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charte des enfants de don quichotte

Publie le mercredi 20 décembre 2006 par Open-Publishing
14 commentaires

Les enfants de Don Quichotte : "se mettre en danger pour combattre l’injustice sociale et restaurer la dignité des personnes"

CHARTE DES ENFANTS DE DON QUICHOTTE
Préambule de la charte citoyenne du 23 octobre 2006

" Seront appelés Enfants de Don Quichotte tous les hommes et femmes décidés à se mettre en danger pour combattre l’injustice sociale et restaurer la dignité des personnes, décidés à se mettre en danger pour sauver les principes fondateurs de notre démocratie et faire respecter les droits humains élémentaires, décidés à se mettre en danger pour promouvoir une société fraternelle et faire entendre la voix de ceux qui n’en ont plus. "

" Seront appelés Amis des Enfants de Don Quichotte tous les citoyens et citoyennes qui, par quelques moyens que ce soit (actions, dons, encouragements, présences, protection, etc...) aideront ou soutiendront un enfant de Don Quichotte à réaliser son action citoyenne. "

Dans le respect des termes de sa charte, notre association travaille à apporter aux enfants de Don Quichotte les moyens humains, techniques et financiers dont ils peuvent avoir besoin durant leurs actions citoyennes. Notre association travaille également à diffuser et faire connaître leurs combats dans l’espace médiatique.

Sur ce site sont présentées les actions en cours sur lesquelles nous souhaitons communiquer et pour lesquelles nous sollicitons l’aide de chaque e-citoyens.

Notre action
Les premiers enfants de Don Quichotte dont nous souhaitons diffuser le travail sont Augustin et Pascal, qui sont devenus volontairement SDF le 23 octobre 2006, et se sont engagés à rester au plus proche des sans-abris dans les rues de Paris jusqu’au mois de décembre 2006.

Ils s’emploieront durant ce temps à fédérer le plus possible de personnes, SDF et bien logés, autour de l’idée d’une occupation citoyenne le 2 décembre 2006 dans un lieu symbolique de Paris.

Par leur mise en situation ils entendent montrer aux français la défaillance de l’État dans son rôle de garant des « moyens convenables d’existence » ; Par cette occupation ils entendent inciter les SDF et les biens-logés à exiger de l’État l’application du droit à une vie décente pour tous sur le territoire français ;

Par ce combat ils entendent lutter contre les trop nombreux préjugés que nous avons sur les SDF et restaurer par l’action la place des SDF au milieu de la communauté des hommes.

Pour faire connaître leur action nous diffusons sur notre site des clips vidéos documentaires retraçant au mieux leur quotidien dans les rues de Paris, la progression de leur travail et surtout le portrait des hommes et femmes qu’ils côtoient dans leur aventure afin que nous apprenions à les connaître.

Parce qu’une action citoyenne mérite d’être populaire, nous avons besoin de chacun d’entre vous.

« Là où les hommes sont condamnés à vivre dans la misère, les droits de l’homme sont violés. S’unir pour les faire respecter est un devoir sacré »
J. Wrésinski

Messages

  • Bravo aux EdDQ ! Et de faire se vautrer Vautrin !

    Enfin, ceux qu’on veut cacher, rendre invisibles sont rendus à leur humanité, et peuvent -un trop bref moment certes- partager ce monde qui leur appartient si peu avec nous à qui il n’appartient pas beaucoup non plus.

    La plus belle chose est surtout la solidarité active avec une claire conscience politique que les EdDQ semblent manifester, je m’en réjouis.

  • J’aime bien les enfant de don quichotte, chapeau pour leur action qui met en solidarité sur le terrain ceux qui ont un toit et ceux qui n’en ont pas, je les admire pour leur efficacité médiatique.
    Un action qui attire les caméras sans renoncer à avoir du sens, c’est bien trouvé.

    Une petite restriction : "se mettre en danger" ne me plaît pas. Au contraire, il faut rechercher des actions qui ne mettent en danger personne. Qu’il soit parfois nécessaire de se mettre en danger pour agir, ok. Mais (pour moi), se mettre en danger ne peut pas être un but.

    • Il manque cette précision au bas de la charte (elle est sur l’original) voir sur "les enfants de Don quichotte"

      NB "Se mettre en danger" ne signifie en aucun cas une prise de risque physique ou corporel. L’intégrité de la personne physique est une valeur fondamentale que nous ne saurons remettre en cause. La mise en danger en question est de nature sociale, notamment par rapport au regard et au jugement d’autrui.

  • Par-delà la solidarité évènementielle

    Depuis quelques jours, des « bien logés » ont planté leur tente, quai de Jemmapes, à Paris, pour partager le sort des « mal logés » et sensibiliser ainsi les Parisiens sur le sort des sans abris. Cette solidarité évènementielle a atteint son but : celui d’attirer les médias autour d’une cause juste.
    Pendant ce temps, d’autres Parisiens, en voisins, se rassemblent et créent des logements, pour ceux qui, dans leur proximité, n’ont pas à se loger. Ils acquièrent des logements « comme les autres », dans des immeubles « comme les autres », pour offrir aux plus démunis, le temps qu’il faut, un habitat conforme à leurs besoins et à leurs moyens financiers. Ils accompagnent bénévolement les personnes accueillies, car le réflexe « d’habiter », l’intégration dans le voisinage, le paiement régulier du loyer ne sont pas choses aussi faciles qu’on l’imagine.
    Les 130 logements créés à Paris par l’association Solidarités Nouvelles pour le Logement, qui compte en Île de France plus de 550 logements mis à la disposition des mal-logés, ne font pas « évènement ». Les dix logements créés chaque année à Paris par ces habitants, acteurs de solidarités nouvelles, ne font pas la couverture des journaux, mais apportent des solutions effectives à des problèmes concrets. Ils constituent une « goutte d’eau » irremplaçable.
    Les bénévoles de Solidarités Nouvelles pour le Logement, parmi d’autres associations, manifestent ainsi que l’Etat n’a pas le monopole de l’intérêt général. Face à la question du mal logement, la responsabilité concrète de chacun est engagée. Encore faut-il passer d’une solidarité évènementielle, qui vient s’ajouter aux solidarités de témoignage ou de parole se manifestant ici ou là, à une solidarité s’incarnant dans des solutions.
    Les « bien-logés » aujourd’hui sous tente, quai de Jemmapes, peuvent désormais prolonger leur engagement. Je leur propose de rejoindre les associations, et leurs bénévoles, qui proposent aux sans-abris des solutions pour passer de la tente au vrai logement : les outils existent pour créer des logements et accompagner les plus démunis, ils sont à la disposition des citoyens qui le souhaitent !

    Pascal Desrousseaux
    Président de Solidarités Nouvelles pour le Logement Paris
    www.snlparis.org

  • Encore un SDF
    mort dans une caravane,
    le camping c’est dangereux,
    surtout l’hiver
    avec son butagaz en panne.

    Les tentes de l’amour
    attendent qu’on se mobilise
    pour venir au secours
    de mon frère sans balise.

    Dans tes prisons de la misère
    pour le caché de la ville,
    il est bien trop fier
    et on dirait que cela te rend fébrile.

    Que tu bosses ou pas
    n’as tu pas le droit à un toit ?
    Qu’on se mouille pour toi,
    cela devrait être la loi.

    Fly428

  • Silhou’ette d’un déshérité

    Ses illusions perdues, jetées aux oubliettes
    Il arpente les rues, puis pose sa casquette
    Où tombent quelquefois, les pièces qu’on lui jette
    Le quignon pour son chien et bien sûr sa canette

    Son jardin c’est la rue, il y fait sa cueillette
    De fabuleux trésors, pour sa vieille poussette
    Il rêve de tabac et de Marie Jeannette
    Pour adoucir sa vie, sans faire de courbette

    Dans sa vieille radio, une vieille cassette
    Un tube d’autrefois qu’il chante à tue-tête
    Et le soir il s’endort, au bruit des camionnettes
    Qui le bercent en tournant autour de sa banquette

    Sur sa table en papier, il n’y a pas d’assiette
    Tous les murs des jardins, lui servent de toilettes
    Quant à parler de bain, il y a belle lurette
    Que son corps n’a pas vu, un bout de savonnette

    Il a perdu la foi et changé de planète
    Sur son blouson fripé, trône une étiquette
    C’est pour ça que les gens passent en baissant la tête
    Pour ne pas voir inscrit « Condamné à perpette »

    Si par hasard l’on voit, l’un d’entre eux en vedette
    Sur toutes les télés ou bien dans les gazettes
    C’est qu’il est mort tout seul, sans clairon ni trompette
    Plus besoin de carton, pour cacher son squelette

    La source se tarit, alors que je m’entête
    A vous parler de lui et de son amulette
    Qu’il cache dans son dos, au fond de sa musette
    Pour l’aider à ouvrir une porte secrète…

    Vous l’avez déjà vu, mon cœur n’est pas en fête
    Car au coin de la rue, il fait toujours la quête
    Quand donner signifie, ne jeter que des miettes
    Voici venir le temps, où l’on tourne la tête…

    Avec ou sans son chien, par beau temps ou tempête
    L’estomac aux talons, il sort de sa cachette
    Pour retenir son doigt posé sur la gâchette
    Je m’en remets à vous… à vos âmes de poètes

    jeanlegascon@voila.fr

    • salut.... oui il faut changer les mentalités d abord..... c est toujours l abandon de quelqu un qui est lâ......la non solidarité..... bien cruelle et voulue..... on n aime pas la rakaille.. il faut se le dire.. mais sur la terrre... ne sommes nous pas tous un peu rakaille....des feuilles au vent.... le matériel périra avec nous.. et nous n aurons rien fait........tout est là... le comportement et les prèjugés de chacun.... c est juste ça..... pas de place sur le béton.. appart trop petit.... coeurs rétrécient...alors il faut changer d abord tout ça.....la dignité de l homme.... la responsabilité.... de chacun ou commune.....il faut voir les résultats.....la solidarité ou le désastre...

  • Bravo pour votre action citoyenne en faveur des personnes sans logement.
    Cette situation est effectivement indigne d’une grande république, terre des droits de l’homme.
    Vous avez réussi à briser l’indifférence qui autorise implicitement ces situations délétères.
    Pour le droit au travail et à vivre dans la dignité, je soutiens votre action.
    Avec mes meilleurs voeux pour l’année à venir.
    Morgane G. Château GOntier (53)

  • Bravo... et chapeau bas Mesdames et Messieurs...
    Enfin des personnes ont le courage de porter sur la "place publique" le scandaleux problème du manque de logements sociaux pour les plus démunis obligés de vivre dehors.
    Il serait temps que chaque français prenne conscience des conditions de vie inacceptables de ce que certains appellent les nouveaux pauvres.

  • Bravo aux Eddqc, pour cette action "humanitaire" il faut bien le dire. J’ai très envie pour mieux les comprendre et partager leur souffrance aux sdf, de m’habiller comme eux, manger comme eux, peut-être pas tous les jours, mais de partager le gain de la différence avec eux ;partager leur souffrance, y compris face aux forces de police ! On se retrouve en pleine action de "Mr Vincent" vous vous souvenez ? Ras le bol de l’autosatisfaction politique qui prétend que le chômage diminue.. Des logements, il y en aurait, seulement les lois "Robien" et autres préfèrent donner aux riches ou à qui veut le devenir ! Voilà le résultat du libéralisme. Hommes et femmes de bonne volonté, mobilisons-vous : la pauvreté n’est pas inélubctable, elle devrait être d’une autre époque, relègons-la aux siècles passés ! Vous vous rendez compte du langage qu’il faut tenir ? Les syndicats et certains partis demandent le smic à 1500 € pendant ce temps ; le chemin est encore long dites-vous ? Titonio67

  • Marie-Alice Kéravec de Toul en Lorraine
    Je souhaiterais deux choses :

    1. que les personnes travaillant et ayant un salaire dispose d’un toit, c’est la moindre des choses.

    2. que l’on prenne en charge la jeunesse en sachant que de 18 à 25 ans, elle ne touche absolument rien alors que la famille peut faire défaut, même si c’est un collectif !

    3. chaque municipalité a un devoir vis à vis de sa population, comment à notre époque peut-on supporter que des personnes de tout âge couchent dehors alors que chiens et chats dorment au chaud, les bêtes sauvages dans leur terrier .... Comment en est-on arrivé là ???
    Pourquoi nous ne sommes pas plus choqués, alors que la plupart des grands villes donnent un spectable accablant !

    4. Nous devons écouter davantage les personnes encore capables d’exprimer pourquoi elles refusent l’hébergement collectif ! Accepterions-nous d’y vivre ? Là est la question ?

    5. Pour vivre dans la dignité de la personne il existe 13 points à respecter, demandons aux infirmières qui l’apprennent dans leurs écoles !!!

    6. Avec l’année nouvelle qui arrive nous allons entendre de belles promesses, mais aujourd’hui qu’allons nous faire vis à vis de celui que l’on va rencontrer dans le dénuement ....

    7. Constat : d’année en année nous donnons plus aux associations ..... Nous payons plus : électricité .... eau .... mais qu’est-ce que cela change !!!

    Je souhaite que les enfants de don quichotte aient le courage de poursuivre leur action en s’associant aux hommes de bonne volonté pour trouver des solutions à court, moyen, long terme. Bonne année à tous et surtout courage et ténacité.

  • SANS BEAUCOUP DE MOYENS MAIS AVEC QUELQUES IDEES JE VOUS ADRESSE UN SUJET DE REFLECTION OU DE REVENDICATION A PRESENTER COMME MESURE POSITIVE POUR SUPRIMER LA PRECARITE LIEE AU LOGEMENT ET VOUS VENIR EN AIDE A LA BASE

    BRAVO POUR VOTRE ACTION

    JEAN

    FRANCONVILLE

    PS
    JE NE TROUVE PAS COMMENT VOUS ADRESSE UN FICHIER EN PIECE JOINTE

    MERCI DE ME L INDIQUER

  • Toulouse, bonne année à toutes et à tous, je me réjouis profondément de l’association "Don Quichotte" qui j’espère comme c’est le cas en ce moment, se développera de plus en plus.
    Moi-même( A...) éducatrice travaillant dans un foyer d’urgence toulousain, je constate au quotidien combien la souffrance des personnes sans logis, sans travail, sans droit à la santé, nourrit pauvrement dans ces foyers d’urgence où l’ouverture est à 20 H 30 pour repartir à 7H45 est inhumain. Aucun projet d’accompagnement réel, aucune empathie, aucune compréhension de la souffrance d’autrui(ce dans quoi ils sont psychologiquement, socialement et affectivement), sans parler qu’aucun projet d’accompagnement réel favorise l’arbitraire, la décision de l’exclusion à vie pour certains au sein de ces foyers d’urgence de la part de certains éducateurs alors même qu’il n’y a aucune faute grave au réglement intérieur .
    Oui, il faut des moyens, des foyers d’hébergement tout au long de l’année, un réel accompagnement, écouter les besoins des usagers euxmêmes au travers d’un cahier de charge, donner la possibilité pour ceux ou celles qui le souhaitent de s’organiser sur des modèles indépendants tels que les associations d’anciens buveurs, d’outre-mangeurs, de toxicomanes. Prenons exemple sur la création des restaurants du coeur de Coluche qui nous manque tant en ces temps... et battons nous pour que tout comme la loi Coluche, la loi Don Quichotte prenne naissance en cette année 2007 pour une véritable création de foyer à l’année et d’accompagnement réel (psychologique, social, santé, travail) afin de faire disparaitre progressivement cette inacceptable et non inéluctable pauvreté.

  • L’erreur des enfants de don quichotte c’est d’avoir deconnecter
    le probleme des sdf a celui de la pauvrete en france.

    Les sdf n’etant que la partie visible de l’iceberg de la pauvreté en France.

    Cette strategie empechera de débattre sur la progression croissante
    de la pauvreté et du chomage en france.

    Etre dans la registre emotionnel et indigné face la situation
    des sdf c’est respectable. Mais quand le registre emotionnel
    empeche de traiter du probleme de la pauvreté qui depasse
    la situation des sdf... on a tout faux...

    On a rater une fois de plus l’occassion de faire le constat
    réel de la situation et donc d’envisager des solutions.

    La france a encore ratter une battaille importante a la veille
    de l’election presidentielle et vous epargner les politiques
    de nous imposer un debat douloureux mais necessaire...

    L’hiver prochain y’aura encore des sdf et aucune mesure
    de fond n’aura etait prise pour stopper la progression constante du
    chomage et de la pauvreté....