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discriminations syndicales dénoncées par le syndicat de la magistrature

Publie le jeudi 22 juin 2006 par Open-Publishing

Le Syndicat de la magistrature (SM, gauche) a annoncé jeudi qu’il saisirait la Halde vendredi du cas de deux magistrats, membres du SM, qu’il estime victimes de discriminations syndicales de la part de la Chancellerie.

"Les magistrats proches du pouvoir sont indéniablement favorisés dans leur carrière", estime la présidente du SM, Aïda Chouk, dans sa saisine de la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité.

Les deux affaires concernent des postes d’enseignants à l’Ecole nationale de la magistrature (ENM) de Bordeaux, dont le directeur est nommé par le ministre de la Justice.

Dans le premier cas, une juge de l’application des peines (JAP) en fonction à Bordeaux depuis fin 2001, a postulé à trois reprises pour un poste de chargé de formation.

Selon le syndicat, elle a été informée en avril 2006 que la direction de l’école avait retenu sa candidature et qu’un courrier en ce sens avait été adressé à la Chancellerie à qui revient la décision finale.

Sa nomination officielle devait intervenir en septembre 2006 mais en juin la direction de l’Ecole l’informait qu’une autre candidate avait été retenue. Or, cette dernière a moins de deux ans d’expérience dans la fonction de JAP, selon le syndicat, qui ne voit d’autre explication que "la volonté d’écarter des fonctions d’enseignement un magistrat membre du Syndicat de la magistrature".

La seconde affaire touche une juge des enfants qui intervenait depuis une dizaine d’années dans différentes sessions de l’ENM et qui a aussi postulé à trois reprises en 2004 pour devenir chargée de formation.

La candidature d’Odile Barral a été écartée alors qu’elle était la seule à pouvoir enseigner à la fois les fonctions de JAP et de juge des enfants comme le demandait l’école.

Selon le SM, la direction de l’école a choisi "discrétionnairement" un magistrat "n’ayant jamais effectué la moindre action de formation et n’ayant exercé que la seule fonction de juge des enfants".