eure : Les collégiens d’Henri Dunant montrent la voie...

Non aux expulsions ! Les collégiens d’Henri Dunant montrent la voie...

Au collège Henri Dunant dans l’Eure, les élèves refusent d’intégrer les cours. Après la journée de mobilisation de lundi pour s’opposer à l’expulsion de leur camarade Carmen, ils réclament un titre de séjour pour Carmen et sa maman, titre de séjour qui, rappelons le n’a pas été accordé hier par le préfet qui a tout de meme ajourné l’expulsion.
« So, so, so. solidarité ! » Pas d’expulsion c’est bien. Un titre de séjour c’est mieux !

Mardi matin, les collégiens d’Henri-Dunant ne sont pas rentrés en cours : « On s’est concertés en arrivant à la grille, et on a décidé de faire un sitting pour réclamer au préfet qu’il accorde un titre de séjour en France à Carmen et à sa mère » explique Jordan, élève en classe de 4e qui précise que le « collège n’est pas bloqué, rentre qui veut. On n’a pas décidé combien de temps allait durer le mouvement. Ca dépend du préfet mais on tiendra aussi longtemps qu’il le faut ». « C’est un mouvement pacifique, chaleureux et solidaire » commente une de leur professeur. « J’ai deux filles aux collèges, très actives dans le mouvement de soutien à Carmen et à sa mère, une juste cause », explique Gabrielle Wormitt, parent d’élèves, venus avec quelques bouteilles d’eau et des biscuits qu’elle distribue aux élèves « grévistes ».

Et tant pis si des cours sont manqués : « Ma fille passe son brevet cette année. Elle va manquer des cours mais c’est un sacrifice utile s’il faut passer par ce type d’action pour obtenir un titre de séjour pour Carmen. Je fais de toutes façons confiance aux professeurs pour rattraper le retard qui sera pris. » Les professeurs de Dunant demandent à être reçus par le préfet de l’Eure, en présence de Carmen. "

C’est un mouvement décidé par les élèves "commente la principal d’Henri-Dunant, qui a reçu une délégation d’élèves : « Je les ai incités à rentrer en cours. » conclut la responsable du collège pour qui le premier souci est d’assurer l’ordre et la sécurité de ses élèves, à l’intérieur comme devant les grilles du collège.

Source : Paris Normandie