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Vite, on étouffe !

par Carland

Publie le jeudi 28 juin 2012 par Carland - Open-Publishing
3 commentaires

Pressé, toujours pressé
Binarisé, Noté, fiché,
Adaptabilisé, normalisé
Anonymisé, effacé

Ecole, discipline, diplôme
Travail, efficace rentable
Mariage heureux, forcément
Enfants, élevage dressage

Lois, règlement forcément
Obéissance, efficience
Rationalité, conformité
Jugé, en liberté surveillée

Interdit le temps donné au temps
Interdit l’imagination et les rêves
Interdit les gestes gratuits, les rires
Interdit les chemins de traverse

Art 1 : Tout élément du troupeau a le droit de contester. A cet effet, la liste des revendications pouvant être exprimées sera publiée au journal des libertés en deuil. La loi, portant autorisation à la contestation est incontestable.

Art 2 : Le SMIC est augmenté de 21, 5 euros. Pour toute contestions, se référé à l’article 1

Carland

Messages

  • ..HORS SUJET ?

    Invitation à ce que tu t’apaises ?
     :)
    Texte que je ne savais pasou loger ?

    A toi de juger, Amigo

    Alain Accardo est un type que j’admire.

    Ô certes je ne partage pas toutes ses prises de positions.
    Ce mec fut un de mes premiers contacts de cellule du PCF en 68,le premier"marxiste" que je fréquentais..A 29 ans..

    Je l’ai longtemps cotoyé à la direction du parti:un responsable plein de finesse chargé du secteur"Intellectuels etCultures"

    Le fait que je l’ai "remplacé " dans cette fonction...quand il apris ses distances avec le P.C -démontrera à certains "méchants"... que ce type de modification n’était pasun signe évident de "progrès" en ouverture..

     :)

    Alain, de cette "école"Bourdieu qui mérite le"détour".. continue de nous faire partager ses réflexions, son apport permanent à l’ Intelligence Collective sans laquelle il n’ya pas de REVOLUTION..

    tiré de sa "Chronique pour La Décroissance (juillet 2012)" et pour" Agone.le blog"

    1 - Après quelques vigoureux coups de menton de son candidat – campagne électorale oblige – pour faire croire qu’il était fermement décidé à combattre les inégalités et le pouvoir de l’argent, le parti socialiste a rapidement retrouvé son style habituel, celui qu’incarne si bien dans toute sa personne François Hollande et dont le qualificatif le moins désobligeant pourrait être : lénifiant. A peine élu, ce parfait représentant de l’inconsistance politique, a entonné à nouveau l’antienne chère à tous les partisans de la collaboration de classes, sur le thème iréniste du « nécessaire apaisement » dont les Français auraient, paraît-il, besoin. Et tous les candidats socialistes de bramer à sa suite que « les Français ont besoin d’être rassemblés ».

    Quiconque a tant soit peu d’expérience de la vie politique sait que la notion même de « rassemblement » est généralement de droite et qu’elle est pratiquement toujours utilisée, assortie d’une invocation à « l’unité républicaine », pour regrouper le peuple derrière la bourgeoisie dominante (sauf, et encore, dans les périodes de résistance à l’agression étrangère). Cela peut se vérifier dans l’histoire de nos cinq Républiques. L’appel à l’unité républicaine (« la République est notre mère à tous ») étant lui-même une version laïque de l’exhortation chrétienne à la fraternité universelle (« Nous sommes tous les enfants du Seigneur »), on saisit mieux pourquoi, la bénédiction tacite de l’Eglise aidant, il est si important aux yeux de tous les gouvernements bourgeois, y compris « socialistes » dont c’est la raison d’être, de réunir le pays sous leur bannière, c’est-à-dire de soumettre l’immense majorité des classes populaires et des classes moyennes à la politique des classes dirigeantes et possédantes. En pratique, « l’unité républicaine », c’est celle du carrosse et de l’attelage, c’est la mise en sourdine des revendications des salariés, la domestication des organisations syndicales, la culpabilisation des oppositions, l’obéissance aux lois du marché, la mobilisation pour le seul « intérêt général » qui vaille, celui des banques et des grandes entreprises, bref, « l’unité républicaine », c’est l’antidote à la lutte des classes, qui est l’unique danger de nature à inquiéter vraiment les riches et les maîtres

    Eh bien sachez, Mesdames et Messieurs les Rassembleurs de la République, que pour ma part – et nous sommes quelques-uns de même farine – je ne veux être ni rassemblé, ni réuni, ni rapproché si peu que ce soit, et encore moins bien sûr confondu avec la masse d’humanoïdes, gredins et/ou imbéciles qui, pour préserver de dérisoires gratifications présentes ou à venir, s’obstinent à faire le jeu des prédateurs de la féodalité capitaliste et à ne pas reconnaître leur part de responsabilité dans le fonctionnement du système corrompu, perverti et barbare qu’ils osent qualifier de « res publica » alors qu’il est confisqué par toutes les mafias. Je me refuse à donner l’accolade à tous ceux qui se font, délibérément ou par défaut, les suppôts des partis de l’« alternance », les amis et les serviteurs du grand Patronat, de la Banque, du FMI et de la Commission de Bruxelles, les adeptes des paradis fiscaux, les faux écolos du capitalisme Vert, les crypto-fascistes, les cadres de la gestion, de la com, de la pub, du journalisme, et tutti quanti.

    Je vous entends ricaner bêtement : « Pauvre vieil atrabilaire, à ce train-là il ne trouvera plus grand monde pour le lire ! » Cela reste à vérifier. Mais se moquer de l’étendue de mes détestations, c’est faire la preuve qu’on n’a pas encore vraiment compris par quels mécanismes multiformes et inattendus un système social, le nôtre par exemple, parvient à réaliser concrètement sa logique objective, c’est-à-dire à faire avaliser ses aberrations et ses ignominies, par la majeure partie d’une population qui, dans le principe, n’est dépourvue ni d’intelligence ni de moralité, mais qu’il transforme bientôt en une troupe de marionnettes hallucinées, avides et dociles.

    Alors de grâce, Mesdames et Messieurs les promoteurs d’unité républicaine et autres marchands d’apaisement, laissez-moi le soin de me rassembler moi-même avec ceux qui me ressemblent, et permettez-moi d’exécrer, non pas tous les autres, mais tout ce qui les abîme et les aliène.

    Reçu il ya quelques jours deM.Peyret
    et repris ici(extrait)
    de

    http://seenthis.net/messages/76980

    Cordialement.

    A.C

    Sur ACCARDO
    voir

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Alain_Accardo

    Publications

    Initiation à la sociologie de l’illusionnisme social : invitation à la lecture des œuvres de Pierre Bourdieu, Le Mascaret, 1983 ; réed. 1991
    La sociologie de Bourdieu. Textes choisis et commentés, avec Philippe Corcuff, Le Mascaret, 1986 ; réed. 1989.
    Journalistes au quotidien : essais de socioanalyse des pratiques journalistiques, avec G. Abou, G. Balbastre et al., Le Mascaret, 1995.
    Journalistes précaires, avec G. Abou et al., Le Mascaret, 1998. Réédité en poche chez Agone en 2007. (page consacrée au livre sur le site de l’éditeur)
    Introduction à une sociologie critique. Lire Bourdieu, Le Mascaret, 1997. Réédité en poche chez Agone en 2006. (page consacrée au livre sur le site de l’éditeur)
    Le petit-bourgeois gentilhomme. La moyennisation de la société, Labor, 2003.
    De notre servitude involontaire. Lettre à mes camarades de gauche, Agone, 2001

    (A LIRE absolument..A.C..)

    . (page consacrée au livre sur le site de l’éditeur)
    Sous la direction de Pierre Bourdieu, La Misère du monde, Seuil, 1993.
    Le petit bourgeois gentilhomme. Sur les prétentions hégémoniques des classes moyennes, Agone, 2009. (page consacrée au livre sur le site de l’éditeur)
    Engagements. Chroniques et autres textes (2000-2010), Agone, 2011. (page consacrée au livre sur le site de l’éditeur)

    • ..HORS SUJET ?

      Invitation à ce que tu t’apaises ? _ :)
      Texte que je ne savais pasou loger ?

      A toi de juger, Amigo

      Salut Alain,

      Pas hors sujet du tout au contraire, Alain Acardo dit de façon claire ce que je patouille à expliquer.

      Quand il dit :

      Eh bien sachez, Mesdames et Messieurs les Rassembleurs de la République, que pour ma part – et nous sommes quelques-uns de même farine – je ne veux être ni rassemblé, ni réuni, ni rapproché si peu que ce soit, et encore moins bien sûr confondu avec la masse d’humanoïdes, gredins et/ou imbéciles qui, pour préserver de dérisoires gratifications présentes ou à venir, s’obstinent à faire le jeu des prédateurs de la féodalité capitaliste et à ne pas reconnaître leur part de responsabilité dans le fonctionnement du système corrompu, perverti et barbare qu’ils osent qualifier de « res publica » alors qu’il est confisqué par toutes les mafias.

      Ou encore

      Alors de grâce, Mesdames et Messieurs les promoteurs d’unité républicaine et autres marchands d’apaisement, laissez-moi le soin de me rassembler moi-même avec ceux qui me ressemblent, et permettez-moi d’exécrer, non pas tous les autres, mais tout ce qui les abîme et les aliène.

      Il dit de manière compréhensible ce que par manque de formation théorique je ne saurait pas faire de façon élaborée et structurée. ça fait du bien de lire un tel extrait qui me donne envie de lire le reste...

      Y a que la mort qui pourra m’apaiser et comme je suis lent, fainéant et pas pressé :-)),
      Tu savais pas ou le loger le texte ? filou :-))

    • pas signé plus haut,
      Carland