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de la dévaluation du franc CFA au Mur de Mélilla.

Publie le mardi 14 février 2006 par Open-Publishing

En 1994, le gouvernement Balladur décidait unilatéralement de diviser par deux la valeur du franc CFA. La valeur du CFA passait ainsi de 2 centimes à 1 centime. Du jour au lendemain, l’écart de richesse entre les africains de la zone franc et les résidents français était multiplié par deux.

Comment ne pas mettre cet évênement en relation avec les politiques migratoires de plus en plus restrictives vis-à-vis de l’Afrique, dont les images accablantes pour l’Europe du Mur de Mélilla sont une illustration ?

Comment accepter que l’actuel ministre de l’intérieur, alors ministre du budget, ose employer les termes d’immigration choisie et non subie alors que le gouvernement auquel il appartenait n’a pas laissé d’autre choix aux Africains que de subir la dévaluation ?

Si des hommes et des femmes n’ont pas d’autre choix aujourd’hui que de s’exiler vers le Nord pour trouver un travail et envoyer de l’argent au pays (au plan mondial, les sommes envoyées par les migrants dans leur pays d’origine sont supérieures à l’aide au développement) c’est à des décisions politiques et économiques prises dans les pays développés que nous le devons.

Ce sont les affameurs qui ont pris ces décisions que nous devons arrêter de subir !

Avec les travailleurs migrants luttons pour le pain et la liberté !

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Jean Ploi http://agenploi.free.fr