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de wall street à toulon en passant par www.campuslille.com

Publie le lundi 29 septembre 2008 par Open-Publishing
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CE MERCREDI 1er OCTOBRE 2008

A 18H30

C’EST « L’HEURE DE L’METTRE »

Sur RADIO CAMPUS 106,6

En direct et en archives sur : www.campuslille.com

Quel beau discours ! Quel volontarisme ! Ah, mais c’est que la crise n’a qu’à bien se tenir ! C’était jeudi dernier, à Toulon, le chef de l’Etat s’adressait au MEDEF, « aux Français » comme il dit. Un discours sur le capitalisme, son éthique, sa morale, et l’héroïsme sublime de ces vaillants capitaines d’industrie, victimes des pirates de la finance. Rien à voir avec le capitalisme ces flibustiers ! C’était aussi convaincant qu’un discours antifasciste de Daladier… Pour retrouver ce chef d’œuvre, n’attendez pas notre commentaire de texte. Allez le lire sur un petit site d’information alternative fourmillant de ressources :

http://www.elysee.fr/documents/inde...

Le pouvoir d’achat ? Les salaires ? Ah, mais c’est la crise… A cause des pirates, faudra se serrer la ceinture. L’ami de Bolloré, de Bouygues, de Lagardère et des banquiers a été très clair : ce n’est pas le capital qu’il faut ponctionner, puisque le capitalisme n’est en rien responsable.

« Il faut dire la vérité aux Français : la crise actuelle aura des conséquences sur la croissance, sur le chômage, sur le pouvoir d’achat ». Il faut dire la vérité au Président : les Français n’ont plus les moyens de ses conséquences. Ils étaient déjà quelques milliers dans la rue dimanche dernier. Nous y reviendrons.

Il faut écouter ce discours. On y entend, en arrière-fond, les soupirs d’aise de la France d’en haut, en pleine digestion, lorsque son commis en chef assure qu’il ne saurait être question de reprendre au patronat ce qui lui fut donné. Ce frisson d’extase qui parcourt l’assemblée quand l’employé de l’année évoque la disparition de la taxe professionnelle. Cette discrète rumeur enveloppant le bavard petit larbin lorsqu’il garantit par avance les banquiers contre eux-mêmes.

En attendant les premiers « sauvetages » de banques françaises, pour l’instant recroquevillées derrière « l’unité nationale », nous pouvons assister à la poursuite de la banqueroute du grand casino mondial qui, rappelons-le, n’a rien à voir avec le capitalisme. Alors que la semaine passée nous vous conseillions pour vos placements, cette semaine, mesurant les derniers développements de la crise, nous aurons à vous rassurer : car « la peur est la principale menace qui pèse aujourd’hui sur notre économie ».

Le mari de la chanteuse n’a-t-il pas dit : « Les Français puiseront en eux-mêmes la force de surmonter la crise » ? Regardez bien, au fond du porte-monnaie, là… Puisqu’on vous dit de ne pas avoir peur. Puisqu’on vous dit que la crise est un moment à passer. Qu’il y a un après. Après tout, il y a des crises qui se terminent bien. Regardez celle des années 30. Pareil, c’est au fond d’eux-mêmes que les Français ont payé « le choix de la défaite » opéré par leurs « élites ». Ce qu’Annie Lacroix-Riz a magistralement démontré dans l’ouvrage du même nom. Et comme elle récidive avec « De Münich à Vichy : l’assassinat de la IIIème République 1938-1940 », et qu’elle sera présente à Lille pour nous présenter cet ouvrage, et qu’elle a sans doute un point de vue sur les évènements présents, nous nous entretiendrons avec elle par téléphone. Juste pour vous inciter à vous déplacer le 4 octobre prochain, ici :

http://www.legrandsoir.info/spip.ph...

Dans notre « ¼ d’heure en Palestine », nous diffuserons un reportage, du son pris sur le vif par Jean-Jacques, militant de l’AFPS, au camp d’Askar à Naplouse et à Bili’in, lors d’une manifestation contre le Mur. Ce « ¼ d’heure » sera conclu par le très émouvant hommage chanté de Marcel Khelifa au poète Mahmoud Darwish.

La poésie…

Ça nous changera de la plate récitation de ce représentant de commerce sans talent.

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