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Un plat bien réussi est-il un véritable mystère ?

Publie le samedi 5 mai 2007 par Open-Publishing
1 commentaire

de Lara Crino’ traduit de l’italien par Karl&Rosa

La littérature et la bonne bouffe, on le sait, font bon ménage. Si le démontrent les livres "gastronomiques" d’auteurs célèbres, comme Afrodita d’Isabel Allende et les best-seller à thème comme Chocolat de Joanne Harris, il est indubitable que le genre littéraire qui chatouille plus que tout autre le palais des lecteurs gourmets est noir : du Brésil à la Scandinavie, en passant par la France et l’Espagne, les auteurs de polars semblent ne pouvoir renoncer aux enquêteurs, aux policiers et aux commissaires dotés de la manie de l’enquête et de la passion pour la bonne bouffe.

Les exemples sont nombreux et variés et dans les trames grandguignolesques, des recettes et de petits théâtres gastronomiques servent à offrir au lecteur une pause pour relâcher la tension, comprendre mieux un scénario, saisir une atmosphère.
Montse Clavé, qui gère à Barcelone la librairie Negra y Criminal, a réuni les exemples les plus illustres de cette union entre gastronomie et mystère dans Manuale pratico di cucina noir & criminale (Manuel pratique de cuisine noir & criminelle) (Guido Tommasi editore, euro 13). Un parcours amusant où à chaque auteur et personnage est associée au moins une recette, tirée des livres ou inspirée des histoires qu’ils racontent.

Nous rencontrons ainsi, page après page, des héros célèbres et moins connus du genre narratif noir aux fourneaux, assis à table, se promenant dans un marché. En commençant, comme il se doit, par deux personnages faisant désormais partie de la Barcelone de l’imaginaire. Le premier est Pepe Carvalho de Manuel Vazquez Montalbàn (ses aventures sont éditées par Feltrinelli) « toujours partagé entre deux mondes, les Ramblas et le Barrio Chino (…) » à savoir la Barcelone des riches et la Barcelone populaire, à suivre pour entreprendre « un voyage à travers le goût et les saveurs de trente ans de vie espagnole ». La deuxième est Pedra Delicado, l’inspectrice de police de la capitale catalane inventée par Alicia Giménez Bartlett (publiée par Sellerio) qui, au contraire, en ce qui concerne la cuisine, est plutôt porteuse de bon propos que bonne cuisinière.

En sortant de Barcelone, le tour d’horizon du Manuel s’élargit. Comme nous prévient l’auteure, sachez que parmi les personnages des noirs ceux qui mangent et boivent plus que les autres sont – et cela n’a rien d’étonnant – les Méditerranéens, tandis que les Nordiques n’ont rien à se mettre sous la dent et les « Nord-américains boivent plus que ce qu’ils ne mangent ». Et on passe donc des écrevisses à l’indienne que le Suédois Henning Menkel met dans l’assiette de son Kurt Wallander, aux moules à la bretonne de Fabio Montale, le héros solitaire de la trilogie marseillaise de Jean Claude Izzo (édité par e/o), sans négliger les « classiques », c’est-à-dire le commissaire Maigret de Simenon (rappelé ici par une succulente soupe à l’oignon), le Perry Mason (cité pour le Manhattan) et la ‘reine’ Agatha Christie rappelée par un inédit poisson du Nil au sésame.
Que les supporters de la cuisine nationale ne s’inquiètent pas : notre plus fameux gourmet, le Salvo Montalbano inventé par Andrea Camilleri, ne manque pas. Au contraire, il est rappelé par un plat de tout respect : un traditionnel, délicieux lapin sauté chasseur.

http://cucina.temi.kataweb.it/?p=427

Messages

  • la litterature est dangereuse pour le foie.
    ainsi lorsqu’apres avoir lu que Fabio montale se requinquait au Lagavulin,je me suis demandé :quesaco ?
    un vino du pays d’oc ?
    que nenni !apres moultes recherches j’ai decouvert que c’était un whisky !!
    la vie est faite pour expérimenter:allons goutons voir si le vin est bon,en l’occurence le whisky
    Ho bonne mere ,à genoux ,je suis tombé à genoux et depuis je néglige mon cidre normand pour cette elixir écossais !
    bonheur :un bon livre,un verre de lagavulin,et sarko battu demain soir !
    RED FOX