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Un PDG lynché par des salariés licenciés...

Publie le mardi 23 septembre 2008 par Open-Publishing
12 commentaires

Furieux d’avoir été licenciés, ces anciens salariés d’un équipementier automobile italien exigeaient d’être réembauchés.

Un conflit social affectant une entreprise de la banlieue industrielle de New Dehli a tourné à l’émeute sanglante en Inde : un PDG a été lynché, lundi, jusque la mort , par 200 anciens employés furieux d’avoir été licenciés. Ses ex-salariés d’une filiale indienne de l’équipementier automobile italien Graziano Transmissioni India avaient été conviés par leur patron Lalit Kishore Chaudhary à une réunion de conciliation en vue de leur réinstallation. La cause du licenciement reste floue. D’après la police, citée par le quotidien The Hindu, les travailleurs auraient été renvoyés deux mois plus tôt à l’issue d’une manifestation qui aurait dégénérée. Les ouvriers de Graziano Transmissioni India qui réclamaient de meilleurs salaires et des contrats à durée indéterminée auraient mis à sac en juillet les locaux de leur usine. Graziano Transmissioni India propose une autre version : les licenciements auraient été motivés par les mauvaises performances des employés.

Lorsqu’ils se rendent lundi au siège de leur usine, les travailleurs licenciés apprennent que leur réintégration se fera à plusieurs conditions, dont la rédaction d’une lettre d’excuses. Si on en croit les témoignages recueillis par le Times of India, l’agitation gagne rapidement les ouvriers, mécontents de se voir imposer des pré-requis. Alors que les grilles de l’usine sont ouvertes pour laisser passer une voiture, la foule s’engouffre derrière le véhicule et s’attaque aux automobiles stationnées dans le parking avant de pénétrer dans les locaux de l’usine, frappant les gardes et les employés présents.

Cinq ressortissants italiens épargnés de justesse

Alerté par le bruit, Lalit Kishore Chaudhary tente de calmer les protestataires lorsqu’il est encerclé par six hommes d’une trentaine d’années qui fondent sur lui et l’assaillent avec des barres de fer. Les heurts ont fait, en tout, une quarantaine de blessés dont vingt-trois sont toujours hospitalisés en soins intensifs pour des fractures et blessures à la tête.

Le bilan des affrontements aurait pu être encore plus lourd. Cinq consultants italiens travaillant pour Graziano, qui inspectait l’usine de boites de vitesse et de systèmes de transmission,se trouvaient sur place et ont été épargnés de justesse par les émeutiers. Forettii Gatii, a ainsi raconté au journal Times of India s’être « enfermé dans un bureau » et avoir « prié pour que personne n’entre ». La police a arrêté une soixantaine de personnes qui seront poursuivies pour émeute et homicide et va sans doute procéder à de nouvelles interpellations mardi.

http://www.lefigaro.fr/international/2008/09/23/01003-20080923ARTFIG00434-un-patron-indien-lynche-a-mort-par-ses-employes-.php

Messages

    • Comment se réjouir d’un lynchage ?

      Le goudron et les plumes, j’dis pas.
      Deux mandales et un coup de latte dans le fion, à la rigueur.
      Mais des coups de barre de fer (à moult contre un) allant jusqu’à l’assassinat ?

      Un épisode de lâcheté collective, que même le désespoir individuel ne saurait justifier.

      Brunz

  • BOF,il n’y a pas de quoi pleurer.Un pdg qui était lui aussi ,sans aucun doute,reponsable de maladies et de morts au vu des conditions de travail en ce pays.Alors sans pousser au meutre,en france,les regrets éternels,je ne peux les adressé a la caste mondiale des exploiteurs.momo11

  • Qui sème le vent...Même si cet homme ne devait pas subir cette violence.

    Soleil Sombre

  • bon ,mon commentaire enthousiaste a un peu mis le feu...
    j y reviens brievement.
    il ne s agissait pas de se rejouir beatement de la mort d un homme.
    nous en arrivons simplement aujourd hui a des situations ou ce type d acte va se reproduire.
    de plus en plus souvent .
    le peuple est a bout ,partout dans le monde .
    les patrons et les pouvoirs oppressent les peuples ,ils le font jusqu a l intolerable.
    jusqu a ce que nous reagissions.
    nous avons connu la violence ,en France ,en Italie, en Allemagne...dans les annees 80
    les faits de ces derniers jours montrent qu elle n est pas loin ,
    qu elle dose de desespoir faut il atteindre pour menacer de tout faire sauter ?

    les patrons sont des tueurs ,au sens propres.

    ils tuent par les cadences de travail

    ils tuent par le harcelement qui pousse au suicide

    ils tuent par la misere sociale ,

    et ils veulent encore plus .

    ils veulent l omnipotence et elle passera par nos depouilles.
    depouilles d ouvriers ,de syndicalistes , d opposants.

    les ouvriers indiens ne sont pas des sauvages ,ils ne sont pas des barbares,
    ils ont refuse ce mepris ,cette offense faite a de simples travailleurs sous des pretextes qui sont toujours les memes.
    toujours plus de capital contre toujours plus de misere.

    En europe ,l a lutte s aseptise...
    mais il ne faut pas confondre elle s aseptise avec la complicite de certains nos syndicats ,de nos politiques.
    c est une euthanasie mes camarades.
    cette euthanasie est accompagnée par la moralite ..il n est pas bien de tuer quelqu un..exprimez vous ,revendiquez ,manifestez ,faites vous enc..
    mais pas de violence.

    desolé.

    je me sens en legitime defense .
    je ne demande a personne de penser comme moi.
    je crois juste que nous sommes alles trop loin sur les chemins de la compromission pour qu aujourd hui nous nous en tirions sans violence.

    aujourd hui le rapport de force est un rapport de peur et cette peur ne joue que dans un sens .
    si nous ne retablissons pas l equilibre nous disparaitrons.
    j espere encore me tromper mais je n y crois guere.
    ceci dit sans colere aucune et avec le respect de la position de Brunz dont j apprecie les interventions souvent decalées.

    Makhno
    .

    • Ce matin entendu à la radio une histoire qui devrait donner à réfléchir aux patrons.

      Justement, un patron témoigne de sa vie de patron payé 22 000 € par mois, ayant entreprise, femme, enfants, maîtresse et amis.

      Un midi il mange avec un ami et deux heures après il apprend qu’il est mort d’une rupture d’anévrisme. Choc, pétage de plomb, désintérêt pour sa société.

      Il se rend compte que sa vie n’est pas une vie d’homme et décide donc de quitter son entreprise avec sa maîtresse. Il part s’installer à la campagne, remonte une entreprise de BTP, et ne perçoit que... 2 000 € par mois.

      Il revit, renaît à sa condition d’homme, reconnaît qu’il est passé de géniteur à père avec la venue de son 3ème enfant. Il respecte ses salariés et trouve que c’est débile de courir après le fric pour soi en tant que patron.

      Si le MEDEF pouvait entendre ! Combien de vies d’hommes, de salariés seraient heureuses ! Avec tout le fric qui circule sur la planète, il y a de quoi faire mordre la poussière à la misère ! Si seulement...