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et les tomates devinrent fascistes !
Publie le jeudi 20 juillet 2006 par Open-Publishing6 commentaires
Renaud Donnedieu de Vabres a dénoncé sur RTL les "comportements à caractère fascisant" des intermittents qui ont manifesté lundi au Festival d’Avignon, lançant des tomates et interrompant un débat et un spectacle. "Il y a eu une atmosphère de violence politique absolument inadmissible, de comportements à caractère fascisant, et j’utilise ce mot à dessein".
Il "y avait une banderole sur laquelle était inscrit "RDDV, à la Libération tu seras tondu". Mais on est où ? (...) "On a le droit, bien évidemment, de s’en prendre à un ministre et à l’action du gouvernement ou à l’action de la majorité présidentielle (...) mais franchir les lignes jaunes de la mémoire de la guerre, de l’horreur du nazisme, des questions de collaboration à partir d’un conflit social, là, franchement, j’en appelle à la responsabilité de chacun".
A la question d’une plainte éventuelle, le ministre a indiqué : "Ce n’est pas une question de porter plainte, c’est une question de dénoncer la violence".
A toutes fins utiles, rappelons à notre ministe le livre "à mort la gueuse", (sur extrême droite avant guerre), ou est cité un certain DDV, proche de Pétain. Ce n’était surement qu’un un très très vague cousin issu de germain mais un DDV....
Et c’est ainsi que les tomates devinrent fascistes, comme dirait Vialatte.
Messages
1. > et les tomates devinrent fascistes ! , 20 juillet 2006, 13:11
producteurs de tomates = marchands d’armes ?
2. > et les tomates devinrent fascistes ! , 20 juillet 2006, 15:21
Et pendant ce temps là, ils expulsent des gens auxquels ils n’ont même pas pris le temps de coller une étoile jaune, parents avec ou sans leurs enfants, jeunes majeurs ou vieux celibataires.
Vous connaissez l’histoire du voleur qui crie au voleur ?
Il faut dire que la référence aux femmes tondues de la libération n’est pas du meilleur goût, à tous points de vue. Mais là, il s’agit plutôt du machisme... innocent de quelqu’un qui ne s’est pas vraiment intéressé à la question, et qui pense que comparer un mec à une femme, tondue pour "faute sexuelle", est la pire injure qu’on puisse lui faire.
MC
1. > et les tomates devinrent fascistes ! , 20 juillet 2006, 16:28
Pourtant RDDV, qui, arretez moi si je dis une annerie, est certainement un homme de culture, doit savoir qu’au temps ou la tomate n’avait pas encore été importée en France, c’était des pommes pourries qui faisaient office de projectiles pour les empéruqués dans son genre.
2. > et les tomates devinrent fascistes ! , 20 juillet 2006, 23:32
Et puis avec les pommes, on sait qu’il y a des pépins. C’est plus risqué !
3. > et les tomates devinrent fascistes ! , 21 juillet 2006, 11:46
en france tout est possible ! heureusement j’ai changé de nationalité ! depuis que je suis allemand je n’ai désormais plus honte de vivre ! benoit
4. > et les tomates devinrent fascistes ! , 21 juillet 2006, 17:04
"Il y a eu une atmosphère de violence politique absolument inadmissible, des comportements à caractère fascisant, j’utilise ce mot à dessein", a déclaré Renaud Donnedieu de Vabres.
"On n’a pas le droit d’interrompre un débat, mené notamment par des artistes, sur les minorités visibles dans le spectacle vivant, et il y avait une banderole sur laquelle était inscrit : ’RDDV, à la Libération tu seras tondu’. Mais, on est où ?", s’est indigné le ministre de la Culture.
"Je suis habitué à l’expression forte syndicale pour faire valoir les droits des artistes et des techniciens" et "un ministre, ce n’est pas un intouchable", a-t-il affirmé, "mais ce qui s’est passé dépasse la revendication normale".
"On a le droit évidemment de s’en prendre à un ministre et à l’action du gouvernement de la majorité présidentielle, c’est une démocratie vivante, c’est l’expression syndicale normale, mais franchir les lignes jaunes de la mémoire de la guerre, de l’horreur du nazisme, des questions de collaboration, à partir d’un conflit social, là, franchement, j’en appelle à la responsabilité de chacun", a-t-il ajouté.
Le ministre de la Culture a assuré défendre "avec passion les artistes et les techniciens", qui "ont droit à un système spécifique d’assurance-chômage".
"J’attends des partenaires sociaux qu’ils signent l’accord qu’ils ont négocié, l’Etat le complétera et si cet accord ne devait pas intervenir dans un délai raisonnable, à ce moment-là bien évidemment, le gouvernement et le parlement prendraient des initiatives", a-t-il indiqué.
Le ministre a rappelé l’augmentation de 14% du "budget pour le soutien au spectacle vivant en quatre ans" et la prolongation des mesures de 2005 parmi lesquelles "les fameuses 507 heures en 12 mois".
"Une connerie"
Marc Slyper, l’un des responsables nationaux de la fédération CGT du spectacle, qui avait appelé à cette journée d’action, a estimé que la banderole en question était "une connerie", et l’a qualifiée de "débordement inacceptable".
A la question d’une plainte éventuelle, le ministre a indiqué : "Ce n’est pas une question de porter plainte, c’est une question de dénoncer la violence".
Jets de tomate
Le ministre présent à Avignon pour y célébrer "60 années de décentralisation théâtrale", a quitté précipitamment lundi 17 juillet en fin d’après-midi une table-ronde où s’étaient invités des dizaines de manifestants, échappant à des jets de tomate sous les invectives.
En soirée, il n’a finalement pas assisté à la première des "Barbares" de Gorki dans la cour d’honneur du Palais des papes, dont la représentation était retardée d’une demi-heure en raison de l’occupation de la scène par une centaine d’intermittents scandant notamment "dehors le ministre".
Mais, on est où ?" quel peuple de sauvages !