Accueil > Toyota : la grève se poursuit

Les grévistes se serrent les coudes pour obtenir gain de cause.
Le mouvement s’enlise chez Toyota, où les grévistes bloquent depuis jeudi l’accès au site de fabrication de la Yaris. Malgré une avancée sur le paiement du chômage partiel, la direction et les syndicats restaient en désaccord hier.
Les nuits passées dans les véhicules aux abords de l’usine sont courtes, mais la détermination des grévistes ne faiblit pas chez Toyota. Hier, les quatre piquets de grève installés jeudi ont été maintenus, empêchant l’accès au site onnaingeois des camions de livraison de matières premières. Ils seront toujours en place ce dimanche et en début de semaine si l’on en croit les grévistes présents, hier : « On a refusé la proposition de la direction sur le paiement des jours de grève. Si on en est là, c’est à cause d’elle ! Nos dirigeants portent clairement la responsabilité de ce mouvement », explique Fabrice Cambier, délégué FO. Éric Pecqueur, de la CGT, va plus loin : « Que la direction n’oublie pas les propos tenus au début de la grève à notre égard... » (NDLR, FO dénonce également dans un tract publié hier des propos jugés « méprisants envers les grévistes »). La direction réfute cette responsabilité et déplore le maintien du blocage.
Dans ce climat social tendu, syndicats et patronats ont toutefois trouvé, vendredi dans la soirée, un point de concordance sur l’indemnisation du chômage partiel qui passerait de 60 % à 75 % du salaire brut, incluant les primes d’équipes et les majorations de nuit avec application au 1er février 2009, soit presque 95 % du salaire net.
Un pas important pour la direction, « une première victoire », tempèrent les syndicats. « Cela ne signifie pas la fin du conflit, bien au contraire, explique Pascal Rodriguez, délégué CGT. Cette avancée nous encourage à continuer pour obtenir gain de cause. » Qu’attendent-ils de plus ? « Le paiement des jours de grève car je le répète, on n’y est pour rien !, répond le syndicaliste Éric Pecqueur.
Nous demandons une prime d’au moins 500 euros pour l’ensemble des salariés, grévistes ou non grévistes car beaucoup d’entre eux nous soutiennent. » Pour preuve hier, Francis, employé à l’assemblage depuis deux ans, est venu déposer des denrées : « Je ne fais pas grève car je ne peux pas me permettre de perdre de l’argent mais je suis venu soutenir leur action. Dans l’entreprise, même si tout le monde n’est pas en grève, on partage leurs revendications. » Des propos corroborés par un délégué CGT d’Aluminium Dunkerque (détenue par le groupe canadien Alcan), en visite hier sur le site onnaingeois : « Notre secteur est confronté aux mêmes problèmes, le chômage partiel gagne de nombreux sous-traitants », indique Dominique Wailly. La direction de Toyota, qui veut « trouver une issue au conflit pour permettre à la grande majorité du personnel, non gréviste, de travailler normalement », s’est engagée à « ne pas appliquer de sanctions aux grévistes », a-t-on appris hier. Elle a par ailleurs maintenu l’action engagée auprès du tribunal de Valenciennes pour le déblocage de l’usine. L’audience en référé est prévue demain à 14 h. Onze grévistes sont assignés.
« Ce n’est pas ça, ni les forces de l’ordre qui nous feront reculer », prévient un syndicaliste. Chaud devant ! •
S. P.
Messages
1. Toyota : la grève se poursuit, 19 avril 2009, 19:31, par momo11
Mais ou sont passés les" grosses tetes ",responsables confédéraux ?????momo11
1. Toyota : la grève se poursuit, 20 avril 2009, 01:58, par luis
La visite ENSEMBLE de Arlette et Olivier n’a fait que les renforcer dans leur confiance en eux :
Video Olivier et Arlette