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Violences sociales et apartheid urbain

Publie le lundi 16 mars 2009 par Open-Publishing

Les violences des banlieues parisiennes et d’autres grands centres urbains français ne sont plus de simples phénomènes de délinquance.

Jean-Noël Cuénod,
correspondant à Paris

Les violences des banlieues parisiennes et d’autres grands centres urbains français ne sont plus de simples phénomènes de délinquance. C’est devenu un fait politique majeur qui remet en cause fondamentalement la vision centralisatrice, vieille comme la France. « L’autocratisme » de la métropole prend cette forme bien connue du « Périphérique » qui encercle Paris — lieu des beautés architecturales et de la raison urbanistique — et élève un mur rejetant dans l’ombre les cités des banlieues pauvres formées de bric et de broc, où domine la laideur, où l’Etat n’est présent que casqué.

Dès lors, les projets qui dessinent le futur Grand Paris — et qui devraient inspirer aussi les métropoles régionales — prennent une importance cruciale pour désamorcer à long terme cette violence sociale. Tous, peu ou prou, donnent des pistes intéressantes pour faire voler en éclats le mur des banlieues, pour balayer l’apartheid urbain. Ce qui aura pour effet de supprimer progressivement les zones de non-droit.

Hélas, ces projets – s’ils voient le jour – prendront du temps. Et la France se trouve en situation d’urgence. Les divers « plans banlieues » n’ont donné aucun résultat. Seul un investissement massif appuyé par une « union sacrée » des principaux acteurs politiques apporterait à ce problème ardent un début de solution.

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