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CE MERCREDI 1er JUILLET 2009
A 18H30
C’EST « L’HEURE DE L’METTRE »
Sur RADIO CAMPUS Lille 106,6
En direct et en archives sur www.campuslille.com
Dans la grande production hollywoodienne qui nous tient lieu de spectacle permanent, il était écrit que l’élection présidentielle iranienne serait frauduleuse. Il fallait que la réalité se plie à ce scénario. Nul ne sait vraiment, ici, ce qu’il est exactement advenu de ce scrutin, mais nous connaissons tous le film : les méchants doivent perdre à la fin. Et les méchants sont désignés par le metteur en scène, en fonction de son propre agenda.
« Bienvenue chez les chiites » : nous vous proposons, ce mercredi, notre version originale de cette superproduction. Juré : aucune ingérence extérieure n’a troublé le tournage, nous tenons cette information de nos agents sur place…
Et nous tenterons d’y voir plus clair, ceci en nous appuyant sur les écrits des chiens de garde qui respectent à la lettre le scénario, et sur ceux des quelques chiens fous qui parviennent encore à perturber le bon déroulement du tournage.
Et puisque décidément le public occidental est friand de ce genre de films, nous vous proposons, en avant-première, notre éphéméride pour ce 1er juillet :
Aujourd’hui mercredi 1er juillet, c’est la Saint-Disneyland. St-Disneyland est le saint patron de quelques personnages insignifiants qui sont les hérauts d’un capitalisme à visage enfantin.
Peter Pan est mort. Enfant noir et chanteur, il était devenu blanc et star mondiale, évoluant dans un monde magique où les enfants, sous son aile, devaient échapper à la cruauté de quelque capitaine fantasmé, au prix de quelques tripotages « innocents ».
Sous les auspices de St-Disneyland, notre monde, les personnages les plus pervers masquent leurs pulsions sordides avec de grandes oreilles et des plumages colorés. L’histoire débute quand Balou, désireux de racoler une fraction de ces grands enfants qu’on appelle électeurs, accusa Rouky, le petit renard écolo, d’avoir ouvert sa braguette à la curiosité de Riri, Fifi et Loulou.
Voyant que cette accusation mise en scène profita finalement au rusé Rouky, Grincheux, qui se prenait pour un Enchanteur mais n’était qu’un nain, se dit qu’il serait bon de récupérer dans son équipe un de ces personnages qui aiment tant les enfants : il recruta Daffy Duck, lequel, avec sa voix de canard, écrémait les bordels de Tanger et Bangkok déguisé en Fée Clochette, son croupion d’occidental trop nourri se dandinant sous la chaleur tarifée de sexes adolescents qui, au nom de toute la misère du monde, enculaient un futur ministre de la Culture.
Celui qui, cousin du fondateur de la Cagoule et neveu d’un décoré de la Francisque, avait soutenu Chirac en 95 et Grincheux en 2007, et qui s’était illustré dans l’hagiographie couinante des grandes têtes couronnées et autres névrotiques hollywoodiens, avait, par la magie de St-Disneyland, notre monde réel, obtenu de pouvoir se parer de l’étiquette « d’homme de gauche »… Ainsi pouvait-on parler d’ouverture…
Peter Pan était mort donc, et, alors que les assureurs et les héritiers multipliaient les autopsies, Daffy Duck, ministre de la République déclarait : « on a tous en nous quelque chose de Michael Jackson ». Sans doute cette enfance perdue que les personnages de St-Disneyland canonisé incarnent si bien, et qu’on peut retrouver dans les jardins d’enfant de Francfort, les chambres climatisées de Marrakech ou encore dans les salons romains de l’Empire déclinant.
Il est troublant de constater que la pédophilie et le tourisme sexuel, considérés par le sens commun comme des abominations, peuvent devenir, quand ils habitent les classes supérieures, sous le vernis culturel, des manifestations de dandysme et de liberté individuelle. C’est cela le monde magique de St-Disneyland, notre monde, dont l’envers est un univers où tout s’achète, tout se vend, même les enfants : la société capitaliste de l’oncle Picsou.
« ¼ d’heure en Palestine » : nous prendrons des nouvelles du prisonnier politique Salah Hamouri, dont la mère a été reçue, enfin, par l’Elysée, jeudi dernier.