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Vaste escroquerie dans les Hauts-de-Seine
Publie le mardi 4 décembre 2007 par Open-Publishing1 commentaire
VASTE ESCROQUERIE DANS LES HAUTS-DE-SEINE :
LE PRESIDENT DE L’UNIVERSITE OBTIENT LA LEVEE DES BLOCAGES EN ECHANGE D’UNE FAUSSE JOURNEE BANALISEE
Il en rigole encore le Président... Ses étudiants, il les a eu comme des débutants... Mais c’est de bonne guerre : l’université ne doit-elle pas désormais apprendre aux jeunes les métiers de la négociation ?
"Ca leur servira de leçon !" plaisantait hier soir Olivier Audéoud...
En fait de négociation, les étudiants de Nanterre s’aperçoivent maintenant que leur Président de l’université les a complètement roulés dans la farine !
"On s’est complètement fait arnaqués, ouais !" dit Clémentine.
Et en effet, le Procureur de Nanterre est formel : "la loi ne prévoit pas de sanctions pénales pour le délit de falsification de journées banalisées".
Quels naïfs ces étudiants !
Heurts à la fac de Nanterre ce lundi 3...
Devant le bâtiment de la présidence, accrochage avec les vigiles... Ces derniers gazent abondamment...
La journée commençait par une grosse ag d’environ 800 personnes.
Trois heures d’ag pour écouter les bureaucrates qui tiennent fermement l’assemblée (jcr, agen et cnt), pour écouter aussi les blablas du vieux stal’ cgt de la BU, ceux d’une pauvre fille de l’Unef qui se fait largement conspuer, les remontrances démocrates de deux anti-bloqueurs plus ou moins facheux, et l’intervention d’éminents et intellectuels profs de gauche, qui sans soulever les questions de fond, assènent que le blocage est contre-productif ! Seuls deux ou trois non syndiqués un peu remontés feront plaisir à entendre.
Trois heures pour se rendre compte que le "mouvement" sur Nanterre est embourbé dans les fausses cristallisations et les mauvaises oppositions du type : bloquage/pas bloquage ; légitime/pas légitime ; démocratique/pas démocratique ; crédible/pas crédible ; pas assez massif/pas assez massif... Un "mouvement" tellement piégé par la tactique "démocratiste" de l’Etat, qu’il n’arrive plus à parler d’autre chose, qu’il ne parvient pas à poser lui-même le terrain de jeu et les termes de ce dernier... Un "mouvement", où il y a du monde véner, des envies de lutter, mais qui reste tellement statique et peu créatif, qu’il n’ya de réelle dynamique, et en fin de comte de réel "mouvement".... Une ag où aucune proposition d’actions, d’occupation ou encore de réappropriations de la fac ne percent... Où aucun questionnement critique du monde qui génère des LRU, CPE etc, ne se pose...
Est finie par voter un blocage conditionnel jusqu’à jeudi si le président Audéoud n’accepte pas de tranformer les journées de mobilisation nationale (c’est-à-dire les jeudis) en journée banalisée pour pouvoir préparer la... mobilisation ! Un ou deux étudiants sont mandatés pour aller "négocier"...
Enfin, la sortie de l’amphi et un petit tour de campus à quelques centaines.
L’idée est d’aller envahir les amphis de droit (bâtiment F), pour faire un peu d’info, et surtout prendre une revanche sur les facheux plus ou moins fachos de droit qui avaient applaudi l(à renfort de Marseillaises et de "je suis libre d’étudier et de travailler") les gardes mobiles venus casser le piquets devant le bâitment il y a quelques semaines. Et c’est au son de "Police hors des facs, Audéoud démission" (ou "pendaison" selon les versions), que le bâtiment d’économie fut, lui aussi à son tour, envahit aisément...
Le cortège continue sa balade en scandant "Nicolas-police, nique la police", puis hésite entre la gare RER et le bâtiment B où se déroule une assemblée d’enseignants/personnels plutôt grévistes convoquée par Monseigneur Aundéoud lui-même. Les syndicalistes préférant évidemment le symbolique à l’action plus directe, finissent par avoir raison des envies non raisonnables (bien entendu !) des étudiants non syndiqués...
Ce ne fut que partie remise pour ces derniers, qui, apercevant une belle ligne composée des brutes de vigiles officiels, de vigiles interimaires, et de keufs de la bacs, n’admirent pas ne pas pouvoir rentrer dans le bunker-bâtiment B. Un peu de motivation et la ligne des vingt larbins est rapidement enfoncée. Et repoussés contre les portes, les larbins commencent à avoir un peu peur : ils décident d’ouvrir la porte pour pouvoir se réfugier à l’intérieur. Ce qu’ils font, non sans mal, tout en vidant 4-5 gazeuses familiales à bout portant sur les étudiants qui tentent d’entrer également dans le bâtiment. A côté, une vitre vole, et ça rajout un peu à l’affolement. Surtout que la moitié des chiens de garde se sont retrouver avec du gaz dans la gueule : on ne sait pas trop comment... Est-ce qu’ils se sont fait gazer par des étudiants qui avaient eux ausi une gazeuse ; est-ce que leur propre gazeuse leur a été retournée de force dans la gueule ; ou encore, est-ce qu’ils sont vraiment trop demeuré pour s’être gazer eux-même malencontreusement ? On ne saura pas. Toujours qu’ils ont bien reculé, pour une fois, et qu’il se sont pris un bon coup de pression. Cela restera une petite victoire pour les grévistes qui savent maintenant qu’ils peuvent se coltiner ces larbins...
Rapidement, quelques profs engagés mais responsables sortent de leur assemblée de profs/personnels pour dire qu’il faut se calmer car "nous sommes en train de négocier pour vous la journée banalisée les jours de mobilisation nationale". Tout le monde se calme, certains crient même victoire : tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes !
Enfin, pour finir, la centaine d’étudiants les plus actifs se retrouvent dans un amphi pour discuter de ce qui vient de se passer. Les Jcr et l’Agen admettent que la revendication de la journée banalisée était une erreur... tout en pleurnichant sur cette répression tellement injuste, alors que la fonction même des vigiles est celle de réprimer... Un membre de la Cnt-fau s’illustre en condamnant assez directement la charge des étudiants contre les vigiles. "Ce n’était pas le bon moment !" "On va se mettre le personnel à dos"... Le problème, c’est que pour certains ce n’est jamais le bon moment !
On apprendra, enfin, de la bouche de chargés de TD, que le king Audéoud n’a en fait pas accordé de journées banalisées mais tout au plus de ne pas comptabiliser les absences d’étudiants les jours de mobilisation nationale... Une belle entubade en somme ! Car mardi et mercredi il n’y aura plus de blocage...
Une journée mi figue mi raisin !
Messages
1. Vaste escroquerie dans les Hauts-de-Seine, 4 décembre 2007, 11:58
Attention, ce sont ces personnages-là (ici, le président de fac) qui par des entourloupes langagières mettent le feu aux poudres. Je constate que tous ces petits chefs s’ingénient à adopter le langage charretier de Sarko.
Avec cela, on est bien partis tous pour fêter dignement dans la rue MAI68 en 2008, il y a 40 ans les ouvriers, les étudiants, les fonctionnaires... écrivaient une des plus belles pages de revendications, de contestation, de l’histoire humaine qui a retenti aux quatre coins du monde !
Attention, mentir aux jeunes n’est pas la bonne solution car si on sait souvent pourquoi et comment une crise commence, on ne sait jamais comment ça peut se terminer. Alors, que ces têtes pensantes qui régentent nos facs commencent par respecter les jeunes, même si certains ont tant de mal à respecter leurs parents. A suivre...