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Un patron tué par des ouvriers en colère.

Publie le mercredi 23 septembre 2009 par Open-Publishing
4 commentaires

Des ouvriers en colère ont tué le patron d’une entreprise automobile indienne située à Tamil Nadu, dans le sud de l’Inde. Ils ont ainsi réagi au licenciement de plusieurs collègues, rapporte mercredi une chaîne de télévision.

Roy George, vice-président de Pricol, l’un des plus importants producteurs indiens de pièces de voitures, est décédé mardi 22 septembre après avoir été attaqué par les ouvriers près d’une des usines de l’entreprise située dans la périphérie de la ville industrielle Coimbatore, selon la chaîne NDTV. Neuf ouvriers ont été arrêtés.

Les problèmes ont débuté lundi après le licenciement de 42 ouvriers de l’usine pour manque de discipline. En réaction, un groupe d’ouvriers en colère ont commencé mardi à démolir du matériel de l’entreprise, comme des ordinateurs et des meubles. M. George et 3 autres membres de l’équipe dirigeante ont alors tenté d’intervenir, mais ils ont été attaqués avec des bâtons et des barres de fer.

Roy George, âgé de 46 ans, a été emmené, grièvement blessé, dans un hôpital local. Il a succombé mardi soir à ses blessures, selon la chaîne de télévision.

http://www.7sur7.be/7s7/fr/1505/Monde/article/detail/1001413/2009/09/23/Un-patron-tue-par-des-ouvriers-indiens-en-colere.dhtml

Messages

  • Le patron de France-télécon a dénoncé la "mode" du suicide dans l’entreprise.Les travailleurs indiens l’ont entendu , ils lancent une nouvelle"mode" : ils "suicident" leur patron !

  • La "mode" s’installe : c’est le deuxième décès, il y a eu un précédent, dont on a peu parlé...

  • Le libéralisme est poussé à l’extrême sur le sous-continent indien.

    Pour obtenir un travail, dans une entreprise privée, ou un poste, dans l’administration, la police ou l’armée, il faut bien souvent payer.

    Lorsqu’on est licencié, on ne touche aucune indemnité ; les rapports sociaux sont d’une extrême brutalité...

    Il est normal que les ouvriers qui ont investi tant d’effort, dans leur travail, et qui sont souvent endettés, aient envie de tuer leur patron quand ce dernier décide de les licencier.

    La loi de Lynch est couramment appliquée en Inde.

    La chose est admise par le gouvernement Manmohan SINGH qui lors des précédents cas n’a pas engagé grandes poursuites contre les ouvriers assassins.

    Curieusement, l’Union indienne bien qu’elle ait ouvert en grand les portes de la libéralisation, privatisation et globalisation, depuis le début des années 90, se présente encore officiellement comme "socialiste nehruvien".

    Les partis communistes indiens ici sont très forts et, en zones rurales, se développe un mouvement maoïste paysan, les naxalites lesquels exproprient les land lords, exécutent sommairement les usuriers et leurs "goondas" (terme qui désigne les mercenaires de la classe dominante) et tentent comme au Népal d’instaurer des communes autogérées.

    Cette population qui compte plus d’un milliard d’habitants connaît tous les jours des millions de mutineries.

    Notre fenêtre ouverte à cela ici est très étroite.