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Transaction Chirac - UMP - Delanoë : que voteront les élus ?

Publie le mardi 31 août 2010 par Open-Publishing
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Dans une incroyable déclaration, la Ville de Paris justifie l’accord proposé par Delanoë avec Chirac et l’UMP (aurait-il été déjà approuvé ?) dans ces termes :

http://www.paris.fr/portail/accueil/Portal.lut?page_id=1&document_type_id=2&document_id=89087&portlet_id=24329

... La Ville de Paris est une partie privée dans ce dossier et comme toute victime, elle a droit à des réparations : c’est l’objet même de ce protocole. Mais exiger de la Ville qu’elle remplisse le rôle du Parquet qui doit agir au nom de la société, c’est commettre une grave confusion, y compris d’un point de vue démocratique.

 Enfin, la perspective de voir l’UMP participer à ce remboursement n’a rien de contestable. Sur le fond, il faut rappeler que la chambre de l’instruction de Versailles évoque bien « des financements illicites au profit d’une famille politique » alors que dans son ordonnance de renvoi, Madame Xavière Simeoni (la juge qui a instruit ce dossier) a estimé que les faits devaient « servir ses propres intérêts ou ceux de son propre parti ». Il est donc parfaitement logique que l’ex RPR, devenu UMP en 2002, participe à la réparation des préjudices subis par les Parisiens. C’est d’ailleurs ce qui s’est également vérifié dans « l’affaire Juppé », l’UMP remboursant alors 900 000 euros à la collectivité parisienne. A l’époque, au Conseil de Paris, en avril 2005, tous les élus, à commencer par les Verts, avaient approuvé ce principe et nul n’avait soulevé l’argument du « déni de justice » ni celui, encore plus étrange, de ce que l’UMP, comme tous les partis politiques, seraient financés pour partie par des crédits publics. D’abord, les partis politiques ne sont pas financés exclusivement par de l’argent public mais aussi pas des fonds privés, et ils utilisent librement le budget dont ils disposent. A l’inverse, les Français comprendraient-ils qu’un parti politique puisse être dispensé de tout remboursement, de toute réparation, dans ce type d’affaire ?

(fin de citation)

C’est tout de même trop facile : chaque fois qu’une clique dirigeante ou un groupe influent se fait pincer, on fait payer les contribuables (car les partis reçoivent de l’argent de l’Etat) et les militants de base (qui versent des cotisations). Eventuellement, des sponsors qui, s’ils financent tel ou tel groupe politique, ils ont des raisons pour cela. Une fois "l’argent remboursé", les poursuites pénales sont abandonnées par l’administration concernée.

Quelqu’un a-t-il vu passer une prise de position du PCF sur cette affaire ? On connaît les déclarations d’Eva Joly, mais que voteront (ou ont voté ???) les élus des différents partis à la Ville de Paris ? Au nom de qui s’exprime le site de la Ville ?

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