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SARKOZY REMERCIE LES « BLEUS » :
Au 36éme jour les sans papiers grévistes de la faim de Poitiers sont évacués
manu militari
Sur 359 sans papiers en lutte, 98 dont 23 femmes au départ s’étaient mis en
grève de la faim depuis le 29 mai 06.
Puis devant la détermination des grévistes la préfecture de Poitiers avait
successivement et « au cas par cas » sur la base de la circulaire du 13 juin
annoncé des régularisations : d’abord 15 gréviste et 70 au total.
Ils restaient ainsi 45 grévistes dont 4 femmes.
Ce matin des compagnies de CRS ont débarqué, ont fracassé les portes puis
expulsés de l’école Saint Louis les grévistes de la faim.
Auparavant, au 33éme jour l’équipe des médecins sortent de leur réserve et
envoie une lettre à la préfecture pour dire que « le pronostic vital est
engagé » pour certains des grévistes et qu’il y a des « risques graves » en
cas d’éventuelle évacuation et demande « une solution humaine acceptable
pour éviter un drame ». Les médecins informe aussi que « l’algérien a été
hospitalisé » (citation lu par le Docteur Hosnung au téléphone à la CNSP).
Une fois les grévistes de la faim jetés dans la rue, l’officier de police
chargé de la sale besogne de Sarkozy « propose au nom du Préfet 3 solutions
» : - « Les pompiers conduisent chaque gréviste chez lui » - hospitalisation
collective – en cas de refus des deux propositions précédentes, mise en
garde à vue des grévistes à la police sous antenne médicale ».
Après près d’une heure de conciliabule, les grévistes décident et proposent
aux forces du désordre l’hospitalisation collective dans le même hôpital.
A Marseille après 3 mois d’occupation, une médiation a amené le préfet à
s’engager de convoquer tous les occupants pour le réexamen de leurs
dossiers. Mais 2 semaines après le dépôt de la liste, le Préfet se dénie – A
Rouen l’occupation des sans papiers perdure face à une préfecture sourde et
aveugle sur la détresse des sans papiers décidés à poursuivre le combat.
La politique répressive de Sarkozy et du gouvernement de droite prend une
allure macabre et assassine : - Toufik sans papiers mis en rétention au Mans
s’est pendu dans sa cellule et se retrouve aujourd’hui dans le coma –
Hachibi, sans papiers membre du 9éme collectif parisien a été victime d’un
grave accident du travail sur un chantiers de Bouygues du Ministère de la
Défense embauché par la société sous traitante Samacs et se retrouve lui
aussi dans le coma .
La CNSP dénonce avec la dernière énergie le forfait répressif de Sarkozy et
du Préfet contre des grévistes de la faim au 36éme jour et les conséquences
mortelles de sa politique xénophobe.
La CNSP salue le courage des humains nés quelque part ailleurs qui résistent
contre l’acharnement de la police, solution inacceptable face au désespoir
et à la volonté saine de vivre dans la dignité.
La CNSP appelle l’ensemble des citoyens, des démocrates, des associations,
des syndicats et partis à envoyer des lettres, fax, courriel de protestation
au Ministère de l’intérieur et à la préfecture de Poitiers : - 1, Place
Aristide Briand, 86.000, Poitiers –
La CNSP exige la régularisation des grévistes et des 359 sans papiers en
lutte à Poitiers.
Fait à paris le 02/07/06
Messages
1. > dernières nouvelles de poitiers, 3 juillet 2006, 16:49
Mairie de Poitiers "un parrainage viril"
De cette mise à sac du mouvement des sans papiers, il ne me reste que des questions auxquelles je ne trouverais réponse ni hier ni aujourd’hui puisque je n’ai trouvé aucun article de presse sur :
*l’interdiction des média dans le périmètre de sécurité qui réalisait une zone parfaite de non droit dont nous avons été sorti par la force par une cohorte de CRS. (à plusieurs reprise les journalistes présent ont demandé au CRS de faire leur travail correctement. Le journaliste sur place à 6 heure du matin en était réduit à poser sa camera entre les bottes des CRS pour filmer. La réponse toute la journée a été circulez il n’y a rien a voir. L’attitude des CRS était proprement révoltante. Ils riaient entre eux et se foutaient sans réserve de la gueule des sans papiers. Ce qui m’a fait réagir. Par la suite j’ai été tout au long de journée prise à partie par certaines personnes du collectif qui semblaient très familiers des forces de l’ordre.
*L’interdiction qui a été faite a plusieurs médecins dont un de médecin du monde de prendre contact avec les grévistes sans papier toujours en grève de la faim et qui le matin même menaçaient d’une grève de la soif ... Nous les apercevions au loin regroupés sur un petit terre plein alors que la chaleur était étouffante.
*A la fin de la journée, une femme exténuée et dans un état de complet désespoir a témoignée du manque complet d’humanité des CRS qui les avaient regroupés sur le terre plein : " on demandait à aller aux toilettes" "t’as qu’a pisser dans tes culottes" lui a répondu la matone de service. Ces femmes qui ont été surprise des 6 heures du matin , sorties du sommeil et traînées hors des lieux , n’ont pas pu aller aux toilettes jusqu’à la fin de la rafle policière qui a durée jusqu’a 14 heures environ.
* Pourquoi un de mes amis, qui dormait dans une camionnette sur le terre plein ou ont été maintenu(e)s les sans papier en pleine chaleur pendant 9 heures, a t il du rester incarcéré dans le véhicule alors que j’ai averti les forces de l’ordre qu’il y avait des risques pour sa santé puisqu’il devait prendre un traitement auquel il n’avait pas accès. Je leur ai demandé tout au long de la journée de m’accompagner ou même d’aller chercher mon sac qui était resté dans l’école et de me laisser sortir le véhicule pour dégager mon ami. J’ai été insultée ridiculisée et à la fin obligée de demander à certain de membres de collectif présent (d’autre semblaient plus en accord avec les forces de l’ordre, et plaisantaient avec eux) de m’accompagner, alors que la zone étaient entièrement dégagée et que l’école était fermée, pour que récupérer mon sac mes clef et que je puisse rentrer chez moi à 200 KM. Un des responsables des CRS m’a décrété que l’école était sous scellé et qu’il me fallait demander un huissier. Ils refusaient d’aller voir dans la voiture pour vérifier l’état de santé de mon ami. Ils ont fini par céder à la pression du petit groupe qui s’était constitué et pour sauver les apparences "républicaines" ils ont fini par me laisser entrer dans l’école sortir mon ami de la camionnette (après 9 heures dans le véhicule en plein soleil il commençait à se déshydrater). Il n’avait pas pu prendre ses médicament, mais il a été présent sur la zone interdite tout le temps des opérations policières ce qui prouvent que les journalistes auraient pu y être aussi.
* Pourquoi n’y a t’il aucune possibilité de connaître nominativement pour les proches des sans papiers la listes des personnes en centre de détention ou expulsées ? Une personne présente sur le site nous a fait part de son désarroi parce que son cousin avait disparu depuis plus d’un an et qu’il était en situation irrégulière. Il avait été logé par un des foyers du CCAS de Poitiers et elle n’avait plus trace de lui après que le temps d’hébergement auquel il avait droit ait été écoulé. De toute évidence ni amnistie internationale ni la ligue des droits de l’homme n’ a accès au nombre et à la liste des personnes expulsées ou en rétention.
*Que va t il se passer pour les sans papiers qui ont acceptés de rentrer à leur domicile sans aucune garantie écrite et vont ils une fois isolés et que leur état de santé va le permettre être appréhendés et expulsés comme ils l’expliquent très bien vers la mort ? Je voudrais finir sur une de leurs paroles « ici on est comme en prison, et des qu’on sera sur l’aéroport c’est la mort qui nous attend »
1. > dernières nouvelles de poitiers, 12 juillet 2006, 16:18
Je viens de tomber sur ton message concernant les sans papiers de POITIERS.
C’est proprement scandaleux les conditions dans lesquelles se sont déroulées ces opérations de POLICE mais ce que je trouve encore plus scandaleux c’est le comportement de la Mairie de POITIERS qui permet l’installation de ces pauvres dans le désarroi le plus total et qui réquisitionne les forces de l’ordre pour les expulser par la suite !!
Qu’est de que cela veut dire ??