Une autre vision de Lech Walesa

Article paru sur le site vénézuélien http://www.radiomundial.com.ve/yvke... et signé Chevige González Marcó, après ce "chapeau" :

WALESA, UN ACTIVISTE FINANCE DEPUIS WASHINGTON

Il semblerait que l’ancien président de Pologne Lech Walesa soit très intéressé à se délocaliser, comme acteur politique, en Amérique latine. il était il y a un mois en Equateur. Et, là, il a attaqué les présidents Evo Morales, Rafael Correa y Hugo Chávez.

Lundi, 3 Novembre 2008
Chevige González Marcó

Evoquer Lech Walesa c’est évoquer l’histoire d’un mouvement qui, appuyé sur la mystification et le financement par des agents externes, est devenu un des symboles les plus utilisés par l’impérailisme pour démontrer son triomphe sur le dénommé camps socialiste de l’Est de l’Europe.

Walesa et son mouvement "Solidarnosc" devinrent célèbres dans le monde d’un façon quasi-automatique. Bizarrement, les plus grands medias d’occident offrirent delarges espaces de diffusion à une organisation syndicale, qui, à ses débuts, n’avait pas pour intention de lutter contre le système socialiste, mais de le réformer et de l’améliorer.

Dans l’histoire contemporaine, on n’a jamais consacré une couverture aussi étendue à aucun autre mouvement syndical que "Solidarnosc". Avec le temps, il s’avera que les intentions de Walesa et des siens n’étaient pas d’améliorer le système socialiste, mais de le détruire. Ils comptèrent à tout moment sur l’appui des USA et sur l’ingérence du Vatican dans les affaires internes de la Pologne.

Walesa a été au coeur d’une des premières expériences baptisées "révolutions des couleurs", présentés comme des mouvements non-violents ayant pour but de faire front aux "régimes d’opression". Elle est connue, l’histoire qu’ils ont voulu répéter un Ukraine, en Serbie et d’en d’autres pays.

Il s’agissait juste d’une expérience, produits des efforts combinés des agences d’Intelligence de l’Empire , associées à des ONG financées directement depuis Washington. La "non—violence" est seulement une façade pour la propagande. Si on observe avec attention les actions menées en Serbie, on voit que ces mouvements avaient pour objectif de justifier l’assassinat ou le renversement, par le feu et par le sang, de Milosevic.

Une des organisations qui a financé Walesa et les siens est la très connue Nacional Endowment for Democracy (NED). L’un des triomphes historiques revendiqués par la NED est celui atteint en Pologne. Déjà en 1984, elle a fouorni une "assistance directe" pour créer des syndicats, des publications et des groupes des droits de l’homme. Tous, bien sûr, "indépendant". lors de la campagne présidentielle de 1989, la NED a donné 2 millions et demie de dollars au mouvement "solidarnosc" conduit par Lech Walesa. Cette année-là, il parvient au gouvernement, comme puissant allié de Washington.

Les sommes d’argent que fournit la NED "généreusement" sont inscrites au budget, année après année par le Département d’Etat des USA, et approuvées par le Congrès.

D’un côté, Walesa et les siens vont, voulant donner des leçons de démocratie et de droits humains au monde entier, de l’autre, il nous faut évoquer la situation actuelle des droits de l’homme en Pologne.

En 2006, le président de Pologne, Lech Kaczynski, que Walesa considère comme son héritier, a plaidé pour la restauration de la peine de mort dans son pays et dans toute l’Europe. Ce goût des Kaczynski pour la peine de mort n’est pas fortuit.

Selon les investigations réalisées en Europe en ce qui concerne les dénommées prisons secrètes de la CIA, les terres de Pologne et de Roumanie figurent parmi les lieux utilisés pour le trafic illégal de prisonnier et leur détention arbitraire.

Les autorités polonaises ont essayé de le nier, mais un rapport du Conseil de l’Europe les condamne et établit que le territoire de la Pologne a été utilisé pour l’installation de prisons secrètes.

Que dit Monsieur Walesa à ce propos ? Nous citons textuellement une interview réalisée par le journal espagnol ABC et diffusée aussi par "IAR noticias" le 21 novembre 2005.

— Ces dernières semaines, on a parlé de l’existence de prisons clandestines, patronnées par la CIA, dans quelques pays de l’Est de l’Europe, et entre ceux-ci, en Pologne. Qu’en pensez-vous ?

— J’ai vu beaucoup de prisons, moi-même je me suis trouvé dans quelques unes d’entre elles quand j’ai lutté contre le communisme. Quand j’ai entendu parler de cela, je me suis demandé si ce serait possible. Je crois, à 99,9 % que ce n’est pas vrai. Je ne crois pas, et je n’ai jamais cru, que la CIA en arriverait là. S’ils l’avaient fait, c’eût été loin de tout, et sans que les citoyens le sachent. Auraient-ils pu le cacher et faire une chose aussi clandestine ? Je ne le crois pas - sans pour autant en mettre ma main au feu. La Pologne est un pays contrôlé, démocratique, où il y a beaucoup de journeaux et de journalistes d’investigation... ils l’auraient trouvé.

Selon le document du Conseil de l’Europe, connu comme rapport Marty, dansle cas de la Pologne, le rapport indique qu’en fin Septembre et durant Octobre 2003, des suspects de terrorisme ont été transférés des Centre de Détention de la CIA à Kaboul et en Afghaistan. Les registres de vol consultés par Marty montrent que durant cette période, les seuls vols de la CIA venant de Kaboul et atterrissant en Europe, le firent sur l’aéroport polonais de Szymany.

Bon, pour la suite, et l’histoire des réponses de Normand (pardon, les Normands !) à la question portant sur le fait que les frères Kaczynski sont ses héritiers... voir en espagnol :

http://www.radiomundial.com.ve/yvke...

(Ni oui, ni non, c’est son truc, on dirait. A boire et à manger, comme ça tout le monde est content... et on n’est jamais "grillé".)

Walesa, go home ! Lèche, vas, lèche ça !