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analyse du voyage de ségolène ds presse luxembourgeoise
Publie le mardi 9 janvier 2007 par Open-Publishing3 commentaires
Entretiens-marathon de Ségolène Royal avec des dirigeants chinois
Ségolène Royal, candidate socialiste à l’élection présidentielle française, a achevé lundi à Pékin un marathon d’entretiens avec les dirigeants chinois, marquant son intérêt pour le respect des droits et des normes dans tous les domaines, dont les droits de l’Homme.
La femme politique la plus populaire de France n’a pas eu l’honneur d’un rendez-vous avec le numéro un Hu Jintao, n’occupant pas de responsabilités de premier plan, pas même au Parti socialiste.
Le président chinois et secrétaire général du Parti communiste chinois (PCC) avait décidé, selon la délégation française, de déléguer cette tâche au vice-président Zeng Qinghong, numéro cinq du régime communiste. »Il faut garder un échelon pour la suite », a glissé en souriant Mme Royal aux journalistes.
La candidate socialiste pour l’Elysée en 2007, qui a parcouru la capitale pendant trois jours dans une énorme limousine noire, accompagnée le plus souvent par un haut responsable du département international du PCC, Zhang Zhijun, a eu en deux jours »cinq entretiens de haut niveau représentant une dizaine d’heures », selon un membre de sa délégation, Jean-Jack Queyranne.
Au Grand Palais du peuple, bordant la place Tiananmen, Zeng Qinghong a fait assaut d’amabilités à l’égard de Mme Royal. »Vous êtes très occupée en matière nationale, c’est un grand plaisir de vous recevoir à ce moment important pour vous et j’ai plaisir à faire votre connaissance », a déclaré devant les journalistes M. Zeng, au début de l’entretien.
La télévision centrale chinoise en a fait mention, soulignant que Zeng Qinghong »accorde une grande importance au développement des relations sino-françaises ».
Les entretiens avec les dirigeants chinois ont porté sur la construction européenne, le développement économique et l’environnement, mais aussi des sujets plus sensibles comme les »droits humains » et le Tibet, selon la délégation française.
Sans surprise, la candidate socialiste et ses interlocuteurs ont appelé de leurs voeux »un monde multipolaire », Mme Royal récusant comme eux »l’hyperpuissance américaine », selon le mot de la candidate.
Lors de ses diverses rencontres, Mme Royal, en tête des intentions de vote pour l’élection présidentielle avec le candidat de la droite Nicolas Sarkozy, »a évoqué l’importance des droits humains dans toutes leurs dimensions », selon la délégation française.
Ségolène Royal a remis à M. Zhang une lettre réclamant des informations sur le sort de cinq avocats et journalistes emprisonnés ou relégués en Chine.
La candidate s’est abstenue de donner une large publicité à ce geste.
En France, son voyage en Chine a suscité une série de critiques de ses adversaires de droite, et notamment de l’entourage du ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy, qui fait jeu égal avec elle en cas de duel final à la présidentielle du printemps.
Des responsables du parti UMP (droite, au pouvoir) se sont moqués en particulier du mot »bravitude » inventé par Mme Royal pour décrire son sentiment après s’être rendue sur la Grande Muraille de Chine.
Pour Luc Chatel, porte-parole de l’UMP, le voyage de Ségolène Royal »donne le sentiment de faire rimer bravitude avec platitude ».
De son côté, le candidat centriste à la présidentielle François Bayrou a reproché à son adversaire socialiste son »attitude soumise » sur les droits de l’Homme.
Face à ces critiques, Jean-Louis Bianco, co-directeur de la campagne de Ségolène Royal, a mis en avant lundi ses »approches nouvelles » et »originales », en expliquant que la candidate abordait »l’ensemble des droits humains », »les droits sociaux et environnementaux », un concept plus large que les droits de l’Homme.
Et le porte-parole du parti socialiste Julien Dray a assuré que M. Bayrou »n’était pas aussi exigeant en matière des droits de l’Homme » quand il avait effectué un voyage en Chine lorsqu’il était ministre de l’Education.
»Et quand Nicolas Sarkozy a rencontré les dirigeants chinois, je n’ai pas le sentiment qu’il ait beaucoup parlé des droits de l’Homme », a-t-il ajouté.
Messages
1. analyse du voyage de ségolène ds presse luxembourgeoise , 9 janvier 2007, 13:30
Triste aveux !
Si, pour Julien Dray, l’attitude de Ségolène Royal se justifie parce que les hommes de droite agissent de la même façon, bonjour la candidate de gauche !!...
C’est peu dire qu’aucun n’anti-libéral n’a intérêt à voter pour une candidate de "gauche" qui fait "pareil que la droite".
Alain du 44
2. analyse du voyage de ségolène ds presse luxembourgeoise , 9 janvier 2007, 19:18
Je ne crois pas que M. Dray soit concerné par les droits de l’homme.
1. analyse du voyage de ségolène ds presse luxembourgeoise , 10 janvier 2007, 13:11
N’oublions pas qu’il a débuté dans la tendance maoïste