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Violences scolaires : le bal des Tartuffes

Publie le vendredi 1er septembre 2006 par Open-Publishing
3 commentaires

Il aura fallu plus d’un an et demi de procédure administrative pour obliger l’EN à rendre public le détail de SIGNA, qui est censé enregistrer les violences scolaires. Il le fait mal, certes. La sous-estimation demeure la règle (23 % des faits non signalés en Seine-Saint-Denis, par exemple), mais la tendance est claire : chaque année, il y a augmentation des faits enregistrés.

Selon Boboration, ministre et fonctionnaires seraient unanimes pour condamner, non pas la violence, mais la publication effectuée par un hebdomadaire !

Passons sur la mise à distance cocasse que Robien effectue avec l’outil qui émane de son ministère...Ce genre de choses fait partie du charme de l’EN.

Boboration, qui ne se distingue pas par son aptitude à comprendre ce qui se passe dans les mileiux enseignants, pousse cette fois-ci le bouchon un peu trop loin. Les droits de retrait se multiplient ces dernières années, les contournements de carte scolaire aussi. Cela correspond à une réalité que seuls nient les plus bornés de ceux qui contrôlent un système qui coule, par leur volonté : dans un très grand nombre d’établissements, nous n’enseignons plus, nous faisons semblant. Les plus lâches d’entre-nous filent la moyenne à toute la classse, croyant, parfois à juste titre, éviter les problèmes. Ceux qui donnent zéro aux copies d’élèves illettrés s’exposent à la vindicte des "parents d’élèves". A ce stade, l’agression n’est jamais bien loin.

Pour sa part, le scientifique de l’éducation Debarbieux rabâche son crédo : faisant valoir leur droit à mutation, les enseignants en quittant les établissements "difficiles"ont une lourde responsabilité dans la violence scolaire !

Qu’enfin le syndicat UNSA, majoritaire chez les pt’its chefs d’établissement vienne de donner à ses adhérents la consigne de ne plus alimenter SIGNA désormais en données en dit long sur la nature de ces gens : des Tartuffes classe exceptionnelle.

http://www.cetace.org/forums/viewtopic.php?t=1620

Messages

  •  Si l’âge d’or avait existé ont en connaîtrait la date, la période....
    Si les stats de la police, des établissements scolaires concernant la violence étaient des stats réellement objectives cela se saurait. Que ces dirigeants educ nat, chefs d’établissements soient des tartuffes cela se sait. Que l’on fasse dire ce que l’on veut à des stats notamment en incluant ou en ne signalant pas un certain nombre de faits dans SIGNA (ou en incitant à la main courante, excluent souvent des stats)comme vous l’avez fait remarquer, on le sait. Qu’un jet de gomme qui se dirige vers le bureau du prof (malencontreusement ou volontairement) soit l’évènement du mois pour certains établissements scolaires, et que pour d’autres cela ne vaille que,avertissement oral, TIG , heure de retenue,etc, cela se sait peut-être aussi. La question est-elle vraiment là. Est-ce que la pseudo-augmentation de la violence (en ce sens que la violence existe mais que son augmentation peut rester à prouver, sans parler de la définition de cette violence qualitativement) est vraiment "l’entrée", le point de départ d’une analyse sérieuse des problèmes que rencontrent l’école, les professeurs, personnels, élèves, parents au sein de l’école. Est-ce que cette analyse ne doit pas aussi, voire d’abord partir des conditions socio-économiques ( et culturels) -amélioration, dégradation- des secteurs de ces dits établissements ; de l’amélioration, dégradation des conditions de travail des enseignants, personnels des établissements scolaires -programme, pédagogie,formation, précarisation (vacataires, profs parfois sur 3 établissements à la fois voire 4), temps de concertation, temps de travail avec les élèves en petits groupes, baisse du nombre d’encadrements dont le statut s’’est "précarisé" etc... ; des résultats réels de "l’école" pas en terme de pourcentage de réussite aux examens mais en tant qu’"ascenceur social", que création de "valeur ajoutée" de connaissance, d’apprentissage, de savoir ; de l’analyse de l’attente des familles, l’attente des élèves...

     Parler de la violence à l’école, dans les établissements scolaires, pourquoi pas... Ce sujet ne doit pas être tabou. que cela soit repris, gargarisé par certains comme le problème de l’éducation nat (ou en tout cas de celui dont onparle, le seul, ou le plus), ne fait que participer au discours ambiant, à comme le disent certains la tentation sécuritaire, on a dit la tentative sécuritaire, on devrait toujours dire la continuation sécuritaire, la surenchère sécuritaire.
    Travail, famille, patrie au fronton des écoles...

    Certains élèves décrochent du mur de leur établissement les inscriptions "Liberté, Egalité, Fraternité", Justice...qu’est-ce à dire qu’ils sont plus insconsciemment conscient de la réalité de notre socièté et du chemin qu’on nous fait emprunter. Nous diriger, comme l’on dit des politologue, sociologue célèbres, vers et dans de faux débats qui nous éloignent et nous cachent la réalité que nous vivons, qu’on nous fait vivre et celle beaucoup plus sombre vers laquelle on nous emmène et qu’aveuglés par ces miroirs aux alouettes (sécurisons !!!! quoi la pauvreté, les nations qui ont usé de ces politiques depuis de nombreuses années, ont remplis leurs prisons, et augmenté l’ insécurité. il n’est pas difficile de le voir et de savoir ou nous mène ce chemin ), nous appelons à grands cris.Ils servent à nous dé-conscientiser car quelle évidence, celui qui est conscient est plus difficile à manipuler... Ces faux débats, "brouillards idéologiques" servent à nous présenter un petit bout du tableau et l’analyse de ce petit bout nous déclarant que ce petit bout du tableau est le tableau entier... Celui qui n’a pas vu la totalité du tableau qui ne cherche pas la voir : croit, et la croyance devient une vérité, la vérité, quelle évidence encore.
    Travail, famille, patrie sur vos bulletins de vote,... gargarisons-nous de ces articles et découpons-y nos bulletins de vote....

    Respectueusement

    soukoune

  • Ministre et syndicats majoritaires d’accord pour casser le thermomètre...
    Impressionnant ? Même pas. C’est le quotidien à l’EN.