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Lundi 12 novembre 2007
Une journée de lutte a Nanterre
Conformément aux décisions de l’AG du 08 novembre 2007 des piquets de grève ont été tenus par les étudiants en lutte dès 8h. La journée a été émaillée par les multiples tentatives de briser le mouvement. Pourtant la lutte continue et s’amplifie. Dès 8h, la direction de Nanterre a fermé partiellement et administrativement l’université. Puis la présidence de Nanterre (O. Audéoud et son équipe) a déversé un torrent de calomnies à l’encontre des étudiants grévistes et elle a fait appel aux corps d’armée de la gendarmerie sous un prétexte fallacieux.
Calomnies :
O.Audéoud a balancé un premier bobard en avançant qu’un membre du personnel avait été agressé par des grévistes qui auraient refusé que le personnel rentre dans les locaux. En réalité les grévistes laissaient passer le personnel administratif et c’est J.L Guinot, responsable de la sécurité qui a exigé qu’il soit retenu dehors. Ce fut le prétexte utilisé pour envoyer les gardes mobiles qui ont chargé et attaqué les étudiants grévistes. Le même O.Audéaud qui avait expliqué vendredi soir sur France 2 que la moitié de l’AG de Nanterre était composée de non-étudiants. (Eh oui ! Comment un vrai étudiant pourrait s’opposer à la splendide loi patronale sur l’autonomie ?). Ce même et sinistre Audéoud s’est fendu de plusieurs communiqués qui stigmatisent les grévistes comme une « milice » dont les AG seraient composées désormais de 1/3 de cheminots ! O.Audéoud ajoute que la gendarmerie est venue préventivement pour « ouvrir une discussion ».
Face à la répression et à l’intoxication tout terrain d’Audéoud, les étudiants en lutte ont tenu bon devant les charges. l’assemblée Générale s’est déroulée dès 11h dans l’amphi A du bâtiment G en présence de 2000 étudiants, de quelques membres du personnel (Snasup, FSU) et des enseignants.
Cette AG avait été préparée « préventivement » et activement par les structures « para-UMP » qui ont fait de Nanterre un test stratégique en surfant sur les « anti-bloqueurs ». Celles-ci ont été aidées par des enseignants de droit et de droite qui ont libéré leurs étudiants en les appelant à aller s’exprimer contre le mouvement. Résultat : une partie bruyante des enfants gâtés du capitalisme a applaudi l’intervention des flics. Décomplexés ces réactionnaires ont défendu la méritocratie, la sélection et la mainmise des entreprises sur les facs. Nous avons aussi entendu des rangs de ces étudiants de droite une déclaration raciste lorsqu’une étudiante grecque est venue expliquer le mouvement de lutte dans son pays.
Au final, la coalition du pouvoir politique et universitaire et des étudiants réacs n’a pas réussi à faire céder le mouvement qui sort renforcé de cette épreuve. Une grande majorité d’étudiant proteste farouchement contre l’usage de la brutalité policière. La voie de la lutte l’a emporté. Dans cette période où l’on prône l’impuissance, ceux de Nanterre montrent que l’on peut lutter. Ni la matraque ni les flics en uniformes télécommandés par la droite patronale n’empêcheront ceux qui luttent d’organiser la résistance.
SEULS LES COMBATS QUE L’ON NE MENE PAS SONT PERDUS D’AVANCE !
HASTA LA VICTORIA SIEMPRE !
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