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Un Français sur deux pense qu’il pourrait devenir SDF (ds METRO)

Publie le jeudi 7 décembre 2006 par Open-Publishing
6 commentaires

Un Français sur deux pense qu’il pourrait devenir SDF
Près d’un Français sur deux se sent personnellement menacé par l’exclusion et 85% pensent que le nombre de SDF a augmenté au cours des dernières années, indique un sondage Association Emmaüs-BVA publié mercredi.

Selon ce sondage à paraître jeudi dans l’hebdomadaire La Vie et dans l’Humanité, l’inquiétude des Français vis-à-vis du phénomène de l’exclusion est très forte : 48% des personnes interrogées se sentent menacées par le fait de devenir un jour sans-abri. Cette crainte monte à 62% chez les 35-49 ans, à 74% chez les ouvriers, à 51% chez les femmes.

Les Français ne sont que 17% à estimer qu’être sans-abri "ne leur arrivera jamais", 35% jugeant qu’"il y a peu de chance que cela leur arrive".

Parmi les raisons qui font le plus craindre de devenir SDF arrivent en tête le surendettement (31%), un licenciement (21%), la maladie (20%), une séparation (10%).

Le pessimisme des Français vis-à-vis de l’exclusion se révèle également par les 85% de personnes qui ont "l’impression" que le nombre de SDF a augmenté au cours des dernières années. Ils sont 17% seulement à penser que l’avenir des SDF va s’améliorer, alors que les SDF eux-mêmes, "sondés" par BVA-Association Emmaüs il y a un an, étaient 77% à estimer que leur situation allaient s’arranger.

Une majorité de Français (54%) affirment que la question des sans-abri est une question "dont on ne viendra jamais à bout", contre 45% qui pensent que le problème peut être résolu "s’il y a une volonté politique suffisante".

77% des personnes pensent qu’avoir accès à un hébergement de nuit est "un droit élémentaire".

Enfin, pour qu’il y ait moins de SDF dans les rues, les Français sont 92% à préférer l’augmentation des travailleurs sociaux à "la présence des forces de l’ordre".

Le sondage, effectué en partenariat avec le quotidien l’Humanité et l’hebdomadaire La Vie, a été réalisé en novembre 2006, auprès d’un échantillon représentatif de 1.008 personnes de 15 ans et plus, selon la méthode des quotas.

Messages

  • C’est l’insécurité sociale généralisée majoritaire dans ce pays !!

    • J’enrage depuis longtemps contre l’aveuglement de trop nombreux militants de gauche qui rétrécissent le champ politique à leur clientèle habituelle.

      Le néolibéralisme n’épargnera personne et c’est parce que 80 % de nos concitoyens l’ont compris que le NON l’a emporté en 2005.

      Le Mouvement Antilibéral peut répondre à l’attente angoissée de l’immense majorité de la population et pas exclusivement à celle des "masses laborieuses".

      Lâchez vos grilles de lectures partisanes, vous verrez plus clair et plus loin !!

      Flash

  • En Allemagne, un rapport réalisé par un organisme proche du SPD indique que 8 millions d’allemands vivent en-dessous du seuil de la pauvreté. Je ne connais pas les chiffres anglais mais ils doivent être du même ordre. Partout en Europe la précarité augmente et l’insécurité sociale itou par la faute de politiques économiques ineptes.
    Si tous les pauvres du monde voulaient se donner la main et marcher ensemble sur la banque européenne de Francfort, la banque mondiale et autres ministères des finances de nos capitales, on arriverait vite à des résultats tangibles.
    Debout les damnés de la Terre !

    • tb article ds huma du jour

    • Si les gens ont pas encore compris, ça va pas tarder.
      Il y avait au commencement le chômeur, qui devient SDF... on le traite de fainéant !
      Puis arrive la seconde vague, le travailleur mais qui est SDF, là c’est pas un fainéant !

      Quelle sera la troisième vague ?
      Que veulent nous dire les libéraux et le médef ?

      Est-ce que par hasard, ça ne serait pas le travailleur... esclave, ou le SDF... esclave ?

      Ok, troisième vague, le SDF... esclave (ça passera mieux dans l’opinion publique),
      et quatrième vague, le travailleur... esclave (et ça sera trop tard pour nous tous, le loup nous aura bouffé comme le petit chaperon rouge !).

      Comment qu’ils repoussent les frontières du mal !

      Un jour Le pen (que j’exècre) avait expliqué comment faire disparaître un objet, sans que personne s’en aperçoive : il suffit de déplacer chaque jour un peu plus l’objet, jusqu’à le faire disparaître complètement de la vue et personne ne s’en rend compte.

      C’est ce que ce gouvernement est en train de nous faire. Il grignote toujours plus, jusqu’à nous repousser dans la voie sans issue, et là... CROC !

  • Il ne faut pas se battre pour obtenir une ouverture plus importante de centres d’hébergement. Il faut se battre tous pour le droit fondamental au logement.
    Accéder à un toit décent, à un emploi enrichissant (rémunérateur et épanouissant), à la culture, à une scolarisation de qualité et aux soins de pointe sont les cinq piliers d’une société tournée vers l"avenir. Ajoutons aussi le sentiment de sécurité affective dont tout un chacun a besoin, et qui demeure un sujet tabou, tant la solitude est à la fois le résultat et le but d’un système ultra-libéral fondé sur l’individualisme et la compétition forcenés, et un véritable cancer qui dévore les plus fragilisés.
    Dans la lutte, nous engageons notre responsabilité, nos convictions, et nos saines utopies.
    Ne nous trompons pas de cible. Cath.