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Une trentaine d’universités bloquées par le mouvement étudiant
Publie le jeudi 15 novembre 2007 par Open-Publishing1 commentaire
Une trentaine d’universités sur 85 étaient totalement ou partiellement bloquées mercredi par le mouvement étudiant, alors que six assemblées générales étaient prévues dans la journée pour décider de la suite à donner au mouvement contre la loi sur l’autonomie des universités, selon un relevé effectué par l’UNEF, principal syndicat étudiant.
Vingt-cinq universités étaient totalement bloquées et dix autres partiellement, a précisé Juliette Griffond, porte-parole de l’UNEF, dont l’organisation participait aux manifestations contre la réforme des régimes spéciaux de retraite. "Il y aura cinq ou six assemblées générales aujourd’hui et il y en aura aussi un petit peu demain."
D’après le ministère de l’Enseignement supérieur, qui présentait un décompte sensiblement différent, seules quatre universités étaient bloquées (Lille III, Paris VIII et Paris XIII, Toulouse II) et sept faisaient l’objet de fermeture administrative (Aix, Grenoble pour les locaux Pierre Mendès-France), Le Havre, Lille II, Montpellier III, Perpignan et Tours pour le site de Fromont). De même source, on indiquait qu’une vingtaine de sites étaient perturbés et que dix autres connaissaient des perturbations par intermittence.
Dans l’Isère, une quarantaine d’étudiants de l’université Stendhal (lettres) de Grenoble III qui s’étaient installés dans un amphithéâtre sur le campus de Grenoble-Saint-Martin-d’Hères ont été évacués par la police dans la nuit de mardi à mercredi. L’intervention, qui s’est déroulée sans incident, a été effectuée à la demande du président de l’université, Patrick Chezaud. Ce dernier a invoqué des risques importants de dégradation des amphithéâtres pour justifier le recours aux forces de l’ordre.
La ministre de l’Enseignement supérieur Valérie Pécresse recevra jeudi la conférence des présidents d’universités ainsi que les cinq organisations représentatives des étudiants afin de "faire le point sur la situation", ont annoncé ses services mercredi.
Invitée sur i>télé mercredi, la ministre a toutefois laissé entendre que cette réunion ne devrait pas déboucher sur une modification de la loi sur l’autonomie des universités. A la question : "A cette réunion de jeudi, la loi autonomie, pas question de la rediscuter ?", Mme Pécresse a répondu que "cette loi, elle est vitale pour l’université, elle est vitale pour la réussite des étudiants, c’est le socle sur lequel on a tout bâti et les étudiants ont été partie prenante de l’élaboration de cette loi". "La réunion portera sur comment on fait la réforme, et comment on y met les moyens (...) pour que les conditions de réussite des étudiants s’améliorent", a-t-elle résumé.
Le président de l’Assemblée nationale Bernard Accoyer a estimé pour sa part que le problème dans les universités était dû à la présence d’"une minorité d’étudiants (...) appartenant à des organisations d’extrême gauche, souvent des organisations ouvertement révolutionnaires". Interrogé lors de l’émission Questions d’info LCP/France-Info/AFP sur l’intervention des forces de l’ordre sur certains campus pour déloger des étudiants bloquant les établissements, il a expliqué que "lorsqu’il y a des désordres publics, des blocages,(...) si la loi ne prévaut pas, c’est les diktats de quelques minorités actives dont on connaît le savoir-faire pour déstabiliser des groupes qui sont parfois assez innocents en matière de manipulation".
"Nous, on ne demande pas l’abrogation de la loi Pécresse, nous, on demande des modifications de la loi et de la programmation sur 50 des budgets des universités. Parce que le danger de la loi c’est les désinvestissements de l’Etat dans le budget des université", a expliqué Juliette Griffond. "Et la question c’est sur le blocage (...) le blocage, c’est un moyen, parfois c’est un moyen pour remplir la mobilisation, parfois non, donc il doit être utilisé comme un moyen et non comme un but." AP
Messages
1. Une trentaine d’universités bloquées par lemouvement étudiant, 15 novembre 2007, 10:54
Que prévoit la "loi pécresse" au bout de ces 5 ans ?
Faut préciser qu’elle a dit que cette loi n’était que le 1er volet. Donc, nous attendons de lire la suite... Demandez-lui en quoi consiste le 2ème volet !
Soyez pas naïfs, les étudiants, car il y a une suite à sa loi !!!