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de Bernard Delattre
Coups de matraques et lacrymos hier soir au Rond-Point des Champs-Elysées, aux abords de l’ambassade d’Israël. La tension entre manifestants et forces de l’ordre était telle que la célèbre avenue a même dû être complètement fermée à la circulation. Des incidents ont aussi éclaté dans des villes de province comme Strasbourg, où pareils rassemblements avaient été organisés en signe de protestation contre les événements survenus le matin même au large des côtes israéliennes. A Paris, les manifestants arboraient des autocollants appelant au boycott de l’Etat hébreu en général et des produits israéliens en particulier. C’est peu dire qu’en France mais aussi sans doute dans d’autres pays, cette actualité va redonner vigueur à la campagne en faveur d’un tel boycott.
L’autre jour, d’ailleurs, cet appel au boycott a eu des prolongements en justice. En effet, une association pro-palestinienne radicale (ici) a assigné les magasins de parfumerie Sephora (propriété du géant LVMH), parce qu’ils commercialisent des produits cosmétiques fabriqués en Cisjordanie. Dans le sens inverse, il y a quelques mois, la justice a sanctionné le camp des partisans du boycott. Dans des supermarchés en province, une activiste avait apposé des autocollants sur des produits israéliens, appelant les clients de ces magasins à ne pas les acheter. Le groupe de grande distribution propriétaire de ces supermarchés avait porté plainte contre elle pour « dégradation ». Le parquet avait requalifié les faits en « incitation à la haine raciale » en raison d’une « discrimination à l’égard d’un pays ». Et l’intéressée avait été condamnée.
A l’époque, cette décision de justice avait suscité un vif débat. Le mouvement antiraciste MRAP y avait vu une « stratégie d’intimidation » orchestrée par « certains milieux ultra-sionistes », accusés de « porter contre toutes voix critiquant la politique menée par les gouvernements d’Israël l’infamante accusation d’antisémitisme, pour mieux les disqualifier ». Et la Ligue des droits de l’homme – pourtant opposée à tout boycott de produits israéliens – avait dit sa « consternation » pour une sentence « profondément injuste et injurieuse ». « Plus attachée que jamais à l’exigence de justice, (en France) comme à Gaza », cette association avait fustigé le fait que, « pendant qu’on traite de la sorte l’expression citoyenne, les crimes de guerre commis à Gaza (...) restent impunis ». La condamnation, en revanche, avait été applaudie par les associations juives et de lutte contre l’antisémitisme. Pour qui ces « appels illégaux au boycott incitent à la haine d’Israël et poussent à l’acte antijuif ».
http://parislibre.blogs.lalibre.be/archive/2010/06/01/une-campagne.html
Messages
1. une campagne de boycott ?, 2 juin 2010, 09:18
Le Nicaragua a suspendu mardi ses relations diplomtiques avec Israël en réplique au raid meurtrier contre la flottille
internationale qui se dirigeait vers Gaza, a annoncé la présidence dans un communiqué.
"Le Nicaragua suspend immédiatement ses relations diplomatiques avec le gouvernement d’Israël", indique le texte lu par la porte-parole du président sandiniste Daniel Ortega, Rosario Murillo, sur les ondes de Radio Ya.
Dans ce communiqué, le gouvernement nicaraguayen "insiste sur l’illégalité de l’attaque contre la mission humanitaire
en violation flagrante de la législation internationale et des droits de l’Homme".
Exprimant sa solidarité et ses sincères condoléances aux familles des victimes et aux gouvernements de leurs pays d’origine, Managua a lancé "un appel pour que soient libérés les membres de la flotille arrêtés".
Le Nicaragua réaffirme également son soutien "inconditionnel à la lutte menée par le peuple palestinien" et exige la levée du blocus de la bande de Gaza.
En janvier 2009, le Venezuela et la Bolivie avaient rompu leurs relations diplomatiques avec Israël en raison de l’offensive israélienne contre ce territoire palestinien. Cuba l’avait fait 1973.