Une ratonnade néofasciste fait quatre blessés à Rome

Quatre personnes ont été blessées mardi dans un raid attribué à des néofascistes devant l’entrée de l’université La Sapienza de Rome, trois jours après un incident de même type visant des boutiques tenues par des étrangers dans un quartier populaire de la capitale italienne.

Des témoins cités par l’agence Ansa ont raconté avoir vu arriver en voiture un groupe d’hommes âgés de 30 à 40 ans, armés de barres de fer, de bâtons et de chaînes de moto. Ils ont agressé un groupe d’étudiants qui collaient des affiches appelant à une réunion antifasciste. Le service des urgences de l’hôpital Umberto Ier a fait état de quatre blessés. Samedi, une vingtaine d’hommes cagoulés et armés de barres de fer, avaient saccagé plusieurs boutiques tenues par des immigrés originaires du Bangladesh et de l’Inde dans le quartier populaire du Pigneto.

"Ordine Nuovo"

L’association des "étudiants antifascistes de la Sapienza" a attribué l’agression de mardi à des membres du groupe néofasciste "Ordine Nuovo" et dénoncé le "climat d’impunité dont les néofascistes jouissent à Rome", qu’ils imputent à l’arrivée de la nouvelle équipe municipale. Le nouveau maire de Rome, Gianni Alemanno, un ancien néofasciste aujourd’hui membre du parti de droite Alliance nationale, a fait de la sécurité son cheval de bataille et appuie l’action du gouvernement de Silvio Berlusconi qui établit un lien entre insécurité et immigration clandestine.

M. Alemanno a dénoncé le raid xénophobe de samedi au Pigneto et a déclaré mardi que "les violences survenues à Rome doivent être condamnées sans aucune circonstance atténuante". "Ces incidents ne doivent pas conduire à élaborer des théories politiques", a-t-il cependant ajouté. "Rien n’indique qu’il existe à Rome un climat propice à la violence. Il y a en revanche des imbéciles dangereux qui doivent être isolés pour leurs gestes violents et xénophobes", a-t-il dit. (belga/7sur7)

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