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Communique de SUD etudiant Montpellier sur le deroulement du referundum impose par l’administration le jeudi 13.
Miossec, Poutine : même combat !
« Une honte ! », voila ce que de nombreux-ses enseignant-es, etudiant-es et personnels ont affirme ce matin, devant le dispositif de securite cense assurer le « deroulement democratique » du referendum organise par la presidence. Tandis qu’une rue entiere avait ete barree par la police, pres de 150 Gardes Mobiles (les memes qui etaient intervenus dans l’enceinte de l’Universite de Nanterre pour casser les piquets de greve etudiants avec une extreme violence) etaient stationnes non loin du bureau de vote. La section d’intervention de la police nationale et la Brigade Anti Criminalite, ceux la-meme qui ont envoye sept etudiants et etudiantes a l’hopital lundi ont de nouveau et sans raison charge les grevistes.
Avec une violence extreme (nez brise, etudiante evacuee par les pompiers apres avoir ete tabassee, personnel administratif frappe et etrangle par les miliciens de la BAC, sa camera brisee…) la police a installe un « cordon sanitaire » autour des files d’attente. Des scenes dantesques ont alors pu se derouler avec le consentement de l’administration. Des membres des Renseignements Generaux se trouvaient devant le bureau de vote, a l’interieur de l’enceinte du campus, a observer les votants. Un militant de SUD-Etudiant, voulant les prendre en photo pour condamner ces methodes inadmissibles, s’est vu soumis a un controle d’identite et a ete oblige d’effacer les cliches. D’autres etudiant-es qui patientaient dans la rue se sont vu-es pousser dans la file d’attente et oblige-es a aller voter, des policiers de la BAC observaient tranquillement les votant-es qui sortaient du bureau a quelques pas de la porte !
A l’interieur du bureau, outre la question (pour ou contre le blocage) que nous remettons en cause, des pratiques douteuses ont ete encouragees par les sbires du president. Des etudiant-es se sont vu-es refuser de mettre leur bulletin dans l’urne, et ont refuse de laisser « les democrates presidentiels » s’en charger. Aucune liste d’emargement n’etait disponible et des etudiant-es ont avoue avoir vote plusieurs fois. Certains etudiant-es, ne disposant pas encore de leur carte (doctorant-es par exemple), etaient soumis-es à un regime special : certain-es rentraient, d’autres non…
A l’heure ou nous ecrivons ces lignes nous ne disposons pas du resultat du vote, mais nous apportons notre soutien aux decisions du comite de mobilisation d’appeler au boycott du referendum, et nous remercions tous-tes les etudiant-es grevistes de ne pas avoir participe a cette mascarade sous haute surveillance (de nombreux policiers en civil filmaient les etudiant-es contestant les methodes intolerables de la police…). Quelque soit les resultats, nous ne considerons ce referendum en rien legitime ou representatif. Voter les matraques a quelques metres des urnes, ce n’est pas notre conception de la democratie !
Nous appelons donc les enseignant-es, etudiant-es et personnels a rejeter les methodes autoritaires et dangereuses du président de l’Universite Paul Valery, et par la-meme a rejeter ce referendum. Nous les appelons a se rendre nombreux et nombreuses en Assemblee Generale, seule organe legitime des luttes universitaires, pour decider ensemble des modalites de lutte et d’action qui nous permettrons d’obtenir l’abrogation de la LRU.
SUD-Etudiant Montpellier