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et après ??

Publie le mercredi 28 janvier 2009 par Open-Publishing
9 commentaires

demain, c’est la grève...
tout le monde en parle. à la radio, on essaye de nous faire pleurer avec le jeune-cadre-qui-vient-de-créer-sa-boite-et-qui-va-mettre-la-clé-sous-la-porte-à-cause-de-ces-feignants-qu’on-se-demande-de-qui-ils-se-plaignent...
le merdef nous annonce que ça va couter 50 millions d’euros aux boites françaises... et puis y’a cette jeune instit qui va faire sa première manif... et cette jeune chef d’entreprise qui reste humaniste même si elle est patron... et puis c’est pas une grève de gauche ou de droite, c’est une grève de "ceux qui claquent du bec"...

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et puis après ???

un seul mot d’ordre : n’achetez plus !!!

on a presque tout essayé, à part ça : la grève des achats. s’en tenir au strict nécessaire pendant un jour, une semaine, un mois... pareil que le boycott des produits qui fournissent l’argent d’Israël, mais à plus grande échelle.

N’ACHETEZ PLUS !!!

vous avez dit "Liverion" ???

Messages

  • Oui, et après ? C’est la bonne question.

    Sachant que syndicats et partis politiques de gauche n’ont aucun intérêt au changement social - mais seulement à remplacer la droite au pouvoir - ça va être dur de faire bouger les choses et d’offrir des perspectives à cette journée de mobilisation.

  • Oui, l dernier vrais pouvoir qui nous restes est bien l’arrêt des achats, comme l’arrêt du travail.

    Ne jamais oublier que les industries, le capitalisme n’est rien sans nous les travailleurs et consommateurs.

    Alors oui à la grève, mais le mieux et de ne plus consommer à outrance et "avec" refuser de travailler pour nourrir les bourges.

    Hyoo

  • Défiler pourquoi ?? Sauver coute que coute des emplois dans des filières condamnées (automobile par exemple) ? Maintenir le pouvoir d’achat d’écrans plats et autre Wii ??... Mais on sait tous qu’il faut consommer moins !! Accepter de gagner moins et de vivre avec moins, de délester nos armoires, désaturer nos assiettes et reprendre nos vélos, voilà une démarche qui n’est pas prête à entendue, et encore moins vécue.
    Notre société de consommation a vécu. On a bien profité, comme dit Fred Vargas, mais maintenant c’est fini !

    Alors je défilerai demain avec pour seule idée en tête de faire valoir un point de vue démocratique contre la dérive présidentielle fachisante sur les principaux pouvoirs ( justice, médias...).
    Pas pour cautionner un pouvoir d’achat auquel j’ai renoncé depuis plusieurs années déjà, en tout bonheur ! Travailler moins pour gagner moins, le pied !! Le temps libre est un temps pour moi ou pour les autres, donné, heureux. Moins de stress, moins de maladie : Youpi ma santé, Youpi la sécu ! Moins de trajets, plus de tri, moins d’eau et l’électricité : Youpi la planète ! Manger des légumes bio à 2 le kilo poussés à côté de chez moi : Youpi le réseau rural, la santé et la planète !
    Bref, il est possible, et fort agréable, de consommer autrement. ¨Passer de la théorie à la pratique dans notre société actuelle signifie renoncer. Ce n’est certes pas le plus facile, mais quel changement profond ne s’accompagne pas de renoncement, pour aller vers un autre équilibre ?

    Yes we can ! ;)

    La folle allure, qui s’attend à se faire conspuer, mais comme c’est pour la bonne cause, c’est un honneur :)

    • Sauver coute que coute des emplois dans des filières condamnées (automobile par exemple) ? Maintenir le pouvoir d’achat d’écrans plats et autre Wii ??... Mais on sait tous qu’il faut consommer moins !!

      c’est n’importe quoi !!

      j’ai pas de voiture, pas d’ecran plat, pas de wii

      j’ai pas de thune !

      alors difficile de consommer moins !

      si toi, tu as de la "marge", tant mieux pour toi, mais tout le monde n’est pas dans ton cas...

    • Alors je défilerai demain avec pour seule idée en tête de faire valoir un point de vue démocratique contre la dérive présidentielle fachisante sur les principaux pouvoirs ( justice, médias...). Pas pour cautionner un pouvoir d’achat auquel j’ai renoncé depuis plusieurs années déjà, en tout bonheur ! Travailler moins pour gagner moins, le pied !! Le temps libre est un temps pour moi ou pour les autres, donné, heureux. Moins de stress, moins de maladie : Youpi ma santé, Youpi la sécu ! Moins de trajets, plus de tri, moins d’eau et l’électricité : Youpi la planète ! Manger des légumes bio à 2 le kilo poussés à côté de chez moi : Youpi le réseau rural, la santé et la planète ! Bref, il est possible, et fort agréable, de consommer autrement. ¨Passer de la théorie à la pratique dans notre société actuelle signifie renoncer. Ce n’est certes pas le plus facile, mais quel changement profond ne s’accompagne pas de renoncement, pour aller vers un autre équilibre ?

      Yes we can ! ;)

      MAGNIFIQUE ce morceau de bravoure ... ponctué par le "cri de guerre" (je plaisante ) d’Obama... Vraiment. Ca fait peur.

      Le pb de ce genre de discours, c’est que s’il pointe bien un pb réel auquel on doit se confronter d’un point de vue théorique, il est tellement manipulé et orienté par une certaine conscience qu’il devient inaudible voire repoussant.

      Je pense que cette personne est complètement à côté de la plaque et surtout GRAVEMENT INTOXIQUÉE PAR LA PROPAGANDE BOURGEOISE qui veut nous faire passer pour des consommateurs d’inutile effrénés qui ne sauraient pas faire la différence entre principal et accessoire.

      Va donc dire à un ouvrier qui gagne 1100 euros par mois qu’au lieu de se battre, il n’a qu’à renoncer à sa console, son écran plat, etc... il va te rire au nez s’il est sympa ou te péter le nez s’il est en colère.. et tu sais pourquoi ? Parce que pour se défaire de ce dont tu parles, encore FAUT IL L’AVOIR EU un jour , et tous ces petits salaires, et bien tout cela, ils ne l’ont jamais EU !

      Un conseil un seul : avant de raconter ce genre de choses , sans blague , éteins ta télé, arrête de lire télérama, je sais pas, renseigne toi... quitte tes petits oiseaux et tes légumes bios et va voir des ouvriers et des petits employés....

  • Continuer

    GREVE GENERALE ILLIMITEE

    Solidarité, des AG partout, des mandats....

  • C’est vrai que les Français, étranglés par des crédits et des dépenses supplémentaires rendues obligatoires par la loi et augmentant sans cesse ( assurances, taxe d’habitation etc ...) , souvent déjà traqués par des huissiers, ne peuvent plus se permettre de se mettre en grève à durée illimitée comme en 1936 . Le gouvernement le sait et attend simplement que la journée de grève soit passée .
    Pour que cette journée de grève nationale soit efficace il faut la considérer comme une journée d’estimation du mécontentement , rassemblant les Français et préparatoire à une action plus grande .

    Notre moyen de pression le plus efficace est bien sûr de n’acheter que le strict nécessaire à la survie, directement au producteur. On le fait déjà individuellement quand on a une voiture . On peut l’organiser à plus vaste échelle au niveau des collègues de travail , d’un quartier, des diverses associations loi de 1901 : rien n’empêche d’acheter plus de légumes ,de viande, de produits laitiers que sa portion et d’en céder sans bénéfice à ses collègues, voisins et amis. Les produits seront moins chers, plus frais ,d’origine connue, sans intermédiaires coûteux et les petits producteurs n’auront pas à subir le diktat des grandes surfaces .
    Au niveau national, les grandes enseignes en pâtiraient déjà et si ce mot d’ordre passait par l’intermédiaire d’une internationale ouvrière, ce serait encore plus efficace pour les multinationales. D’abord, qui nous oblige à retourner dans un hypermarché ? Nous vivons plus sainement depuis que nous n’y allons plus .
    En quelques semaines de bouderie, ces grands financiers qui n’embauchent plus que des esclaves sous-payés seraient à genoux.

    Pour les banques, qui nous empêche de retirer notre salaire dès qu’il est versé et tout payer en liquide, sans laisser à la banque le temps de le faire travailler à son seul bénéfice ? Ceux qui ont des crédits en cours laisseront sur le compte la somme nécessaire mais n’en reprendront pas d’autres, à moins que ce soit vital.

    Au niveau de la grève, la seule efficace et qui peut durer indéfiniment car sans perte de salaire est la grève du zèle, où le mot "grève" ne doit jamais être prononcé pour garder son salaire : les délégués posent les revendications en disant qu’en cas de refus, il se pourrait qu’il y ait des perturbations . On choisit un point de la réglementation ( sécurité, qualité...) jamais appliqué car en contradiction avec un autre et qui peut bloquer la productivité . Cela bloque tout, alors que les salariés sont au travail et respectent la loi. Le chef vous somme de continuer comme avant et vous répondez que vous ne prenez pas la responsabilité de contrevenir à la réglementation mais que vous êtes prêt à lui obéir s’il vous fournit un ordre écrit et signé de sa main de ne pas tenir compte de l’article numéro tant de la réglementation . Aucune inquiétude, cet ordre écrit et signé ne vient jamais.
    Je me souviens d’une action de ce genre, avec la production ralentie à l’extrême pour respecter à la lettre une norme de qualité qui, appliquée sérieusement,aurait voulu que tel montage devait être contrôlé avant d’être inséré dans un dispositif. Ce n’était jamais fait, le contrôle n’ayant lieu qu’à la fin. Avant de continuer, les ouvriers mécontents attendaient que le montage soit vérifié, tout s’empilait devant le vérificateur qui ne pouvait aller plus vite et le chef n’a jamais signé d’ordre exigeant que ce montage ne soit pas vérifié avant son insertion . Les salariés pouvaient continuer indéfiniment tout en étant payés. La direction a cédé .
    Dans toutes les administrations, les écoles etc...les réglements de sécurité s’y prêtent aussi. Il suffit d’un peu d’imagination pour trouver ce qui peut tout bloquer . Cela avait été fait dans l’Académie de Lyon . Le gouvernement n’a pas trouvé de parade à cette forme d’action .

    On ne peut s’en tenir à une journée de grève traditionnelle , pourtant indispensable au départ pour rassembler et mobiliser les forces.

    • Au niveau de la grève, la seule efficace et qui peut durer indéfiniment car sans perte de salaire est la grève du zèle, où le mot "grève" ne doit jamais être prononcé pour garder son salaire :

      Il me semble avoir capté de la part d’observateurs que la "grève du zèle" est actuellement en cours dans pas mal d’entreprises, dont les patrons avouent à demi-mots qu’ils préfèreraient une bonne vraie grève plutôt que celle du zèle qui est plus difficilement contestable. Ca leur foire leurs prévisions, les patrons enragent.

      Mais, sachant cela, j’ai aussi entendu à la radio ou TV (je ne sais plus), qu’il était question d’alléger les directives (décrets, etc...) qui entravent trop le travail, genre "service minimum" dans l’ école, avec les responsabilités en cas d’accidents, sur qui ça retombe (en gros) : mairie (maire ? personnel de mairie ?) ? Education nationale ? bénévoles (parents, retraités-enseignants ?)

      Et après ?S’il faut, si Fillon est toujours sourd comme il a dit ce matin, que la grève ne changera rien, parce qu’il ne bougera pas, je ne vois pas d’autres solutions qu’une grève illimitée qui signifie que Sarko, comme Fillon et les autres ne sont pas propriétaires de la France et encore moins ad vitam eternam. C’est bien ce qu’il faut à tout prix leur rappeler. Ils nous doivent assistance, boulot, respect, et arbitrage entre les salariés en passe de devenir pauvres de chez pauvres, et patrons engraissés à l’argent des salariés. Il n’est plus possible de laisser perdurer une telle situation, basée sur le mensonge et la balade.

      Au passage, il faut dire que la classe moyenne est en train d’être éliminée, par la généralisation du smig, ou à peine plus, pour des emplois hautement qualifiés (bac +5) genre ingénieurs (salaire de misère), ceci afin qu’il ne reste qu’une classe de pauvres opposée à une classe de riches. Ce qui signifie en clair, qu’il ne pourra plus y avoir de contestations, ni d’oppositions et encore moins de grèves ni de manifs, nous serons à leur merci par le chantage au chômage. Il n’y a jamais eu de révolution sans la classe moyenne.

      En attendant, user de tous les moyens légaux, dont une grève illimitée, de zèle, de faible consommation pour que Sarko entende ce qu’on a à lui dire.

      Et puis merde, qu’il aille vivre lui et Fillon dans une HLM, au milieu des pauvres pendant un mois complet et qu’il en tire les conclusions qui s’imposent d’elles-mêmes.

      En passant, j’espère que les habitants des HLM, des quartiers pauvres, des petits paysans (emmenez les moutons, tant pis pour les crottes, pied gauche dedans = amour, pied droit = argent, on est gagnant dans les deux cas) qui n’aiment pas trop se montrer, osent pour une fois se joindre également à cette vaste manif inédite depuis 40 ans. C’est tous ensembles que nous gagnerons la partie. Nous sommes un et indivisible quand nous n’avons que le travail pour toute fortune, donc rien à voir avec les patrons qui s’empiffrent de nos sous jusqu’à perdre le sens des réalités et des responsabilités. A demain.

    • Au passage, il faut dire que la classe moyenne est en train d’être éliminée, par la généralisation du smig, ou à peine plus, pour des emplois hautement qualifiés (bac +5) genre ingénieurs (salaire de misère), ceci afin qu’il ne reste qu’une classe de pauvres opposée à une classe de riches.

      C’est l’orientation de la classe bourgeoise depuis 20 à 30 ans de compresser classe ouvrière, niquer la paysannerie pauvre en la liquidant (plus que 2%), comme la compression de la plupart des cadres et des fameux ITC chers au PCF, l’écrasement des travailleurs indépendants, ou leur transformation en boutiques dépendantes de grandes chaines , c’est à dire leur subordination au grand patronat, c’est à dire en du salariat caché.

      -La bourgeoisie, en faisant cela, a liquidé et comprimé des classes (paysannerie, petite-bourgeoisie, etc), des couches sociales (fonctionnaires, bureaucraties, encadrement, etc) qui lui étaient auparavant alliées en partie.

      - Ce faisant la bourgeoisie se retrouve avec une base sociale très étroite, elle ne draine plus grand chose en personnes qui ont intérêt, hors de ses rangs, à la soutenir.

      Elle est donc beaucoup plus faible qu’on ne pense
      et , pour continuer de gouverner, sera fortement tentée de le faire avec un gourdin à la main.

      Peut-être vivrons-nous la fin de la démocratie limitée qu’acceptait la bourgeoisie.

      Mais ce qu’il faut saisir est bien la faiblesse de la bourgeoisie.

      Ce qui signifie en clair, qu’il ne pourra plus y avoir de contestations, ni d’oppositions et encore moins de grèves ni de manifs, nous serons à leur merci par le chantage au chômage. Il n’y a jamais eu de révolution sans la classe moyenne.

      Ah bon ?

      et pourquoi donc ?

      Au contraire ! les moindres faiblesses de la bourgeoisie balayerons cette classe capitaliste.

      Quand à la classe ouvrière, au sens large et moderne, elle a un bon niveau de formation, et est, pour la première fois de l’histoire par son niveau d’instruction, en capacité collective de contrôler toute gestion des entreprises et donc apte à l’autogestion, en capacité de contrôler la bureaucratie inhérente aux organisations humaines afin d’éviter que celle-ci ne dévore un processus révolutionnaire et en capacité de dépasser la bourgeoisie en matière de qualité de gestion.

      La crise percute cette réalité et accélère la décomposition du capitalisme, et nous pouvons nous en débarasser.

      Oui ! Nous pouvons !.... même aux USA....