus qu’un autre ? Quels seront les critères de choix ? Qui en pâtira ?
      Soyons lucide, déjà dans la pratique de telles mesures conduiront à des abérations et à encore plus de ségrégations voir de frustration et à n’en pas douter au sein des familles les plus démunies...

      Que ce soit Ségolène ou Sarko, ils caressent dans le sens du poil les parents qui n’ont qu’une envie : offrir le meilleur environnement à leurs enfants (chose des plus louable).
      Mais à contrario ne proposent rien pour améliorer justement la situation des établissements aujourd’hui les plus en difficulté.

      La sectorisation est un élément de la carte scolaire mais plus largement quels moyens donner à l’Education nationale et quelle responsabilité de l’Etat qui plutôt que de jouer son rôle sur l’ensemble du territoire laisse sur le carreau nombres de jeunes notamment dans les quartiers poplaires.
      Quel travail conjoint entre Etat, collectivités, parents, Education Nationale pour avoir de réelles orientations éducatives, pédagogiques, sociales ?

      La sectorisation n’est qu’un faux débat et cache les réels stigmates nés des poltiques libérales (exclusion, renoncement, précarisation etc...).
      Que voulons nous ? Fuir ou se battre ensemble pour demander pour tous les enfants un niveau d’apprentissage, d’épanouissement, de construction de soi à la hauteur des ambitions que nous avons pour eux quel que soit la ville, le quartier, l’établissement ?
      nhadda

    • Je trouve que le cas pratico-pratique soumis par Nhadda est très intéressant :

      2 collèges dans une ville, capacité 600 élèves chacun ... 1 collège A avec une soi-disant bonne réputation... et un second B "mal renommé".

      J’ai connu cette situation en 1997 (10 ans déjà !) en allant aux portes ouvertes des 3 collèges privés de la ville de Cholet (3 collèges A, B, C de 600 élèves environ).

      Aucun de ces collèges n’était mal renommé et ma femme, originaire de Cholet, connaissait bien la réputation des 3 collèges A, B et C et avait une forte préférence pour le collège A.

      Mais, en faisant la journée portes ouvertes de ce collège, je me suis rendu compte que très peu de professeurs étaient présents pour présenter leur école aux nouveaux parents potentiels, comparé aux deux autres collèges B et C.

      J’ai indiqué à ma femme qu’il était hors de question pour moi de metttres mes enfants dans un collège où les profs étaient visiblement de véritables ronds de cuir incapables de faire le moindre effort pour présenter leur établissement.

      La réponse de ma femme avait été "je ne comprend pas, ce collège a pourtant une bonne réputation".

      Ma femme s’est tout de même rendue à l’évidence et nous avons mis nos enfants dans le collège B (à l’époque nous ne savions pas encore que le collège B allait être le plus proche de notre domicile car nous n’avions pas encore emménagé sur Cholet).

      Quelques années plus tard, nous avons appris que les profs de ce collège A avaient été en conflit avec la direction de leur collège et je peux vous dire que les profs de ce collège ont rapidement arrêté leur "je m’en foutisme" quand ils ont vu leurs efffectifs baisser à cause de leur manque d’implication.

      Rapidement les profs de ce collège ont su redresser la barre et leurs effectifs sont remontés.

      Tout cela pour dire que les collèges qui deviennent mauvais savent très bien redresser la barre pour ne pas perdre leurs effectifs ...

      De mon point de vue, une saine concurrence et émulation est le seul moteur efficace pour réguler les inévitables dérives qui se produisent parfois dans l’éducation nationale, quoi qu’en disent certains idéologues qui pensent que les profs sont parfaits et que les parents ne sont que des consommateurs incapables de prendre en compte l’intérêt commun.

      Si vous voulez, j’ai d’autres arguments du même acabit, mais celui-là me semble convaincant et devrait plaire aux défenseurs de l’enseignement public car c’est un collège privé que je critique (sans le nommer car il a su retrouver sa réputation d’autrefois et je voudrais pas lui faire du tort).

      Bien amicalement,
      Philippe, parent d’élève du privé

  • Tout est beau tout est jolie ,mais il y a une truc qui fait pas bander chez sego.
    A mon avis perso ,a voire la tronche tout gentille de Hollande, avec son hyper activité , elle dois pas trop bien connaitre le ciel les etoiles celle la.
    C’est comme qui dirait , paraitre sembler ne suffit a l’amour .

    Truc machin

    • Bonjour,

      J’ai lu avec attention le point de vue de Jean-Claude et il y a un seul point sur lequel je suis d’accord avec lui :

      > l’école doit être le centre du quartier mais il faut en même temps réhabliter ces quartiers.

      Je pense que cette opinion de Jean-Claude est une solution réellement efficace, contrairement à la carte scolaire qui ne fait qu’inciter les parents favorisés à fuir les quartiers défavorisés.

      Que pensent les parents : "Habiter un quartier défavorisé ? Sûrement pas ! Ensuite mes enfants seront condamnés à aller dans une école qui pourrait être contraire à leur bien-être".

      Je pense que c’est cette logique qu’il faut casser et inciter les parents favorisés à venir dans les quartiers défavorisés, en ne leur imposant pas une école plutôt qu’une autre pour leurs enfants.

      C’est évidemment bien moins confortable comme solution pour l’Education Nationale et pour certains professeurs, et je comprends bien que certains profs soient très favorables à la carte scolaire ... mais les parents sont de très loin les meilleurs juges de ce qui est bon pour leurs enfants.
      Je pense qu’il ne faut pas raisonner en partant du principe que les ghettos sont partout et ne peuvent pas être supprimés : cela me semble une mauvaise approche sur le long terme et la carte scolaire ne fait qu’accentuer le problème.

      A Cholet où j’habite, il y avait autrefois des quartiers qui auraient pu devenir des ghettos si les municipalités successives n’avaient pas eu la volonté de réhabiliter ces quartiers (destruction d’horribles tours vétustes et reconstruction d’immeubles à taille humaine, centres sociaux, espaces verts, politique de la famille, etc.).

      En imposant une école aux parents avec la carte scolaire, cela ne les incite pas à venir habiter des quartiers "défavorisés", au contraire !

      Dans l’Ouest de la France (Bretagne et Pays de Loire), nous avons trouvé la solution depuis longtemps avec plus de 40% des parents qui mettent leurs enfants dans le privé et ont le libre choix de l’école pour leurs enfants.

      Pour terminer, je crois que le débat est fortement biaisé par de grandes villes comme Paris qui ont fait de belles bêtises en matière d’urbanisme et nos élites politiques parisiennes continuent de vouloir imposer leur carte scolaire à toute la France pour pallier leurs erreurs locales.

      Au passage, je ne connais pas un seul policitien qui mette ses enfants dans une école défavorisée ou supposée défavorisée : à qui profite la carte scolaire ? ... Faites ce que je dis, pas ce que je fais ... Belle hypocrisie !

      Bien amicalement,
      Philippe
      Parent d’élève de l’enseignement privé