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Un soutien de Moussavi porte des accusations contre lui

Publie le lundi 29 juin 2009 par Open-Publishing
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Quinze jours après le scrutin présidentiel du 12 juin , la réélection du président iranien Mahmoud Ahmadinejad reste contestée, dans le pays comme sur la scène internationale. Alors que la répression des partisans de Mir Hossein Moussavi s’accroît chaque jour un peu plus, lepoint.fr vous propose de retrouver les principaux événements de la journée de samedi.

18 h 51 : "Pris au piège".

Le rédacteur en chef d’un journal de campagne de Mir Hossein Moussavi accuse le candidat malheureux à la présidentielle d’avoir "causé" la mort d’Iraniens pendant des manifestations contre la réélection de Mahmoud Ahmadinejad, selon des médias locaux. "Maintenant que les communiqués provocants ont causé la mort de compatriotes, il est pris au piège" de son erreur de jugement, estime M. Mahdavi, le rédacteur en chef de Andisheh No , un bulletin de quatre pages qui couvrait la campagne de M. Moussavi.

"À mon avis, il n’est pas encore trop tard et il peut protester par un processus légal, et prendre ses distances avec les groupes qui ont causé le chaos et l’effusion de sang", ajoute M. Mahdavi. Les responsables de la campagne de M. Moussavi n’ont pu être contactés dans l’immédiat pour un commentaire.

M. Mahdavi critique en outre M. Moussavi pour avoir déclaré qu’il avait remporté l’élection "alors que le vote n’avait pas encore pris fin dans de nombreux endroits". La télévision d’État iranienne a diffusé les "aveux" de plusieurs personnes, présentées comme des manifestants qui ont affirmé avoir été influencés par des médias étrangers.

15 h 08 : voie légale.

L’organe suprême d’arbitrage iranien, présidé par l’ex-président Akbar Hachémi Rafsandjani, appelle les candidats battus à la présidentielle à coopérer avec le Conseil constitutionnel pour trouver une issue au conflit sur la réélection de Mahmoud Ahmadinejad. Le Conseil de discernement demande à "tous les candidats [de] coopérer au maximum avec le Conseil des gardiens de la Constitution et à utiliser cette occasion (...) pour présenter leurs documents pour un examen complet et précis" du processus électoral, selon un communiqué cité par l’agence Isna.

Le Conseil des gardiens a annoncé vendredi la création d’une commission spéciale comprenant des représentants des candidats qui devra préparer un rapport sur le scrutin, tout en affirmant qu’il n’y a pas eu de fraude lors de la réélection du président Ahmadinejad. MM. Moussavi et Karoubi n’ont pas répondu samedi après-midi à l’invitation à participer à la commission spéciale, ni nommé de représentants, selon le Conseil des gardiens.

Le conservateur Mohsen Rezaï, troisième du scrutin, a pour sa part annoncé sa participation si les deux autres candidats faisaient de même. L’organe d’arbitrage est chargé de régler les disputes entre le Parlement et le Conseil des gardiens. Il conseille également le guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei.

11 h 40 : perquisitions.

Le siège du parti Kargozaran, qui a soutenu Mir Hossein Moussavi lors de la présidentielle iranienne du 12 juin, a fait l’objet d’une perquisition des forces de sécurité, rapporte le quotidien réformateur Etemad Melli.

Le parti a été fondé en 1995 par des technocrates et des proches de l’ancien président Akbar Hachémi Rafsandjani, un conservateur modéré.

Il a apporté son soutien à Mir Hossein Moussavi, mais plusieurs de ses responsables, notamment l’ancien maire de Téhéran Gholamhossein Karbaschi, soutenaient le réformateur Mehdi Karoubi.

Par ailleurs, selon le site internet d’Etemad Melli, Ghorban Behzadian-Nejad, un membre de la campagne de M. Moussavi, a été arrêté mercredi et n’a pas été relâché. Enfin, Abolfazl Fateh, le responsable des relations publiques de la campagne de M. Moussavi, a affirmé qu’il faisait l’objet d’une "interdiction de quitter le territoire iranien". Selon les médias iraniens, il s’apprétait à quitter l’Iran pour se rendre en Grande-Bretagne, où il fait des études.

11 h 13 : Barack Obama visé.

Le président Mahmoud Ahmadinejad critique de nouveau le président américain Barack Obama, accusé d’intervenir dans les affaires de l’Iran. Il affirme qu’il fera le "procès" des dirigeants occidentaux lors de ses déplacements, rapporte l’agence Irna. "Il a parlé de réformes et de changement, pourquoi alors intervient-il (dans les affaires intérieures iraniennes) et fait-il des commentaires contraires aux normes et à la politesse", demande Ahmadinejad.

Vendredi, Barack Obama s’est dit "outré" par la répression des manifestations. Il a averti Téhéran que les violences envers les protestataires pourraient menacer le dialogue direct souhaité par Washington, tout en assurant que les discussions multilatérales sur le nucléaire iranien se poursuivraient.

http://www.lepoint.fr/actualites-monde/2009-06-27/iran-heure-par-heure-un-partisan-de-moussavi-se-retourne-contre-lui/924/0/356378

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