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Wall Street finit en repli sur des craintes de récession
Publie le samedi 12 janvier 2008 par Open-Publishing2 commentaires
Wall Street finit en repli sur des craintes de récession
ven. janv. 11, 2008 10:38 CST
NEW YORK (Reuters) - Les valeurs américaines ont fini en nette baisse vendredi, de nouvelles informations jugées alarmantes pour la consommation alimentant les anticipations de récession aux Etats-Unis.
L’indice Dow Jones a perdu 1,92% ou 246,79 points à 12.606,30 points, tandis que l’indice élargi Standard & Poor’s abandonnait 1,36% ou 19,31 points à 1.401,02 points et que le composite du Nasdaq reculait 1,95% ou 48,58 points à 2.439,94 points.
Sur la semaine, le Dow a perdu 1,5%, le S&P 0,8% et le Nasdaq 2,6%.
Les craintes de récession et de moindre consommation des ménages ont fait plonger les titres les plus divers, de la chaîne de restauration rapide McDonald’s au joaillier Tiffany & Co en passant par le groupe de cartes de crédit American Express.
Les preuves d’une prudence accrue du consommateur ont été données vendredi avec l’annonce par la société de données SpendingPulse d’une baisse de 0,7% des dépenses de consommation en décembre hors ventes d’essence et d’automobiles.
"On s’attendait à ce que le consommateur ne dépense pas beaucoup et il dépense encore moins que ça", explique Fred Dickson, responsable des études sur le secteur de la distribution chez D.A. Davidson & Co à Lake Oswego. "Les marchés pensent récession actuellement."
McDonald’s a perdu 6,62% à 54,32 dollars, les chiffres d’une enquête auprès de franchisés montrant des ventes à nombre de restaurants comparables en hausse de 1,8% seulement pour le mois de décembre, soit leur rythme de progression le plus faible depuis six ans.
Son concurrents Yum Brands, qui exploite les chaînes Taco Bell, Pizza Hut et KFC, a abandonné 6,82% à 36,34 dollars.
A contre-tendance, P.F. Chang’s China Bistro s’est adjugé près de 12% à 24,36 dollars. La chaîne de restaurants a relevé son estimation de résultat pour le quatrième trimestre en raison d’un chiffre d’affaires supérieur aux prévisions réalisé en décembre.
QUELQUES FINANCIERES EN HAUSSE
American Express, deuxième émetteur de cartes de crédit aux Etats-Unis, a dévissé de plus de 10% à 44 dollars après un avertissement sur ses résultats et avoir fait état d’une hausse des défauts sur cartes de crédit . L’action n’avait pas été si maltraitée depuis la réouverture de la Bourse qui avait suivi les attentats du 11 septembre 2001.
Aux semi-conducteurs, le fabricant de puces pour téléphones mobiles RF Micro Devices a dégringolé de 25,7% à 3,73 dollars après avoir réduit ses perspectives de résultat pour son troisième trimestre fiscal, en raison principalement d’une moindre demande du fabricant de combinés de Motorola
Les fabricants de micro-processeurs et de semi-conducteurs en général Intel et AMD ont cédé 2,44% et 4,87%. Toujours aux technologiques, Apple a dévissé de 3% à 172,69 dollars.
Dans ce contexte, l’annonce du rachat du spécialiste du crédit immobilier Countrywide par Bank of America pour quatre milliards de dollars a semble-t-il rassuré les investisseurs, qui ont vu s’éloigner le scénario de l’une des plus grosses faillites déclenchées par la crise du "subprime".
Ce qui a redonné des couleurs à certaines financières, à l’image de Citigroup qui a gagné 1,6% à 29,02 dollars. Bear Stearns s’est adjugé 3,19%.
Merrill Lynch s’est pour sa part avancé de 5,11% à 54,69 dollars malgré des informations du New York Times selon lesquelles la banque d’investissement devrait accuser 15 milliards de dollars de pertes liées à des investissements malheureux sur le marché du crédit immobilier, soit quasiment le double de l’estimation originale communiquée par la direction
.Countrywide, qui a flambé de plus de 50% jeudi, a en revanche reculé de 18,32% à 6,33 dollars. Bank of America a baissé de plus de 2% à 38,50 dollars.
L’action Tiffany a dégringolé de 11%, le joaillier ayant abaissé sa prévision de bénéfice pour l’exercice à la suite d’une diminution de 2% de ses ventes aux Etats-Unis à périmètre comparable en novembre-décembre pour les fêtes de fin d’année .
Jennifer Coogan, version française Danielle Rouquié
Messages
1. Wall Street finit en repli sur des craintes de récession, 12 janvier 2008, 10:46
Par François Ruffin " Partage des richesses, la question taboue" aperçu en ligne du monde diplomatique - janvier 2008-
" Afin de « défendre le pouvoir d’achat », le gouvernement français envisage une série de mesures – monétisation des congés non pris, travail le dimanche, implantation plus facile des hypermarchés. Une donnée du problème est presque toujours occultée : en vingt ans, la part des salaires dans le produit intérieur brut français a baissé de 9,3 %, ce qui correspond à plus de 100 milliards d’euros en partie transférés vers le capital. Cet élément central du débat en est devenu le point aveugle.
Pour François Ruffin, La part des profits est inhabituellement élevée à présent (et la part des salaires inhabituellement basse). En fait, l’amplitude de cette évolution et l’éventail des pays concernés n’ont pas de précédent dans les quarante-cinq dernières années. » D’où sont tirées ces lignes ? D’un texte de la Confédération générale du travail (CGT) ? Nullement : elles viennent d’un article de la Banque des règlements internationaux (BRI), une institution qui réunit chaque mois, à Bâle (Suisse), les banquiers centraux afin de « coordonner les politiques monétaires » et d’« édicter des règles prudentielles ». Ce n’est pas vraiment un repaire de marxistes ; pourtant, leur exposé sur cette « marge [de profit] d’une importance sans précédent » se poursuit sur vingt-trois pages .
Et qui redoute le pire ? « J’ai attendu et j’attends encore quelque normalisation dans le partage du profit et des salaires » car « la part des salaires dans la valeur ajoutée est historiquement basse, à l’inverse d’une productivité qui ne cesse de s’améliorer ». Or « ce découplage entre faibles progressions salariales et profits historiques des entreprises fait craindre (...) une montée du ressentiment, aux Etats-Unis comme ailleurs, contre le capitalisme et le marché ». Là, il s’agit de M. Alan Greenspan, ancien directeur de la Réserve fédérale américaine (Fed), qui livre ses inquiétudes au Financial Times .
Ce constat, chiffré, est unanimement partagé. D’après le Fonds monétaire international (FMI), dans les pays membres du G7, la part des salaires dans le produit intérieur brut (PIB) a baissé de 5,8 % entre 1983 et 2006. D’après la Commission européenne, au sein de l’Europe cette fois, cette part a chuté de 8,6 %. Et, en France, de 9,3 % .
Par le gigantisme des sommes en jeu, des dizaines de milliards d’euros, ces 9,3 % devraient s’installer au cœur du débat. Toute la contestation des « nécessaires réformes en cours » (« régimes spéciaux », retraites, sécurité sociale, mais aussi pouvoir d’achat) pourrait s’appuyer sur ce chiffre. Or c’est à l’inverse qu’on assiste : il est (...)".
1. Wall Street finit en repli sur des craintes de récession, 12 janvier 2008, 11:05
ce découplage entre faibles progressions salariales et profits historiques des entreprises fait craindre (...) une montée du ressentiment, aux Etats-Unis comme ailleurs, contre le capitalisme et le marché,
Ce constat etant desormais fait par tous,comment le renverser ,une seule perspective credible :
LA GREVE GENERALE MONDIALE ou a default deja EUROPEENNE, le reste ce n’est plus que des voeux pieux !!!