aminata a été embarquée malgré tous les efforts !

dernier communiqué reuters. Ils ne savaient pas encore .......
On ne connait que depuis 30mn la confirmation de son départ....

Des dirigeants de gauche ont appelé jeudi Nicolas Sarkozy à surseoir à l’expulsion de France d’une lycéenne malienne de 19 ans au nom des principes d’humanité qu’il évoque régulièrement.

François Hollande, premier secrétaire du Parti socialiste, et Marie-George Buffet, secrétaire nationale du Parti communiste, ont écrit au ministre de l’Intérieur pour réclamer un geste en faveur d’Aminata Diallo.

Le Réseau Education sans frontières (RESF), qui coordonne la mobilisation pour les élèves sans papiers, a appelé ses sympathisants à manifester au cours de l’après-midi dans le hall de l’aéroport de Roissy contre l’expulsion en cours.

Aminata Diallo, qui était en rétention depuis quinze jours à Strasbourg, a été conduite dans la matinée à Paris pour être "expédiée à Bamako" par avion en compagnie de neuf autres expulsés.

"Cette jeune fille est née à Aubervilliers mais elle a passé son enfance au Mali avant de revenir pour passer son bac et poursuivre ses études en France chez son oncle", affirme RESF dans un communiqué. Ayant raté son baccalauréat, l’adolescente aurait bénéficié d’une réinscription dans son lycée, à Sarreguemines (Moselle), pour l’année prochaine.

"Je vous demande, au nom des principes d’humanité que vous évoquez régulièrement, de bien vouloir surseoir à l’exécution de cette reconduite à la frontière", écrit François Hollande à Nicolas Sarkozy.

"Il me paraît totalement invraisemblable que cette jeune fille née à Aubervilliers et parrainée par les élus de cette ville soit renvoyée au Mali", renchérit Marie-George Buffet.

EFFORT DE CLARIFICATION

"Je vous demande instamment de surseoir à l’expulsion d’Aminata", ajoute la dirigeante communiste.

Pour le syndicat lycéen FIDL, le ministre de l’Intérieur a voulu faire croire qu’il n’y aurait pas d’expulsions durant l’été mais "l’actualité démontre chaque jour le contraire".

Parallèlement, dans une lettre à Nicolas Sarkozy, les présidents de la Fédération protestante de France et de la Cimade s’inquiètent des disparités de traitement des familles sans papiers et demandent au ministre de l’Intérieur des "mesures d’humanité et de justice".

Nicolas Sarkozy doit réunir lundi les préfets pour faire le point sur les procédure de régularisation de familles de sans-papiers ayant des enfants scolarisés en France.

Pour Jean-Arnold de Clermont, président de la FPF, et Patrick Peugeot, président de la Cimade, le champ d’application de la circulaire du 13 juin qui permet le réexamen des dossiers des familles "doit être élargi".

"Les critères de régularisation qu’elle fixe créent par leur grande imprécision de nombreuses disparités de traitements d’une préfecture à l’autre", déplorent-ils dans une lettre adressée place Beauvau mercredi.

"Cette circulaire semble écarter du bénéfice de la régularisation de nombreuses familles ou personnes qui auraient toutes les raisons de poursuivre légalement leur vie en France", estiment les deux signataires pour qui "il convient qu’un effort de clarification et de simplification soit fait afin que l’application de ces mesures soit uniforme et juste sur l’ensemble du territoire".

"Après des mois de débats et de tensions relatifs à la nouvelle législation récemment votée, une mesure d’humanité et de justice (...) serait le signe d’un apaisement que nous appelons de nos voeux", concluent-ils.

Les familles de jeunes sans papiers ont jusqu’au 13 août pour déposer un dossier de régularisation.