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Une praticienne de la justice à Matignon

Publie le mardi 22 mai 2007 par Open-Publishing

Lu dans LE TELEGRAMME, avant que Mme Caillibotte ne soit chargée de la justice au cabinet du Premier ministre :

Excès de vitesse. Le juge récupère son permis suspendu
publié le 07/10/2006

A la suite de l’intervention du parquet de Saint-Brieuc, un président de cour d’assises, verbalisé pour excès de vitesse, s’est fait restituer son permis le jour même. Selon Maryvonne Caillibotte, procureure, il s’agit d’un cas de force majeure.

Les faits remontent à mardi. Des motards verbalisent un magistrat qui roule entre 130 et 140 km/h, sur une route départementale des Côtes-d’Armor, limitée à 90 km/h. Son permis de conduire lui est retiré sur le champ et presque aussitôt restitué par la préfecture, à la suite de l’intervention du parquet de Saint-Brieuc. L’affaire provoque une certaine émotion.

« Réelle urgence »

Maryvonne Caillibotte, procureure à Saint-Brieuc, estime que son intervention auprès du préfet est le fait d’une « réelle urgence ». « Je comprends que cela puisse paraître tendancieux. Or, ce n’est pas le cas. Si j’ai demandé au préfet que le permis de ce magistrat lui soit restitué, c’est parce que nous ne pouvions nous passer de lui ce jour-là. »

Détenus dangereux

Et pour cause : le magistrat en question doit présider la cour d’assises des Côtes-d’Armor qui siégera à partir du 13 novembre, pour une session de quinze jours au tribunal de Saint-Brieuc. « Il était attendu pour des actes judiciaires qui concernent cinq détenus, dont quatre au moins sont considérés comme dangereux. Ils étaient d’ailleurs sous escorte. Dans ce genre de circonstances, les tensions sont grandes... et il est nécessaire de ne pas retarder le déroulement des actes », argumente Maryvonne Caillibotte. La procureure insiste aussi sur le fait que la suspension administrative « est une opportunité appréciée par la préfecture et non une obligation ». Enfin, elle tient à ajouter que l’annulation de cette suspension administrative ne change rien au procès-verbal, ni à la procédure destinée à sanctionner son excès de vitesse, « procédure qui doit d’ailleurs être déjà en cours. »

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