Universités : Une mobilisation qui se massifie de jour en jour !

Alors que certains présidents d’universités espèrent depuis quelques jours que la mobilisation des étudiant-e-s contre la LRU faiblisse, alors qu’ils mettent en place divers stratagèmes pour jouer le pourrissement de la situation en essayant de pousser les étudiant-e-s à refuser la grève, force est de constater que les étudiant-e-s restent déterminés.

En effet, au moment où diverses organisations de droite (l’UNI et les jeunes populaires en particulier) ont commencé à investir les universités avec une propagande qui sent bon le dogme sarkozyste de remise en cause du droit de grève, la grève se poursuit sur les campus. Aucune des universités en grève n’a remis en cause son premier vote, bien au contraire, on s’aperçoit que le vote en faveur de la grève est de plus en plus majoritaire. Ce fut le cas ce jeudi dans des universités comme Toulouse Mirail, Le Havre ou encore Nantes où la grève a été reconduite à près de 75%. Par ailleurs, des manifestations ont eut lieu dans une dizaine de villes, réunissant jusqu’à 3000 étudiant-e-s et enseignant-e-s à Rennes.

Alors que certains médias évoquaient un mouvement « minoritaire », initié par des organisations « d’extrême gauche » (parmi lesquelles ils plaçaient Sud étudiant), nous tenons à rappeler deux éléments fondamentaux. D’une part, Sud étudiant est une organisation syndicale, qui revendique donc son indépendance syndicale, et ne peut donc pas être considérée comme une organisation « d’extrême gauche ». D’autre part, les assemblées générales prouvent que les étudiant-e-s, lorsqu’ils peuvent prendre part au débat, sont majoritairement opposés à cette loi.

A l’heure où V. Pécresse appelle les syndicats étudiants au dialogue et à la négociation, nous rappelons que le service public d’enseignement supérieur et de la recherche n’est pas négociable, et pour cela nous revendiquons :

l’abrogation de la LRU

pour la gratuité scolaire : suppression des frais d’inscriptions

ré-évaluation des critères de bourses et augmentation des aides sociales, dans l’attente de l’instauration d’un salaire social - pour un fonctionnement démocratique de l’université : suppression des conseils centraux et mise en place d’assemblées générales décisionnelles afin que les décisions concernant les étudiant-e-s et les personnels soient débattues et prises en commun.

Nous appelons un maximum d’universités à rejoindre les 13 universités actuellement en grève. Nous appelons les étudiant-e-s à rejoindre la journée d’action du jeudi 8 novembre. La coordination nationale qui se tiendra à Rennes le samedi 10 novembre sera une nouvelle occasion de prouver qu’il existe un front d’opposition large à cette réforme. Alors que les étudiant-e-s sont actuellement en train de rejoindre la mobilisation, ce sont maintenant les personnels et lycéen-ne-s qui doivent au plus vite nous rejoindre dans la grève.