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Valeo refuse de rencontrer les licenciés coréens

Publie le samedi 30 janvier 2010 par Open-Publishing
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Trois jours de suite, une délégation de syndicalistes coréens a manifesté devant le siège de Valeo à Paris pour obtenir un rendez-vous. Elle réclamait des négociations directes au sujet du licenciement sans préavis de 180 salariés de l’usine Valeo de Cheonan-si.

Porte close. Appuyés par Solidaires et la CGT, les sept syndicalistes de la métallurgie coréenne sont pourtant revenus chaque jour, du mercredi 27 au vendredi 29 janvier, devant le siège social deValeo (équipementier automobile), à Paris, pour rencontrer la direction de la multinationale. Cris, chants, slogans (« Non à la liquidation, oui aux négociations »), tambours, poings levés et minidéfilés ont marqué cette action. Mais rien n’y a fait.

L’histoire que vivent les 180 salariés de l’usine Valeo Compressor (compresseurs automobiles) de Cheonan-si (province du Chungnam, à 100 kilomètres au sud de Séoul) remonte au 26 octobre 2009. Ce jour-là, alors qu’ils sont au travail, uls apprennent que leur usine fermera ses portes quatre jours plus tard. La direction assure qu’elle leur versera en moyenne sept mois de salaire. Mais l’effarement prédomine.

Certes, les derniers temps avaient été difficiles, la direction n’y allant pas par quatre chemins : 60 licenciements en juin, 90 en septembre et 40% de baisse des salaires. Mais de fermeture, il n’avait jamais été question. Du moins selon le syndicat de la métallurgie KMWU , implanté sur le site, qui estime que l’article 41 de la convention collective prévoyant 90 jours de préavis a été violé. Une fermeture d’autant plus incompréhensible pour les salariés que, au troisième trimestre 2009, le groupe Valeo annonçait d’excellents résultats, et que l’usine, acquise en 2005, fournissait des produits de très bonne qualité – Renault Samsung Motors, son principal client, lui ayant décerné la distinction « Zero PPM [pièce non conforme par million d’unités] ».

Ce 26 octobre, sans aucune couverture sociale, les salariés se retrouvent démunis : « Mon salaire fait vivre toute ma famille. J’ai une femme et deux enfants de 14 et 10 ans. Comme il n’y a aucun système d’aide sociale, j’ai dû faire un emprunt à la banque », raconte Lee Taek Ho, le président du KMWU-Valeo Compressor . Depuis trois mois, une centaine de salariés occupent le site de jour comme de nuit et l’outil de production est soigneusement entretenu, dans l’espoir de retrouver un repreneur . « Nos femmes et les habitants des alentours nous soutiennent et nous apportent à manger », précise le syndicaliste. Environ deux fois par semaine depuis l’annonce de la fermeture, un rassemblement de soutien mobilise 300 à 500 personnes dans différents endroits deCheonan-si.

Les syndicalistes se sont rendus au Japon pour rencontrer la direction régionale qui, selon eux, leur a été répondu qu’« aux Etats-Unis, les fermetures ne posent pas de problème ». Puis, ils sont allés en France, en décembre dernier, pour négocier directement au siège de la multinationale. Leur deuxième séjour, qui se terminera le 31 janvier, leur a permis de rendre visite aux sites de La Suze (Sarthe), de Châtellerault (Vienne) et du Mans. Mais les syndicalistes coréens n’ont toujours pas été reçus par la direction du groupe, qui n’a pas souhaité s’exprimer. Ils reviendront en mars.

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Messages

  • mouais, plus rien ne m’étonne avec ces multinationales sans srcupules. C’est pas pour autant que je ne suis pas indigné. Les pays en voie de développement n’ont pas le code du travail francais, la bonne aubaine d’aller s’installer là bas et de déserter le territoire francais ... allez courage à ceux qui luttent ! lachez rien, j’en sais qqe chose.